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Et si on se faisait un petite histoire ? : discussion - Page 15

Oss
Oss 03/06/2018 à 16h57

C'est un rayon de soleil qui le réveilla, juste un petit rayon qui passait par la persienne, Hervé s'étira ...hummmm quel beau rêve il avait fait ! Un rêve où Athéas et lui se promenaient main dans la main sur la plage et....mais au fait ...hier soir....vite il sauta de son lit et dévala l'escalier.

- Ah tu n'as pas changé ! Lui dit sa grand-mère avec un grand sourire. Toujours à descendre les escaliers comme si tu avais le feu quelque part , s'esclaffa-t-elle !

Hervé resta coi devant sa Yaya, aurait- il rêvé hier soir ?

- Eh bien, tu as oublié comment on dit bonjour ici ?
- Non non...euh....kaliméra Yaya, comment vas-tu ? As- tu bien dormi ? Tu es levée depuis ....
- Eh Sherlock Holmes, que sont toutes ces questions ? Hein ? Vas plutôt t'asseoir pour prendre ton petit-déjeuner, prends-tu toujours du lait avec du miel ?
- Non, cela fait longtemps que je ne prends plus de lait, tu sais, j'ai grandi Yaya, lui répondit Hervé en lui lançant un clin d'oeil.
- Tu as grandi, c'est vrai, que le temps passe vite ! Te voici un homme maintenant. Mais au fait quel travail fais-tu ?

Hervé en pyjama, les cheveux ébouriffés, une tartine dans la main, regarda sa grand-mère ; il fut surpris par cette question matinale, il n'y a pas si longtemps qu'il a terminé ses études et il n'a aucune envie de lui parler de son nouveau travail, enfin pas maintenant. Finalement, après un court temps d’arrêt, il se ravisa et lui dit :

- J’ai terminé ma troisième année de droit et cela fait six mois que je suis stagiaire dans une étude notariale. J’aime beaucoup ce métier même si, à longueur de journée je classe, sors des documents, fais des copies, enregistre de nombreux actes, etc… Des actes de mariages, des transactions immobilières et, tu sais Yaya, la semaine dernière je classais un dossier de succession. Si tu savais combien les gens peuvent s’entredéchirer lors d’un décès et d’une succession ! Ce n’est pas croyable ! Il s’agissait d’une veuve qui, au moment du décès de son époux, a hérité en totalité des biens de son mari. Ils avaient fait un contrat de mariage qui stipulait lors du décès de l’un ou de l’autre des époux, la part restant serait octroyée aux enfants à naître car ils n’en avaient pas au moment de la rédaction du contrat. D’ailleurs, ils n’ont jamais eu d’enfants. Si bien que la veuve eut la totalité des biens de son époux car il avait rédigé un testament en sa faveur quelques mois avant de décéder.

Hervé ne vit pas sa grand-mère devenue subitement pâle. Préparant des toasts, elle lui tournait le dos. Ses gestes étaient suspendus à la poursuite du récit d’Hervé.

- Donc, je te disais que ce fut une belle empoignade avec deux ou trois neveux du défunt qui contestaient ce testament. Et tu sais quoi ?
- Euh non ! réussissait-elle à dire d’une voix faible.
- Eh bien, accroche toi Yaya, cette dame est décédée il y a un mois et il a été ordonné l’ouverture de son testament devant la famille réunie. Ecoute moi bien Yaya, tous les biens de cette dame furent légués à des associations caritatives. C’est pas beau ça ?

Marguerite se racla la gorge avant de répondre.

- Oui, je trouve ! Quelle histoire ! Prends des toasts Hervé !

Ignorant l’invitation de sa grand-mère, il poursuivit.

- Et toi Yaya, au décès du grand père, tu n’as pas eu de soucis ? Maman ne t’a pas fait de problèmes ?
- Mais enfin Hervé, pas du tout ! dit-elle sur un ton dominé par une subite colère. Ta maman était jeune lorsque ton grand père est mort et…

Elle ne poursuivit pas sa phrase. Les yeux légèrement levés vers le plafond trahirent une profonde pensée, un secret qui se révélait soudainement, qui surgissait de ce passé et de ce décès.

- Et ? fit Hervé impatient.
- Non rien ! Je revoyais un instant ton grand père. Bon, dépêchons nous car j’aimerais t’emmener au port. Nous aurons du poisson pour ce midi.

Hervé compris qu’un secret planait dans cette maison…

Un secret....mais quel secret ? Hervé se jura de le découvrir avant son départ. Il se dirigea vers Marguerite qui s'impatientait :

- Ah enfin ! Je sais que tu es en vacances mais les journées sont courtes et si tu veux en profiter, il faut que tu te mettes à mon rythme et tu verras tout ce que tu vas pouvoir faire !
- Oui oui Yaya, répondit Hervé d'un ton évasif.

Ils arrivèrent chez le poissonnier où Hervé laissa sa grand-mère faire ses achats. Il sortit et déambula dans les rues sinueuses. Quelles bonnes odeurs ! Le boulanger sortit ses pitas (pain grec) et les déposa dans sa vitrine près du Revani (gâteau typiquement grec à base de semoule et au goût d'agrumes) et de nombreuses pâtisseries au miel. Ses pas l'amenèrent jusqu'à l'épicier qui sortait à ce moment sur le pas de sa porte.

- Kaliméra mikró gio , lui dit ce dernier. Hervé, surpris, lui répondit sur le même ton.
- Kaliméra mikró gio ! Ce qui le fit éclater de rire.

Hervé ne savait plus que dire mais l'épicier, d'une grande tape dans le dos, l'invita à entrer en lui expliquant que mikró gio voulait dire « petit-fils » et que cela faisait très longtemps que l'on ne l'avait pas appelé ainsi !

- Assois toi mikró gio , tu prendras bien un bon café ?
- Euh..oui, merci monsieur.
- Monsieur ? Quel monsieur ? Lui demanda l'épicier en tournant sur lui-même ? Appelle-moi bak comme tout le monde, c'est le diminutif de bakális qui veut dire épicier et surtout tu me dis tu, ça n'empêche pas le respect, d'accord ?

Décidément cet épicier lui plaisait, pensa Hervé.

- D'accord mons...Bak ! Et d'accord pour le café aussi !
- Bien mikró, alors quel bon vent t'amène chez ta yaya, demanda Bak en remplissant les tasses.
- Eh bien j'avais des vacances à prendre et cela faisait longtemps que je n'avais pas vu ma grand-mère alors me voici.
- Bien, bien, tu sais, elle ne te le dira pas, mais elle est drôlement contente d'avoir de la visite, dit Bak, pensif.
- Oui Yaya m'a l'air contente bien qu'elle ne me l'ait effectivement pas dit mais vous ..euh tu sembles me faire comprendre qu'elle ne reçoit personne ?
- En tout cas pas de sa famille, famille dont elle ne parle jamais d'ailleurs, je vais te dire une chose car tu me plais, mikró, et je sens que je peux te faire confiance, je me trompe rarement. Marguerite est une femme de caractère, ça tu as dû le remarquer dit il avec un sourire, mais elle a aussi un bon coeur, c'est une femme toujours prête à rendre service et ça lui a valu quelques soucis il y a quelques années... En effet elle a voulu rendre service à un couple qui voulait acheter leur maison familiale. Ce couple l'aidait pour le jardin et pour le ménage, leurs parents étant décédés, il leur fallait donner la part au frère et à la sœur, s'ils voulaient garder la maison. Ils se sont confiés à ta Yaya et comme elle avait de l'amitié pour ce couple elle leur a prêté la somme qui leur manquait.
- Une somme importante ?
- D’après ce que je sais, c’était 50 ou 60 000 euros !
- Belle somme tout de même !
- Et ses soucis ?
- Bah, tu sais, lorsqu’il s’agit d’argent, il n’y a plus d’amis, ni de frère, ni de sœur, il n’y a plus personne. Moi, je dis toujours qu’il faut passer obligatoirement devant un notaire, ce n’est pas vrai ?
- Si, si, tu as raison. Mais elle a retrouvé son argent ? Ils lui ont remboursé ?
- Oui, je le crois mais cela a été dur pour elle. Elle a fait intervenir un policier, un ami à elle qui a réussi à obtenir le remboursement.
- Et comment savez-vous tout cela ?
- Oh tu sais, ici, tout se sait, les secrets… fit-il en agitant sa main, paume en l’air, pour mettre fin à la conversation.

Hervé fut soulagé de savoir que sa grand-mère avait pu retrouver son argent et il espérait à juste raison, que cette histoire était bien vraie. Mais, pour l’instant, il y avait autre chose. Mais quoi ? La vie de sa grand-mère avait été tellement mouvementée que toute occasion aurait pu être dramatique.

- Dis-moi mikró, reprit l’épicier, tu te souviens d’Athéas ?
- Athéas ? répondit Hervé relevant subitement la tête.
- Oui la belle Athéas.
- Je m’en souviens bien, oui, oui, pourquoi ?

Le regard de l’épicier s’assombrit. Hervé retint son souffle, suspendu à la réponse que cet homme allait lui faire.
- Tu as été amoureux d’elle lors de ta dernière visite ici, n’est-ce pas ?
- Amoureux, heu… oui, dit-il embarrassé. Un amour de jeunesse, c’est vrai.
- Qu’un simple amour de jeunesse ?
- Ben oui ! Je ne pouvais pas vivre ici et puis nous étions trop jeunes pour formuler des vœux.

L’épicier répéta :

- Qu’un simple amour de jeunesse ?
- Mais enfin, puisque je te le dis ! Et puis c’était il y a 5 ans !
- Vois-tu mikró, Athéas t’a aimé, profondément, oui profondément. A ton départ, elle est devenue inconsolable. Rien ne pouvait lui faire oublier l’amour qu’elle avait eu pour toi. Des jours et des jours elle est restée enfermée dans sa chambre à pleurer, refusant tout repas, ne sortant plus. Cela a duré trois mois au moins. Elle a arrêté ses études. Un matin, sa mère est entrée dans sa chambre. Elle n’y était plus. Elle avait disparue. On le l’a jamais revue ! On craint toujours le pire.

Hervé, la gorge nouée, écouta le récit avec l’image de son amoureuse de vacances devant lui. Il arriva à prononcer :

- Vous craignez toujours le pire ?

L’épicier ne répondit pas.

- Et, comment savez-vous tout cela ?

Au bout d’un silence, l’épicier releva la tête, regarda Hervé dans les yeux et lui dit d’un ton détaché, murmurant presque :

- Athéas était ma fille, elle a disparue ! Puis, marquant en temps d’arrêt, la voix plus menaçante, il poursuivit… Je suis certain qu’elle t’a suivi ! Athéas nous a avoué qu'elle était enceinte, rajouta Bak

Hervé sous le choc se tassa sur lui-même. Effectivement ils avaient flirté, ils s'étaient avoués leurs sentiments et avaient fait l'amour sur la plage la veille de son départ pour la France. Elle lui avait juré qu'elle prenait un contraceptif... Hervé se leva et se mit à marcher de long en large.

- Bak, je vais être honnête avec toi. Oui nous avons fait l'amour Athéas et moi, mais une seule fois et si elle ne m'avait pas juré qu'elle prenait la pilule et bien je....enfin tu comprends. J'avais ce qu'il fallait pour nous protéger !

Bak ne dit pas un mot, il regarda Hervé d'un air dubitatif.

- Écoute moi, continua Hervé, je t'assure que mes sentiments pour ta fille étaient très forts et si nous n'avions pas été si jeunes, je l'aurai épousée sur le champ ! Mes parents m'ont ordonné de rentrer car je devais continuer mes études. Je leurs ai avoué mes sentiments pour elle. Trop jeune, m'ont-ils dit ! Je suis rentré et...
- Et Athéas ? As tu pris de ces nouvelles ? Non ! Lui as tu seulement transmis un mot par ta grand-mère ? Non ! S'exclama Bak. Et donc elle ne t'aurait pas suivi ? Hum, hum j'ai du mal à le croire !
- Je te jure que non car combien de fois me suis-je retourné lors de mon départ avec l'espoir qu'Athéas soit là ! Et pour répondre à ta question, effectivement je lui ai écrit une, deux, dix lettres au moins qui sont restées sans réponse et le temps passant je me suis fais une raison en pensant qu'elle avait dû faire sa vie, se marier avoir des enfants… Mais tu me dis qu'elle est partie ? Sans un mot ? Pas une lettre ?
- Rien je te dis, ma femme est montée dans sa chambre car ma fille ne répondait pas à mes appels pour le petit-déjeuner. La pièce était vide, toutes ses affaires étaient là ,sur le coup je ne me suis pas inquiété mais le midi personne , je commençais à être inquiet et le soir, ne la voyant toujours pas, j'ai appelé la police qui ne nous a pas pris au sérieux. J'avais apporté quelques photos récentes et en voyant ces photos les policiers ont eu un petit sourire en me disant mignonne comme elle est, elle a dû faire une fugue avec son amoureux. Ils nous ont conseillé d'attendre son retour, car généralement c'est l'affaire de quelques jours. Ils n'ont pas fait d'appel ni de diffusion pour la retrouver.

Hervé, l’air songeur, mains dans les poches de son pantalon, réfléchissait tout en faisant de larges enjambés.

- Bak ?
- Oui ?
- Mes lettres, les as-tu vues chez toi ?

Un éclair passa dans les yeux de l’épicier.

- Non, je ne les ai jamais vues. Tu ne mens pas hein ? Tu as bien écrit des lettres n’est-ce pas ?
- Je te l’assure Bak ! J’en ai fait une bonne douzaine et j’ai même glissé des photos de moi et de nous deux que nous avions prises sur la plage ! Et l’adresse était celle de ta maison. Je veux bien croire qu’une ou deux ne soient pas parvenues mais une douzaine enfin !
- Viens, dit-il simplement à Hervé.

Ils entrèrent dans l’épicerie. Bak entraîna Hervé dans le fond du local, passèrent une porte fermée. Derrière la porte, un escalier qui les conduisit à l’étage.

- Kassandra, Είστε εκεί ? (es-tu là ?). Kassandra ? répéta-t-il.

Un bruit de chaise qui racle le sol, une porte s’ouvre sur les deux hommes.

- Ναι, τι θέλετε ? (oui, que veux-tu ?)

Kassandra, la femme de Bak, apparue sur le devant de la porte. Vêtue d’une blouse grise à carreaux blancs, s’essuyant les mains dans un torchon, elle fixa durement Hervé d’un regard noir.

- Kassandra, tu te rappelles d’Hervé ?

Elle ne répondit pas, continuant à s’essuyer les mains.

- Il est venu voir pour quelques jours sa grand-mère. Dis, tu te souviens bien de lui ?

Elle hocha la tête sans prononcer un mot. Ses yeux ne quittèrent pas ceux d’Hervé. Soudain, ses épaules s’affaissèrent. Elle prononça d’une voix dure :

- Qu’est-ce qu’il veut ?
- Non, il ne veut rien, dit Bak d’une voix douce voire mielleuse, une voix soumise devant cette femme au visage sec.
- Alors ?
- Tu te souviens que Athéas et lui, heu, ils…
- Elle n’est plus là ! dit-elle en fixant toujours Hervé.
- Oui, je lui ai dit qu’elle avait disparue.
- Je n’ai pas dit qu’elle avait disparue, j’ai dit qu’elle n’était plus là, répondit-elle d’une voix plus forte.

Bak fit un pas en arrière puis, se reprenant, il sembla vouloir faire face à sa femme.

- Les lettres…
- Quoi les lettres ?
- Hervé lui avait écrit des lettres, beaucoup de lettres, il vient de me le dire et…
- Et ?
- On les a reçues ? Où sont-elles ?

Kassandra n’hésita pas. Se calant bien en face des deux hommes, les mains tordant le torchon, elle prononça lentement mais toujours d’une voix forte.

- Il n’y a pas de lettres ! Jamais reçu de lettres de toi ici ! annonça-t-elle, l’index de la main droite pointé en direction d’Hervé.

Elle referma la porte violemment, mettant ainsi fin à l’entrevue. Les deux hommes retournèrent dans l’épicerie.

- Tu vois Hervé, il n’y a jamais eu de lettres ! Tu sais, ici le courrier marche mal. Les gens se plaignent, c’est comme ça. Tu es sûr ?
- Bon Bak, on en parle plus. Bonne journée à toi.

Hervé prit la direction du domicile de la grand-mère. Il pensait qu'elle avait fini ses courses. A l’étage de l’épicerie, le rideau d’une des fenêtres se souleva. Kassandra regardait partir Hervé ; un soupir trahissait sa inquiétude soudaine.

- Elle a dit ici ! J’ai bien entendu, elle a bien prononcé : pas de lettres de toi ICI ! Que voulait-il dire cet ICI ? Était-ce voulu ? Est-ce seulement une façon de parler ? Ou alors les lettres ont été transmises ailleurs ?

Sur le chemin du retour, il se répéta à chaque pas la phrase prononcée par Kassandra : pas de lettres de toi ICI ! Les lettres sont bien arrivées mais elles ne sont plus chez l’épicier ? Mais qui les aurait ? Et pourquoi ? Où est Athéas ? Que lui est-il arrivé ?

- Yaya, fit-il en arrivant devant l’appartement où une odeur de poisson frit avait envahi la pièce. J’ai quelque chose à te demander. Yaya ?
- Je suis là dit-elle en reposant le combiné du téléphone…

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Bettyoups
Bettyoups 04/06/2018 à 15h49

Coucouuu ! dany80 !! Si tu veux bien

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Dany80
Dany80 04/06/2018 à 19h29

Hervé remarque tout de suite que Yaya a un air grave, il pense que c'est dû probablement à la conversation téléphonique qu'elle vient d'avoir, elle le regarde avec insistance et lui demande de s'asseoir sur le petit canapé proche de la salle à manger, elle s’assoit à côté de lui, et Hervé n'est pas à l'aise, il a peur de ce qu'il va entendre, et enfin au bout de longues minutes, Yaya lui confie qu''elle vient d'avoir Bak en ligne.....

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Bettyoups
Bettyoups 05/06/2018 à 07h49

- je crois que le moment est arrivé mon chéri, le moment ou tu dois apprendre ce qu'il s'est passé aprés ton départ .

Hervé retient sa respiration.

- Athéas, cette jeune fille que tu as connu était en fait une droguée et...
- Quoi, s'écria Hervé en se levant brusquement ! Impossible ! Je la connai....
- stop ! Et revient t'asseoir ici, lui intima Marguerite .
- Une droguée je te dis et qui était sous le joug d'un dealer , Marguerite regardait à ce moment-là le cadre photo , Hervé suivit son regard...quand tu l'as connu ,elle n'en était qu'à ces débuts avec la drogue et tout le monde pensait que ça n'était qu'une bêtise de jeunesse, mais c'était sans compter sur son dealer qui la tenait par rapport à une dette pour sa consommation , je ne sais comment il a fait pour intercepter tes lettres ....

Hervé se sentait de plus en plus mal .

- Quand elle tomba enceinte , elle cru à un renouveau et espérait ...et t'espérait plutôt ! Mais ne voyant rien venir, elle s'enfonca un peu plus dans la drogue ....Marguerite laissa encore une fois son regard se poser sur le cadre....
Hervé lui demanda doucement :
- yaya, les photos sur le cadre tu les as enlevé ..et je pense que cela a un lien avec cette histoire et..
- oui l'interrompit-elle , le dealer est sur ces photos, en fait non je mélange tout...le père du dealer y est , c'est à dire...Marguerite prit une grande respiration et souffla , ton père, Hervé .
Hervé se releva brusquement en criant .
- mon père ? Mon père ? Mais c'est impossible !! Je n'ai pas de frère à ce que je sache !
- Hervé s'il te plaît , attend , je vais t'expliquer. En fait si , tu as un frère ou plutôt un demi-frère qui est le neveu du policier que tu as apperçu plusieurs fois , il s'appelle Démis et est en prison pour longtemps .
Hervé n'en revenait pas , il avait un demi-frère ! Un dealer en plus !
Tout à coup, Hervé releva la tête :
- donc tu me dis Yaya, que j'ai un frère dealer, en prison , dont l'oncle est ce policier...mais quel est cette histoire d'argent alors ? Et d'abord où est Athéas ?
Marguerite le regarda d'un air triste..
- Athéas est morte d'une over-dose ......

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Oss
Oss 05/06/2018 à 14h12

Bravo les filles

Je vais terminer l'histoire...

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Oss
Oss 05/06/2018 à 20h03

Hervé remarqua tout de suite que Yaya avait un air grave. Il pensa que cela était dû probablement à la conversation téléphonique qu'elle venait d'avoir. Elle le regarda avec insistance et lui demanda de s'asseoir sur le petit canapé proche de la salle à manger. Elle prit place à côté de lui. Hervé mal à l'aise, avait peur de ce qu'il allait entendre. Enfin, au bout de longues minutes, Yaya lui confia :

- Bak vient de me téléphoner. Je crois que le moment est arrivé mon chéri, le moment où tu dois apprendre ce qu'il s'est passé après ton départ.

Hervé retint sa respiration.

- Athéas, cette jeune fille que tu as connue, était en fait une droguée et...
- Quoi, s'écria Hervé en se levant brusquement ! Impossible ! Je la connai....
- Stop ! Et revient t'asseoir ici, lui intima Marguerite.
- Une droguée, je te dis et qui était sous le joug d'un dealer.

Marguerite regarda à ce moment-là le cadre photo. Hervé suivit son regard.

- Lorsque tu as fait sa connaissance, elle n'en était qu'à ses débuts avec la drogue et tout le monde pensait que ce n'était qu'une bêtise de jeunesse. Mais c'était sans compter sur son dealer qui la tenait par rapport à une dette qu’elle avait contractée auprès de lui et qu’elle utilisait pour payer ses consommations. Tes lettres ont bien été reçues Hervé. Bak me les a montrées. Par contre, je m’étais demandée comment son dealer avait fait pour les intercepter. J’ai appris par la suite que la femme de Bak les lui avait montrées. Je pense qu’elle les a détruites, dit-elle en haussant les épaules.

Hervé se sentit de plus en plus mal.

- Quand elle tomba enceinte, elle cru à un renouveau et espérait ...et t'espérait plutôt ! Mais ne voyant rien venir, elle s'enfonça un peu plus dans la drogue. Je sais qu’Athéas t’avait écrit pour te parler de son état et te demander de venir la chercher. Elle était venue me voir pour me faire part de son souhait et m’a demandé ton adresse. Je la lui ai donnée. La femme de Bak a dû intervenir et intercepter ses lettres.

Marguerite laissa encore une fois son regard se poser sur le cadre. Hervé lui demanda doucement :

- Yaya, les photos sur le cadre tu les as enlevées et je pense que cela a un lien avec cette histoire et..
- Oui l'interrompit-elle, le dealer est sur ces photos, en fait non je mélange tout...le père du dealer y est, c'est à dire...Marguerite prit une grande respiration et souffla, ton père, Hervé ! Sur la photo c’est ton père ! Et ce dealer c’est son fils !

Hervé se releva brusquement en criant.

- Mon père ? Mon père ? Mais c'est impossible !! Et puis, je n'ai pas de frère que je sache !
- Hervé s'il te plaît, attends, je vais t'expliquer. En fait si, tu as un frère ou plutôt un demi-frère qui est le neveu du policier que tu as aperçu plusieurs fois. Il s'appelle Démis et est en prison pour longtemps.

Hervé n'en revint pas. Il avait un demi-frère ! Un dealer en plus ! Tout à coup, il releva la tête et dit :

- Donc, Yaya, tu me dis que j'ai un frère dealer, en prison et son oncle est ce policier...De plus le père de ce dealer est également le mien. Mais quelle est cette histoire d'argent alors ? Et d'abord où est Athéas ?

Marguerite le regarda d'un air triste.

- Athéas est morte d'une overdose, au début de l’année. On l’a retrouvée dans un champ près d’une route. Elle est enterrée dans le cimetière communal. Ce policier a pris en charge l’enquête et a aidé les parents pour l’enterrement.

Les poings d’Hervé se crispèrent sur le coussin qu’il avait contre sa jambe. La mort d’Athéas survenue dans ces circonstances fut un choc terrible. Il se plia en deux et couvrit son visage avec ses mains. Il resta ainsi de longues minutes, ne pleurant pas car la tristesse qu’il avait en lui, lui donna la force d’accepter ce cruel événement.

- De toute façon, reprit Marguerite, Bak et sa femme ne voulaient rien faire. Pour eux, Athéas était la honte de la famille et tu sais bien qu’ici, en Grèce, l’honneur de la famille est essentiel. Comme elle était enceinte de toi, j’ai cru devoir m’occuper d’elle. Je venais d’avoir des déboires avec une vente et j’étais gênée. Ce policier a pris les frais des obsèques à son compte et je devais le rembourser. Il est venu l’autre soir pour me demander si je pouvais le rembourser.

Hervé se redressa lentement, sourit intérieurement, se souvenant de la conversation qu’il avait surprise.

- Je vais le rembourser prochainement.
- Tu vas tout prendre à ta charge Yaya ?
- Oui mon chéri lui dit-elle en lui adressant un regard emplit de larmes. Vois-tu, ce garçon, ce dealer, a deux ans de moins que toi. Ton père était venu me faire un coucou lorsqu’il s’était rendu à Athènes pour assister à un congrès. Il s’est laissé embobiner par la mère de ce garçon et voilà. Ta maman ne sait absolument rien de cette histoire et je te demanderais de ne rien lui dire.

Hervé acquiesça d’un simple hochement de tête. Toute cette histoire le dépassait. Il ne savait plus comment ordonner les informations qu’il recevait. Il se servit machinalement un verre d’eau et but. Il avait acquis la certitude que ce qu’il allait apprendre maintenant, sera encore plus terrible pour lui.

- Continue s’il te plait Yaya.
- Donc, il aura son argent. Ainsi, je mettrai un terme à cette histoire. Je ne veux plus voir personne, du moins pour l’instant. Qu’on me fiche la paix ! La paix, entends-tu Hervé ? La paix !

Face à la colère subite de Marguerite, il ne dit rien. Il laissa passer quelques instants puis il prit la main de Yaya, la porta à la bouche et déposa un baiser sur le dos de la main. Il releva les yeux vers ceux de sa grand-mère et prononça lentement :

- Et l’enfant ? Mon fils ? Ma fille ? dit-il la voix pleine d’émotion qu’il avait du mal à contenir.
- Vois-tu Hervé, je suis profondément croyante et je ne te dis pas le nombre de prières que j’ai pu faire pour elle et pour toi. Dans ce malheur, le Bon Dieu a tout de même bien fait les choses. La drogue qu’elle prenait a été fatale au bébé. On a dû l’opérer d’urgence et lui enlever cet enfant mort dans son ventre. Quelques semaines plus tard, on a découvert Athéas, partie vers Dieu, dans les circonstances que tu sais maintenant. J’ai pris également en charge les frais de l’hospitalisation et de l’opération.

Hervé lâcha la main de sa grand-mère, se leva et se dirigea vers la baie vitrée. Mains dans les poches, le front appuyé contre la vitre, il laissa sa peine l’envahir. Athéas était devant lui, un sourire orné d’une magnifique denture, ses cheveux bruns, fous, balayés par le vent. Elle tournait sur elle-même les bras écartés, dansant une forme de sirtaki tout à fait personnelle, en chantant. Il n’entendait pas ce chant mais le connaissait par cœur. Il se vit la rejoindre, la prendre dans ses bras, la soulever. Elle se pencha sur lui et ce baiser il le sentit le pénétrer en lui.

Elle avait eu un enfant de lui, avait tout fait pour le lui dire et le rejoindre aussi. Et puis cette terrible solitude a eu raison d’elle. Ces épreuves également terribles pour ce petit bout de femme. Il était convaincu qu’il aurait pu la guérir de la drogue et elle aurait été sur le chemin de la guérison avec lui.

Cet amour de jeunesse qui venait de lui éclater au visage, le renforça dans sa grandeur d’homme. Ce fut pour lui une nouvelle raison de croire à la Vie et d’y mordre à pleines dents.

Athéas sera à jamais son ange gardien. C’est ce qu’il voulut.


FIN

Maliko, Dany, Oss – avril – mai – juin 2018

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Dany80
Dany80 05/06/2018 à 21h30

merci oss, un vrai bonheur d'avoir lu...
j'attendais avec impatience que Maliko et toi oss donnent la suite....
j'ai beaucoup aimé,
merci à vous deux ........

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Oss
Oss 05/06/2018 à 21h32

Et merci à toi également

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Bettyoups
Bettyoups 06/06/2018 à 06h43

Un vrai plaisir d'écrire avec vous, je trouve que l'on s'en sort pas trop mal, tout orgueil mis à part, non ? En tout cas, j'ai hâte de recommencer !

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Oss
Oss 06/06/2018 à 07h38

Oui, en s'en sort pas trop mal, c'est vrai. Je vais remettre en forme tout le texte, le tirer et le relier puis en faire un tirage. Je vous enverrai votre exemplaire.

Quel serait le titre que vous aimeriez voir ?

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Bettyoups
Bettyoups 06/06/2018 à 08h05

Oh cest gentil ça ! Merci d'avance ! Un titre ? ..... Que pensez-vous de : si j'avais su ? L'ange gardien ? La vie est ainsi faite ? Retour en Grèce ?

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Dany80
Dany80 06/06/2018 à 08h29

c'est sympa tes propositions, l'ange gardien me parle bien....et les autres titres sont bien aussi !
ce serait génial si oss pouvait nous envoyer un exemplaire....
Je tiens un dossier "souvenirs" du site et j'ai grand plaisir à m'y replonger...avec des photos, des avis super intéressants, des discussions, des conseils...et Francky et Bruno...
je me fais des "copié-collé" et j'imprime ...

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Oss
Oss 06/06/2018 à 08h33

J'opte pour :

" SI SEULEMENT JE L'AVAIS SU... ! "

Ok ?

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Dany80
Dany80 06/06/2018 à 08h35

bonjour oss, ton titre me plait bien aussi....et reflète bien toute l'histoire,

suis partante pour "si seulement je l'avais su...!"

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Bettyoups
Bettyoups 06/06/2018 à 19h25

Idem pour moi !

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Oss
Oss 15/03/2020 à 18h15

On y va ?

La campagne s'éveille lentement. Une légère brume se lève et s'étire entre les noyers, déposant des gouttelettes de rosée sur les feuilles des arbres, participant ainsi à leur toilette matinale. Le silence, à peine troué par le cri de quelques corbeaux, ajoute à cette aube naissante une espèce de langueur de fin de nuit. Rien ne bouge, tout est figé comme si la nature retenait son souffle avant de s'éveiller et prendre de vie sous le soleil d'automne.

Un chemin caillouteux et sablonneux serpente entre les carrés de Poireaux et de plusieurs variétés de salades qu'un maraîcher cultive pour le marché voisin et les supérettes du coin.

Étienne Beauregard au volant de son Kangoo coupa le moteur de son véhicule. Il apprécie ce moment privilégié de la journée où il se retrouve seul dans la fraîcheur du matin. Plusieurs matins par semaine, il vient ici pour ramasser les noix tombées sur le chemin. Il sait parfaitement qu'il a le droit de le faire car les noix sont tombées sur le domaine communal et non privé. Quelquefois, il ose tendre la main sur le sol privé pour chiper quelques noix qui ne lui appartiennent pas.

Homme retraité de l'armée, chasseur de sanglier, veuf, taciturne toutefois, Étienne Beauregard ne se connaît pas d'amis. Ce n'est pas un ours ni un ermite mais il préfère vivre reclus dans sa propriété située en bordure de la Dordogne.

Il ouvrit la portière de son véhicule, posa les pieds bottés sur le sol et entreprit le ramassage des noix en se courbant, les jambes légèrement pliées. Dans un sac tiré de la poche de son manteau, il plaça les noix d'un geste machinal et calculé.

Il n'entendit pas le froissement des buissons derrière lui. Lorsqu'il se redressa et se retourna pour changer de position, il reçu la première balle en pleine poitrine qui lui fit faire un saut en arrière. Il entrevit à peine le visage de son assassin. Le cri d'étonnement qu'il poussa fut étouffé par la deuxième balle qui l'acheva.

C'est au milieu de la journée que le major Durieux commença son enquête......

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Dany80
Dany80 15/03/2020 à 22h12

qui pouvait en vouloir à cet homme d'apparence tranquille…..

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Bettyoups
Bettyoups 16/03/2020 à 07h30

C'est ce que le major se devra de découvrir ; le major d'apparence ronde , lunettes d'une autre époque ainsi qu'une moustache brousaiileuse n'est pas à franchement parler une personne sur qui on se retourne, non, plutôt quelqu'un qui passe totalement inaperçu , ce qui joue énormément en sa faveur pour son métier ,car sous son aspect quelconque se cache un redoutable limier...

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Oss
Oss 16/03/2020 à 17h29

La campagne s'éveille lentement. Une légère brume se lève et s'étire entre les noyers, déposant des gouttelettes de rosée sur les feuilles des arbres, participant ainsi à leur toilette matinale. Le silence, à peine troué par le cri de quelques corbeaux, ajoute à cette aube naissante une espèce de langueur de fin de nuit. Rien ne bouge, tout est figé comme si la nature retenait son souffle avant de s'éveiller et prendre de vie sous le soleil d'automne.

Un chemin caillouteux et sablonneux serpente entre les carrés de Poireaux et de plusieurs variétés de salades qu'un maraîcher cultive pour le marché voisin et les supérettes du coin.

Étienne Beauregard au volant de son Kangoo coupa le moteur de son véhicule. Il apprécie ce moment privilégié de la journée où il se retrouve seul dans la fraîcheur du matin. Plusieurs matins par semaine, il vient ici pour ramasser les noix tombées sur le chemin. Il sait parfaitement qu'il a le droit de le faire car les noix sont tombées sur le domaine communal et non privé. Quelquefois, il ose tendre la main sur le sol privé pour chiper quelques noix qui ne lui appartiennent pas.

Homme retraité de l'armée, chasseur de sanglier, veuf, taciturne toutefois, Étienne Beauregard ne se connaît pas d'amis. Ce n'est pas un ours ni un ermite mais il préfère vivre reclus dans sa propriété située en bordure de la Dordogne.

Il ouvrit la portière de son véhicule, posa les pieds bottés sur le sol et entreprit le ramassage des noix en se courbant, les jambes légèrement pliées. Dans un sac tiré de la poche de son manteau, il plaça les noix d'un geste machinal et calculé.

Il n'entendit pas le froissement des buissons derrière lui. Lorsqu'il se redressa et se retourna pour changer de position, il reçu la première balle en pleine poitrine qui lui fit faire un saut en arrière. Il entrevit à peine le visage de son assassin. Le cri d'étonnement qu'il poussa fut étouffé par la deuxième balle qui l'acheva.

C'est au milieu de la journée que le major Durieux commença son.....

Qui pouvait en vouloir à cet homme d'apparence tranquille…..

C'est ce que le major se devra de découvrir ; le major d'apparence ronde , lunettes d'une autre époque ainsi qu'une moustache brousaiileuse n'est pas à franchement parler une personne sur qui on se retourne, non, plutôt quelqu'un qui passe totalement inaperçu , ce qui joue énormément en sa faveur pour son métier ,car sous son aspect quelconque se cache un redoutable limier...

- Je veux tout savoir sur lui.

Le major Durieux a réuni dans son bureau, les 3 hommes et les 2 femmes de sa brigade. Sur un tableau blanc mural, il a fixé la photo de l'homme tué avec, comme légende écrite au feutre rouge : E. Beauregard suivi d'un gros ?

- je veux tout savoir de lui, ses comptes en banque, son casier judiciaire s'il en a un, sa famille, ses fréquentations, ses loisirs, ses courses, ce qu'il mange, ses maladie, comment il fait l'amour, je veux tout savoir ! Mettez vous en route et fissa !
- Major ?
- Oui Michel.
- Nous savons que c'est un sous off de la Légion. Il était stationné à Aubagne d'où il a pris sa retraite.
- Bien, je vais demander une commission rogatoire au juge et tu fonces à Aubagne. Prends Sarah avec toi. Je vais prévenir le commandant de la Légion de ton arrivée.
- A-t-on le compte rendu de l'autopsie ?
- Dans une heure Major.
- Quand penses tu Jean Pierre ?

Jean Pierre est le second du Major. Il prit son menton dans sa main, caressa un instant une barbe naissante et dit :

- Il a été tiré avec un calibre 12, à bout portant. Il n'a eu aucune chance. Une boucherie. Cette arme est courante parmi nos chasseurs.
- On a retrouvé les douilles ?
- Non, il les a ramassées, ce qui montre qu'il n'a rien laissé au hasard.
- Des traces ?
- Il a plu il y a deux jours et le chemin comporte plusieurs traces de roues ce qui est normal en cette saison de ramassage des noix. Des traces de pas, elles sont nombreuses et pratiquement inexploitables et, autour du cadavre, il y a bien des traces mais c'est comme si on avait marché avec des chaussures enveloppées dans des sacs.
- Bon, continue tes recherches, moi, je vais au bistrot faire un tour. C'est là que tout se raconte sur la vie de la commune. Paul, viens avec moi !

Le café des amis porte bien son nom. Bondé à midi et bondé dès la fin de l'après midi. Le silence s'installa lorsque le Major et son adjoint pénétrèrent dans le bar.

- Salut les gars !
- On sait rien !
- J'vous ai demandé quelque chose ?
- Non mais on sait pourquoi vous êtes là !
- Ah bon ? Tu es devin maintenant Martin ?
- Les nouvelles vont vite chef !
- Major, Martin, pas chef !

Le major avisa un homme assis au fond de la salle, un verre de vin blanc à la main. Il se dirigea vers lui, saisit une chaise et s'assit,

- Bonjour Jean, je t'écoute.
- ..................

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Bettyoups
Bettyoups 16/03/2020 à 19h18

Je pensais que tu n'allais jamais t'arrêter , OSS !

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