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MARIE MANCINI - 1 : discussion

Oss
Oss le 08/11/2023 à 17h32
MARIE MANCINI

Avant propos : Le texte qui suit n’est que le fruit de mon imagination tournée sur une page de notre Histoire de France. Toutefois, je l’ai rédigé à partir de la source Wikipédia, de mes ouvrages et de la documentation personnelle collectée au cours des mes années passées. Ma fantaisie n’a pas défiguré la réalité mais a seulement porté quelques touches à ce tableau. Ce texte n’a de valeur que le plaisir d’écrire à partir de faits bien réels.

Elle a vu le jour le 28 août 1639 à Rome, quatrième enfant d’une fratrie de dix. Son père, Lorenzo Mancini est un aristocrate et fin connaisseur en astrologie. Sa mère, Girolama Mazarini est la sœur du Cardinal Mazarin, diplomate au service des rois de France.

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Lorsque, pour la première fois, Lorenzo Mancini se pencha sur le berceau de sa fille Marie, il ne put s’empêcher de lui dire, tout en caressant son front : « Ma fille chérie, ton avenir sera tumultueux. Tu causeras bien des soucis à la cour d’un Roi, l’amour que tu voudras lui donner ne sera pas à la hauteur de tes sentiments. Mais réjouis-toi ma petite chérie, et les tarots ne se trompent pas, tu sauras préserver ton âme. »

Marie a un caractère bien trempé, fougueux même. Moins gracieuse que l’aînée de ces trois premières sœurs, Hortense, elle a toutefois dans le regard de ses yeux noirs, la détermination d’une femme qui sait ce qu’elle veut. Son signe astral, la Vierge, fait d’elle une femme volontaire, désireuse d’aller jusqu’au bout de ses idées, tantôt folle, tantôt sérieuse et qui met dans l’amour qu’elle réserve à un homme, toute ses priorités pour que son élu soit le plus heureux des hommes avec, toutefois, une pointe de domination qui fait son charme.. Son caractère n’est pas vu d’un très bon œil de la part de sa mère qui lui préfère, de loin, sa sœur aînée Hortense. Hortense est très belle également. Son teint, légèrement laiteux, les cheveux plutôt clairs, son allure altière et sa voix légèrement nasillarde, sont des critères de beauté qui entrent largement dans les principes d’élégance du XVIIème siècle.

Les cheveux de Marie sont très noirs, son teint de peau plutôt brun, son allure trop fine et son fort caractère, l’écarte naturellement des réunions mondaines. Mais son destin ne s’arrêtera pas à ces basses considérations physiques et caractérielles, le destin en décidera tout autrement…

A la mort de son père, sa mère décida de partir pour la France et rejoignit ainsi son cardinal de frère, Jules Raymond. Ayant succédé au cardinal de Richelieu, Mazarin brille à la cour du Roi Louis XIV sous la poigne d’Anne d’Autriche, veuve de Louis XIII. Le cardinal est un homme riche, très riche. Il faut bien l’avouer, la fortune de ses parents venant principalement du commerce et de l’artisanat qu’il a héritée en partie, lui permit d’être un homme parfaitement admis à la cour du roi de France avec l’aisance, la fierté et l’autorité qui lui valurent quelques animosités dans l’entourage du futur Roi Soleil.

Entre Marie et sa mère, on ne peut pas dire que ce soit la cordiale entente. La mère délaisse sa fille et ne veut pas assurer son éducation. Mazarin invita donc à Paris ses deux sœurs Girolama Mazarini et Laura Martinozzi et les installa dans un confortable appartement du Louvre, le château de la famille royale à cette époque. Girolama demanda à son frère la permission d’avoir à ses côtés ses deux filles aînées pour leur permettre ainsi de pouvoir être présentes à la cour du Roi, espérant de ce fait que celui-ci aurait un regard intéressé sur l’une de ses deux filles.

Mazarin est d’accord. Les femmes et les filles s’installèrent dans leurs appartements. Quant à Marie, Girolama l’envoya dans un couvent tenu par l’une de ses tantes. Elle se mit donc à l’abri du caractère fougueux et trop franc de sa fille qui aurait pu choquer les aristocrates.

Comme on peut le deviner aisément, Marie ne supporte pas la vie du couvent. Devenir religieuse n’est absolument pas son souhait, supportant très mal cette autorité qu’on lui impose du haut de ses 11 ans… Louis XIV en a tout juste 12…

Il a fallu deux années pour que la Mère du couvent déclare Marie inapte à la vie religieuse. Sa tante décida alors de la renvoyer près de sa chère et tendre maman...Elle a 13 ans (en 1652) lorsqu’elle arriva en France. « Mais il n’est pas question que cette petite peste soit près de moi au Louvre ! » s’écria la maman. C’est à Aix, chez sa cousine la Duchesse de Mercoeur (nièce de Mazarin), dont le mari, César de Bourbon, passa sa vie entre intrigues et prison, qu’elle fut confiée avec la promesse que la tante saura parfaire l’éducation de Marie… Marie trouva le temps long auprès de sa tante qui souhaitait, en secret, la destiner à un notable de la région.

Marie écrivit plusieurs lettres à sa mère, la conjurant de bien vouloir la laisser aller avec elle. Les lettres restèrent sans réponse. Finalement, la destinée que son père lui avait présagée, vint au secours de la petite nièce de Mazarin. Sa mère est souffrante et le cardinal accepte que Marie vienne au chevet de sa maman.

De son côté, Louis, Dieudonné (Dieu a donné un Roi…), « sort » de l’apprentissage de sa qualité de futur Roi. La régente, Anne d’Autriche, laisse faire se prodige qui montre des talents indéniables, à l’âge de 15 ans, pour assurer la royauté de la France. Il possède autour de lui une pléiade de ministres, ambassadeurs, secrétaires qui l’aident, du moins un peu trop à son goût, dans la maîtrise des rouages de la politique. D’autant plus que le Cardinal, entièrement dévoué pour le bien de la France, lui accorde le goût et la maîtrise de l’autorité.

Louis a bien conscience qu’il est le sujet à tous les lorgnements : on remarque sa poudre qui blanchit son visage, on commente la position de sa perruque, on note sa démarche, on s’extasie sur ses bons mots, on s’affole lorsque l’on apprend qu’il perd ses cheveux par poignées entières : « mon Dieu, le Roi est atteint d’alopécie comme son père ! » Il a tout juste 16 ans.

Cela ne le dérange nullement. « Qu’à cela ne tienne, je porterai des perruques proéminentes sur mon crane, confessa-t-il. Ainsi, je serai très grand, au port altier et que ceux qui ne pensent qu’à éblouir, qu’à danser, qu’à minauder, n’ont qu’à bien se tenir ! »

Louis XIV est très intelligent et très instruit. Il passe une grande partie de son temps dans les livres anciens à chercher, à comprendre. Il possède, profondément ancrée dans sa chair, la devise de ses ancêtres : « On n’exige pas d’un roi qu’il dise des choses mémorables mais qu’il les fasse ! ». Il a l’État dans le sang ! Pour lui, la France doit être grandiose, immense. Le cardinal le retint lorsqu’il voulut s’élancer avec fougue dans la bataille. Il n’a peur de rien, il veut tout oser. Mazarin veille sur son jeune roi, il peste contre ces petits seigneurs aux esprits cassants qui prennent des allures de justiciers. « Prenez gare Sire, il suffit de deux ou trois de ces jeunes petits seigneurs pour enflammer le Royaume… ! »

De quoi pourrait-il avoir peur ? Peut être de l’amour et de ses mystères….

Au Louvre, il a bien évidemment rencontré les deux sœurs Mancini, Olympe et Hortense. Hortense trouve ce jeune roi fort à son goût. Le jeune roi, chaque matin récite l’office du Saint-Esprit et égrène son chapelet. Puis il aime à se promener dans les allées du Louvre. Après le souper, il va à son cours de danse et, enfin, il rejoint les nièces du Cardinal que les courtisans nomment « les Martinozzi, les Martinosses puis les Mazarinettes ». Hortense se met en avant devant ce jeune homme. Elle n’a d’yeux que pour lui, elle rêve, son cœur est en émoi à chaque regard que ce jeune homme lui adresse. Elle sait qu’il prend des cours de danse chaque soir et elle ose : « Sire, mon vœu le plus cher serait de faire quelques pas de danse en votre compagnie ».

Olympe n’est d’ailleurs pas en reste. Entre les deux sœurs une bataille s’engage pour conquérir les faveurs de Louis. Elles rivalisent d’audace, d’espiègleries. Il est vrai que le Roi trouve en ces deux filles un brin de fantaisie qui ne lui déplaît pas, allant tantôt vers l’une, tantôt vers l’autre sans toutefois se démarquer pour l’une ou pour l’autre. Mais, Olympe remporte bien souvent les faveurs… Elle n’est pas d’une beauté extraordinaire mais elle possède un charme qui fait son effet. Les rumeurs vont bon train. Les courtisans, en voyant le rapprochement entre le Roi de France et l’une des mazarinettes, pensent tout de suite à un coup du Cardinal de Mazarin, prêt à utiliser ses nièces pour affirmer son pouvoir.

Et voilà qu’un matin, Marie Mancini arrive au Louvre, son oncle l’ayant fait demander pour être au chevet de sa mère mourante.

Les présentations sont faites. Le regard du Roi se porte toujours sur Olympe. Et c’est au cours d’un de leurs jeux favoris que le Roi croisa le regard de Marie.

Leur jeu favori est le jeu du roman. Assis en rond à même le sol, l’un d’entre eux imagine un roman et site son début : « Dans la Gaule des druides, il y a un jeune berger qui s’appelle Céladon. Il est le seul à garder les moutons. Soudain, soudain…. Je ne sais plus, pardon s’excuse Hortense puis reprend « Une bergère arrive, elle s’appelle Astrée, elle se méfie de son amant, elle le chasse et… alors, je ne sais plus, pardon ! ». Olympe reprend à la suite de sa sœur : « le jeune homme se jette dans les eaux du fleuve et là… là… pardon je ne sais plus. S’il se noie, l’histoire est finie... » « Eh bien, moi, je sais dit le Roi en fixant les yeux de Marie. Céladon et Astrée vont se retrouver, unis par l’oracle de l’Amour ! »

Est-ce à ce moment que Marie reçut en plein coeur le pique de Cupidon, ce fils de Vénus qui attisa la colère de Jupiter de par sa beauté et les troubles que cette dernière causerait ? Est-ce que Mazarin s’est-il aperçu à cet instant de ce regard échangé entre les jeunes voués à un amour naissant ? Il décida sur le champ de la faire entrer au couvent de la Visitation, dans le faubourg Saint Jacques… Ainsi, à peine rencontrés, voilà que ce jeune Roi et cette jeune fille dont les intentions ne sont pas dupes, sont séparés. Durant deux années Marie découvrit la musique, la peinture, l’équitation, la broderie, les prières et les dévotions à la Sainte Vierge Marie. Mais son cœur n’est nullement assouvi. Elle pense, elle vit, elle espère pour ce Roi qu’elle a peine entrevu. Maintes fois, elle a voulu s’échapper des murs de ce couvent pour le rejoindre. Sa raison l’emporta ! Elle attendit patiemment son heure où elle pourra enfin rejoindre les bras de son bel aimé.

Louis XIV, pendant ce temps, exerce brillamment le pouvoir. La charge qui lui incombe ne lui laisse aucun répit. La guerre, les finances du Royaume lui donnèrent matière à réflexion. Il n’a de cesse que la grandeur de la France. Il veut être le plus grand de tous les monarques d’Europe ! Ses nombreux déplacements, entouré, entre autres, de Colbert et l’ingénieur militaire Vauban, l’emmènent aux quatre coins de la France. Il décida de fortifier certains sites stratégiques et supervisa tous les travaux. Il a 18 ans…

Il constate que la Marine Royale est pratiquement inexistante Il faut trouver un port ! Brest, Toulon, Lorient cela ne suffit pas et il faut pouvoir se protéger de l’Anglais !

Il n’a pas revu Marie durant ces deux années mais cela ne l’empêcha pas de penser à elle. Et encore une fois le destin s’en mêlera…
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Bettyoups
Bettyoups 08/11/2023 à 21h01

Un vrai plaisir OSS ,merci

  • Ambassadeur
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Mababe
Mababe 17/11/2023 à 09h22

Bravo oss tu sais donner envie de lire la suite au lecteur !

  • Équipe Justacoté
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Oss
Oss 17/11/2023 à 12h08

La suite avait été écrite (Marie Mancini - 2), chère Mababe. Merci

  • Ambassadeur
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