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Et si on se faisait un petite histoire ? : discussion - Page 17

Bettyoups
Bettyoups 19/03/2020 à 18h59

Mais ??????? Rhoooooooo !!! Il faut que tu continues !! Dany a déjà tout remis à la suite !!

  • Ambassadeur
  • Smile

Oss
Oss 19/03/2020 à 19h01

Regarde à nouveau et soit patiente madame

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Bettyoups
Bettyoups 19/03/2020 à 20h57

A toi, dany80 !

  • Ambassadeur
  • Smile (1)

Oss
Oss 19/03/2020 à 21h02

Je gère mal les modifs avec la tablette

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Dany80
Dany80 19/03/2020 à 21h25

Dany80 19/03/2020 à 09h40
La campagne s'éveille lentement. Une légère brume se lève et s'étire entre les noyers, déposant des gouttelettes de rosée sur les feuilles des arbres, participant ainsi à leur toilette matinale. Le silence, à peine troué par le cri de quelques corbeaux, ajoute à cette aube naissante une espèce de langueur de fin de nuit. Rien ne bouge, tout est figé comme si la nature retenait son souffle avant de s'éveiller et prendre de vie sous le soleil d'automne.

Un chemin caillouteux et sablonneux serpente entre les carrés de Poireaux et de plusieurs variétés de salades qu'un maraîcher cultive pour le marché voisin et les supérettes du coin.

Étienne Beauregard au volant de son Kangoo coupa le moteur de son véhicule. Il apprécie ce moment privilégié de la journée où il se retrouve seul dans la fraîcheur du matin. Plusieurs matins par semaine, il vient ici pour ramasser les noix tombées sur le chemin. Il sait parfaitement qu'il a le droit de le faire car les noix sont tombées sur le domaine communal et non privé. Quelquefois, il ose tendre la main sur le sol privé pour chiper quelques noix qui ne lui appartiennent pas.

Homme retraité de l'armée, chasseur de sanglier, veuf, taciturne toutefois, Étienne Beauregard ne se connaît pas d'amis. Ce n'est pas un ours ni un ermite mais il préfère vivre reclus dans sa propriété située en bordure de la Dordogne.

Il ouvrit la portière de son véhicule, posa les pieds bottés sur le sol et entreprit le ramassage des noix en se courbant, les jambes légèrement pliées. Dans un sac tiré de la poche de son manteau, il plaça les noix d'un geste machinal et calculé.

Il n'entendit pas le froissement des buissons derrière lui. Lorsqu'il se redressa et se retourna pour changer de position, il reçu la première balle en pleine poitrine qui lui fit faire un saut en arrière. Il entrevit à peine le visage de son assassin. Le cri d'étonnement qu'il poussa fut étouffé par la deuxième balle qui l'acheva.

C'est au milieu de la journée que le major Durieux commença son.....

Qui pouvait en vouloir à cet homme d'apparence tranquille…..

C'est ce que le major se devra de découvrir ; le major d'apparence ronde , lunettes d'une autre époque ainsi qu'une moustache brousaiileuse n'est pas à franchement parler une personne sur qui on se retourne, non, plutôt quelqu'un qui passe totalement inaperçu , ce qui joue énormément en sa faveur pour son métier ,car sous son aspect quelconque se cache un redoutable limier...

- Je veux tout savoir sur lui.

Le major Durieux a réuni dans son bureau, les 3 hommes et les 2 femmes de sa brigade. Sur un tableau blanc mural, il a fixé la photo de l'homme tué avec, comme légende écrite au feutre rouge : E. Beauregard suivi d'un gros ?

- je veux tout savoir de lui, ses comptes en banque, son casier judiciaire s'il en a un, sa famille, ses fréquentations, ses loisirs, ses courses, ce qu'il mange, ses maladie, comment il fait l'amour, je veux tout savoir ! Mettez vous en route et fissa !
- Major ?
- Oui Michel.
- Nous savons que c'est un sous off de la Légion. Il était stationné à Aubagne d'où il a pris sa retraite.
- Bien, je vais demander une commission rogatoire au juge et tu fonces à Aubagne. Prends Sarah avec toi. Je vais prévenir le commandant de la Légion de ton arrivée.
- A-t-on le compte rendu de l'autopsie ?
- Dans une heure Major.
- Quand penses tu Jean Pierre ?

Jean Pierre est le second du Major. Il prit son menton dans sa main, caressa un instant une barbe naissante et dit :

- Il a été tiré avec un calibre 12, à bout portant. Il n'a eu aucune chance. Une boucherie. Cette arme est courante parmi nos chasseurs.
- On a retrouvé les douilles ?
- Non, il les a ramassées, ce qui montre qu'il n'a rien laissé au hasard.
- Des traces ?
- Il a plu il y a deux jours et le chemin comporte plusieurs traces de roues ce qui est normal en cette saison de ramassage des noix. Des traces de pas, elles sont nombreuses et pratiquement inexploitables et, autour du cadavre, il y a bien des traces mais c'est comme si on avait marché avec des chaussures enveloppées dans des sacs.
- Bon, continue tes recherches, moi, je vais au bistrot faire un tour. C'est là que tout se raconte sur la vie de la commune. Paul, viens avec moi !

Le café des amis porte bien son nom. Bondé à midi et bondé dès la fin de l'après midi. Le silence s'installa lorsque le Major et son adjoint pénétrèrent dans le bar.

- Salut les gars !
- On sait rien !
- J'vous ai demandé quelque chose ?
- Non mais on sait pourquoi vous êtes là !
- Ah bon ? Tu es devin maintenant Martin ?
- Les nouvelles vont vite chef !
- Major, Martin, pas chef !

Le major avisa un homme assis au fond de la salle, un verre de vin blanc à la main. Il se dirigea vers lui, saisit une chaise et s'assit,

- Bonjour Jean, je t'écoute.

- Qu'est ce qui te fais croire que j'ai quelque chose à te dire ?
- tssss Jean, ne me prends pas pour un bleu, je te connais depuis ....quoi, bientôt 30 ans ? Alors si je viens directement vers toi, c'est que tu es le seul qui ne me racontera pas de bobards tout bourru que tu es ! Alors, vas y , je t'écoute .
- Moi, je n'ai rien à dire et ça n'est pas parce que l'on se connaît depuis longtemps que nous sommes amis !

Jean but une lente rasade de son vin, regarda son verre avant de le poser. Son regard se posa sur une affiche récemment collée sur le mur face à lui. L'affiche signalait une brocante à Sarlat, le dimanche prochain. Il leva un sourcil interrogateur en lisant l'affiche. Le major poursuivit.

- Ecoute, il est vrai que nous ne sommes pas amis mais nous sommes de la même famille, nous avons été beau frère et depuis le décès de ma sœur, il y a 5 ans, tu t'es éloigné de moi, mais j'ai toujours apprécié ton honnêteté.

Jean poursuivit sa lecture sans répondre. L'affiche l'accaparait.

- Bon, poursuivit le Major en se levant, tu sais où est mon bureau, si quelque chose te revient, n'hésite pas.

De retour à la gendarmerie,il appela son adjoint.

- Jean Pierre, tu savais qu'il y aura une brocante à Sarlat dimanche prochain ?
- Oui je le sais.
- Trouve moi l'affiche s'il te plait.

Quelques instant plus tard, le second donna un rouleau de papier au Major.

- Voilà l'affiche Major.

Il la déroula sur le bureau, le second à ses côtés.

- alors voyons voir ce qu'il y a sur cette affiche ....
- je ne vois rien de spécial, chef. Et au fait, quel est le lien avec notre affaire ?
- le lien ? ...justement il y en a un et Jean , même si il n'a rien voulu me dire m'a indiqué d'un regard cette affiche !

Jean-Pierre éplucha cette affiche avec un regard inquisiteur, on peut lire qu'il y aura un vide grenier, une brocante avec de l'outillage agricole, des stands de restauration, ainsi que la vente de noix, et en bas de l'affiche il est écrit que cette brocante est organisée par l'association des chasseurs de Sarlat et que les bénéfices iront au profit de cette association….

- alors JP cette affiche , elle te parle ?
- si elle me parle ? Mais enfin chef, si une affiche parlerait ça se saurait ! .....euh....pardon...
Et sous l'œil noir du major, JP se penche à nouveau sur l'affiche.
- ça y est ! J'ai trouvé ! L'association de chasse ! Il faut aller voir le président et lui...
- stop ! Non, non , nous irons à cette brocante incognito....enfin autant que nous pourrions l'être, tu commenceras par un bout et moi de l'autre et nous ferons comme si nous nous retrouvions par hasard .
- mais chef , dimanche c'est demain !
- oui et alors ?
- c'est que....Carine voulait aller danser et que..
- qui l'en empêche ? Personne ! Donc, demain rendez-vous à 10 h sur la brocante , oui 10 h c'est la bonne heure pour se mélanger à la foule et surtout ouvre bien tes oreilles !

La sonnerie du portable du Major retentit.

- Oui Claude !
- ...
- Ah bon ? Ok on arrive.

Il regarda son second et dit d'une voix grave.

- Ils ont commencé de fouiller la maison et ils se sont aperçus que la dalle en béton de la cave n'était pas si vieille que cela.

La maison d'Etienne Beauregard était bâtie sur un aplomb en bordure de la Dordogne. Magnifique demeure du XIXeme, avec un jardin arboré entièrement clos, un bassin alimenté avec l'eau du fleuve. Maison cossue, riche, très convoitée. Lorsqu'ils passèrent le lourd portail de fer forgé, le Major s'exclama.

- Purée va !

Ils rejoignirent l'équipe dans la cave. Le gendarme Claude Riberac et la gendarmette Catherine Mollard les accueillirent.

- Regardez Major. Il y a des tâches plus claires, bien sèches et d'autres très humides.
- C'est sûrement des remontées d'eau non ?
- Et regardez cette pioche, elle a encore de la terre et sous l'appentis il y a une bétonnière qui a servi il n'y a pas si longtemps.
- Bon, je vais voir le juge. J'aimerais bien creuser cette dalle...
- Jean-Pierre c'est foutu pour demain, on se consacre sur la cave. Fouillez partout !

Le gendarme et la gendarmette, équipés d'une grosse lampe commencent à inspecter cette grande cave, une cave bien entretenue, avec de nombreux casiers où sèchent des noix et qui en premier lieu n'apporte pas d'indice sur ce qui a pu se passer dans cet endroit où il règne une odeur d'humidité.
Jean-Pierre a un petit sourire satisfait, demain il pourra aller danser avec Carine, à moins que....

  • Ambassadeur
  • Smile (1)

Bettyoups
Bettyoups 20/03/2020 à 07h17

La campagne s'éveille lentement. Une légère brume se lève et s'étire entre les noyers, déposant des gouttelettes de rosée sur les feuilles des arbres, participant ainsi à leur toilette matinale. Le silence, à peine troué par le cri de quelques corbeaux, ajoute à cette aube naissante une espèce de langueur de fin de nuit. Rien ne bouge, tout est figé comme si la nature retenait son souffle avant de s'éveiller et prendre de vie sous le soleil d'automne. 

Un chemin caillouteux et sablonneux serpente entre les carrés de Poireaux et de plusieurs variétés de salades qu'un maraîcher cultive pour le marché voisin et les supérettes du coin. 

Étienne Beauregard au volant de son Kangoo coupa le moteur de son véhicule. Il apprécie ce moment privilégié de la journée où il se retrouve seul dans la fraîcheur du matin. Plusieurs matins par semaine, il vient ici pour ramasser les noix tombées sur le chemin. Il sait parfaitement qu'il a le droit de le faire car les noix sont tombées sur le domaine communal et non privé. Quelquefois, il ose tendre la main sur le sol privé pour chiper quelques noix qui ne lui appartiennent pas. 

Homme retraité de l'armée, chasseur de sanglier, veuf, taciturne toutefois, Étienne Beauregard ne se connaît pas d'amis. Ce n'est pas un ours ni un ermite mais il préfère vivre reclus dans sa propriété située en bordure de la Dordogne. 

Il ouvrit la portière de son véhicule, posa les pieds bottés sur le sol et entreprit le ramassage des noix en se courbant, les jambes légèrement pliées. Dans un sac tiré de la poche de son manteau, il plaça les noix d'un geste machinal et calculé. 

Il n'entendit pas le froissement des buissons derrière lui. Lorsqu'il se redressa et se retourna pour changer de position, il reçu la première balle en pleine poitrine qui lui fit faire un saut en arrière. Il entrevit à peine le visage de son assassin. Le cri d'étonnement qu'il poussa fut étouffé par la deuxième balle qui l'acheva. 

C'est au milieu de la journée que le major Durieux commença son.....

Qui pouvait en vouloir à cet homme d'apparence tranquille…..

C'est ce que le major se devra de découvrir ; le major d'apparence ronde , lunettes d'une autre époque ainsi qu'une moustache brousaiileuse n'est pas à franchement parler une personne sur qui on se retourne, non, plutôt quelqu'un qui passe totalement inaperçu , ce qui joue énormément en sa faveur pour son métier ,car sous son aspect quelconque se cache un redoutable limier...

- Je veux tout savoir sur lui.

Le major Durieux a réuni dans son bureau, les 3 hommes et les 2 femmes de sa brigade. Sur un tableau blanc mural, il a fixé la photo de l'homme tué avec, comme légende écrite au feutre rouge : E. Beauregard suivi d'un gros ?

- je veux tout savoir de lui, ses comptes en banque, son casier judiciaire s'il en a un, sa famille, ses fréquentations, ses loisirs, ses courses, ce qu'il mange, ses maladie, comment il fait l'amour, je veux tout savoir ! Mettez vous en route et fissa !
- Major ?
- Oui Michel.
- Nous savons que c'est un sous off de la Légion. Il était stationné à Aubagne d'où il a pris sa retraite.
- Bien, je vais demander une commission rogatoire au juge et tu fonces à Aubagne. Prends Sarah avec toi. Je vais prévenir le commandant de la Légion de ton arrivée.
- A-t-on le compte rendu de l'autopsie ?
- Dans une heure Major.
- Quand penses tu Jean Pierre ?

Jean Pierre est le second du Major. Il prit son menton dans sa main, caressa un instant une barbe naissante et dit :

- Il a été tiré avec un calibre 12, à bout portant. Il n'a eu aucune chance. Une boucherie. Cette arme est courante parmi nos chasseurs.
- On a retrouvé les douilles ?
- Non, il les a ramassées, ce qui montre qu'il n'a rien laissé au hasard. 
- Des traces ?
- Il a plu il y a deux jours et le chemin comporte plusieurs traces de roues ce qui est normal en cette saison de ramassage des noix. Des traces de pas, elles sont nombreuses et pratiquement inexploitables et, autour du cadavre, il y a bien des traces mais c'est comme si on avait marché avec des chaussures enveloppées dans des sacs.
- Bon, continue tes recherches, moi, je vais au bistrot faire un tour. C'est là que tout se raconte sur la vie de la commune. Paul, viens avec moi !

Le café des amis porte bien son nom. Bondé à midi et bondé dès la fin de l'après midi. Le silence s'installa lorsque le Major et son adjoint pénétrèrent dans le bar. 

- Salut les gars !
- On sait rien !
- J'vous ai demandé quelque chose ?
- Non mais on sait pourquoi vous êtes là !
- Ah bon ? Tu es devin maintenant Martin ?
- Les nouvelles vont vite chef !
- Major, Martin, pas chef !

Le major avisa un homme assis au fond de la salle, un verre de vin blanc à la main. Il se dirigea vers lui, saisit une chaise et s'assit,

- Bonjour Jean, je t'écoute.

- Qu'est ce qui te fais croire que j'ai quelque chose à te dire ?
- tssss Jean, ne me prends pas pour un bleu, je te connais depuis ....quoi, bientôt 30 ans ? Alors si je viens directement vers toi, c'est que tu es le seul qui ne me racontera pas de bobards tout bourru que tu es ! Alors, vas y , je t'écoute .
- Moi, je n'ai rien à dire et ça n'est pas parce que l'on se connaît depuis longtemps que nous sommes amis !

Jean but une lente rasade de son vin, regarda son verre avant de le poser. Son regard se posa sur une affiche récemment collée sur le mur face à lui. L'affiche signalait une brocante à Sarlat, le dimanche prochain. Il leva un sourcil interrogateur en lisant l'affiche. Le major poursuivit.

- Ecoute, il est vrai que nous ne sommes pas amis mais nous sommes de la même famille, nous avons été beau frère et depuis le décès de ma sœur, il y a 5 ans, tu t'es éloigné de moi, mais j'ai toujours apprécié ton honnêteté.

Jean poursuivit sa lecture sans répondre. L'affiche l'accaparait.

- Bon, poursuivit le Major en se levant, tu sais où est mon bureau, si quelque chose te revient, n'hésite pas.

De retour à la gendarmerie,il appela son adjoint.

- Jean Pierre, tu savais qu'il y aura une brocante à Sarlat dimanche prochain ?
- Oui je le sais.
- Trouve moi l'affiche s'il te plait.

Quelques instant plus tard, le second donna un rouleau de papier au Major.

- Voilà l'affiche Major.

Il la déroula sur le bureau, le second à ses côtés.

- alors voyons voir ce qu'il y a sur cette affiche ....
- je ne vois rien de spécial, chef. Et au fait, quel est le lien avec notre affaire ? 
- le lien ? ...justement il y en a un et Jean , même si il n'a rien voulu me dire m'a indiqué d'un regard cette affiche ! 

Jean-Pierre éplucha cette affiche avec un regard inquisiteur, on peut lire qu'il y aura un vide grenier, une brocante avec de l'outillage agricole, des stands de restauration, ainsi que la vente de noix, et en bas de l'affiche il est écrit que cette brocante est organisée par l'association des chasseurs de Sarlat et que les bénéfices iront au profit de cette association…. 

- alors JP cette affiche , elle te parle ?
- si elle me parle ? Mais enfin chef, si une affiche parlerait ça se saurait ! .....euh....pardon...
Et sous l'œil noir du major, JP se penche à nouveau sur l'affiche.
- ça y est ! J'ai trouvé ! L'association de chasse ! Il faut aller voir le président et lui...
- stop ! Non, non , nous irons à cette brocante incognito....enfin autant que nous pourrions l'être, tu commenceras par un bout et moi de l'autre et nous ferons comme si nous nous retrouvions par hasard .
- mais chef , dimanche c'est demain !
- oui et alors ?
- c'est que....Carine voulait aller danser et que..
- qui l'en empêche ? Personne ! Donc, demain rendez-vous à 10 h sur la brocante , oui 10 h c'est la bonne heure pour se mélanger à la foule et surtout ouvre bien tes oreilles ! 

La sonnerie du portable du Major retentit.

- Oui Claude !
- ...
- Ah bon ? Ok on arrive.

Il regarda son second et dit d'une voix grave.

- Ils ont commencé de fouiller la maison et ils se sont aperçus que la dalle en béton de la cave n'était pas si vieille que cela.

La maison d'Etienne Beauregard était bâtie sur un aplomb en bordure de la Dordogne. Magnifique demeure du XIXeme, avec un jardin arboré entièrement clos, un bassin alimenté avec l'eau du fleuve. Maison cossue, riche, très convoitée. Lorsqu'ils passèrent le lourd portail de fer forgé, le Major s'exclama.

- Purée va !

Ils rejoignirent l'équipe dans la cave. Le gendarme Claude Riberac et la gendarmette Catherine Mollard les accueillirent.

- Regardez Major. Il y a des tâches plus claires, bien sèches et d'autres très humides.
- C'est sûrement des remontées d'eau non ?
- Et regardez cette pioche, elle a encore de la terre et sous l'appentis il y a une bétonnière qui a servi il n'y a pas si longtemps.
- Bon, je vais voir le juge. J'aimerais bien creuser cette dalle...
- Jean-Pierre c'est foutu pour demain, on se consacre sur la cave. Fouillez partout !

Le gendarme et la gendarmette, équipés d'une grosse lampe commencent à inspecter cette grande cave, une cave bien entretenue, avec de nombreux casiers où sèchent des noix et qui en premier lieu n'apporte pas d'indice sur ce qui a pu se passer dans cet endroit où il règne une odeur d'humidité.
Jean-Pierre a un petit sourire satisfait, demain il pourra aller danser avec Carine, à moins que ...du bout du doigt, JP vient de sentir sur le mur un léger ' mou' , il appui de plus belle et derrière ce mur qui n'en était pas un découvre une autre pièce.
- chef ! Chef ! Venez voir !
- quesque ... eh bien ! Cela sent le marché noir à plein nez !
Car en effet, se trouve devant lui une vraie caverne d'Ali baba , faite de tableaux , sculptures , marbres, verreries ainsi que de nombreux objets appartenant à l'église !
- mazette, chef ! Notre homme pouvait être discret, oui ! Ah il cachait bien son jeu !
- oui, oui peut-être ....
- comment ça peut-être , chef ? Nous sommes bien chez lui , l'affaire ne fait aucun doute et...
- veux-tu un instant te taire et en profiter pour réfléchir ?

  • Ambassadeur
  • Smile (1)

Oss
Oss 20/03/2020 à 18h47

La campagne s'éveille lentement. Une légère brume se lève et s'étire entre les noyers, déposant des gouttelettes de rosée sur les feuilles des arbres, participant ainsi à leur toilette matinale. Le silence, à peine troué par le cri de quelques corbeaux, ajoute à cette aube naissante une espèce de langueur de fin de nuit. Rien ne bouge, tout est figé comme si la nature retenait son souffle avant de s'éveiller et prendre de vie sous le soleil d'automne.

Un chemin caillouteux et sablonneux serpente entre les carrés de Poireaux et de plusieurs variétés de salades qu'un maraîcher cultive pour le marché voisin et les supérettes du coin.

Étienne Beauregard au volant de son Kangoo coupa le moteur de son véhicule. Il apprécie ce moment privilégié de la journée où il se retrouve seul dans la fraîcheur du matin. Plusieurs matins par semaine, il vient ici pour ramasser les noix tombées sur le chemin. Il sait parfaitement qu'il a le droit de le faire car les noix sont tombées sur le domaine communal et non privé. Quelquefois, il ose tendre la main sur le sol privé pour chiper quelques noix qui ne lui appartiennent pas.

Homme retraité de l'armée, chasseur de sanglier, veuf, taciturne toutefois, Étienne Beauregard ne se connaît pas d'amis. Ce n'est pas un ours ni un ermite mais il préfère vivre reclus dans sa propriété située en bordure de la Dordogne.

Il ouvrit la portière de son véhicule, posa les pieds bottés sur le sol et entreprit le ramassage des noix en se courbant, les jambes légèrement pliées. Dans un sac tiré de la poche de son manteau, il plaça les noix d'un geste machinal et calculé.

Il n'entendit pas le froissement des buissons derrière lui. Lorsqu'il se redressa et se retourna pour changer de position, il reçu la première balle en pleine poitrine qui lui fit faire un saut en arrière. Il entrevit à peine le visage de son assassin. Le cri d'étonnement qu'il poussa fut étouffé par la deuxième balle qui l'acheva.

C'est au milieu de la journée que le major Durieux commença son.....

Qui pouvait en vouloir à cet homme d'apparence tranquille…..

C'est ce que le major se devra de découvrir ; le major d'apparence ronde , lunettes d'une autre époque ainsi qu'une moustache brousaiileuse n'est pas à franchement parler une personne sur qui on se retourne, non, plutôt quelqu'un qui passe totalement inaperçu , ce qui joue énormément en sa faveur pour son métier ,car sous son aspect quelconque se cache un redoutable limier...

- Je veux tout savoir sur lui.

Le major Durieux a réuni dans son bureau, les 3 hommes et les 2 femmes de sa brigade. Sur un tableau blanc mural, il a fixé la photo de l'homme tué avec, comme légende écrite au feutre rouge : E. Beauregard suivi d'un gros ?

- je veux tout savoir de lui, ses comptes en banque, son casier judiciaire s'il en a un, sa famille, ses fréquentations, ses loisirs, ses courses, ce qu'il mange, ses maladie, comment il fait l'amour, je veux tout savoir ! Mettez vous en route et fissa !
- Major ?
- Oui Michel.
- Nous savons que c'est un sous off de la Légion. Il était stationné à Aubagne d'où il a pris sa retraite.
- Bien, je vais demander une commission rogatoire au juge et tu fonces à Aubagne. Prends Sarah avec toi. Je vais prévenir le commandant de la Légion de ton arrivée.
- A-t-on le compte rendu de l'autopsie ?
- Dans une heure Major.
- Quand penses tu Jean Pierre ?

Jean Pierre est le second du Major. Il prit son menton dans sa main, caressa un instant une barbe naissante et dit :

- Il a été tiré avec un calibre 12, à bout portant. Il n'a eu aucune chance. Une boucherie. Cette arme est courante parmi nos chasseurs.
- On a retrouvé les douilles ?
- Non, il les a ramassées, ce qui montre qu'il n'a rien laissé au hasard.
- Des traces ?
- Il a plu il y a deux jours et le chemin comporte plusieurs traces de roues ce qui est normal en cette saison de ramassage des noix. Des traces de pas, elles sont nombreuses et pratiquement inexploitables et, autour du cadavre, il y a bien des traces mais c'est comme si on avait marché avec des chaussures enveloppées dans des sacs.
- Bon, continue tes recherches, moi, je vais au bistrot faire un tour. C'est là que tout se raconte sur la vie de la commune. Paul, viens avec moi !

Le café des amis porte bien son nom. Bondé à midi et bondé dès la fin de l'après midi. Le silence s'installa lorsque le Major et son adjoint pénétrèrent dans le bar.

- Salut les gars !
- On sait rien !
- J'vous ai demandé quelque chose ?
- Non mais on sait pourquoi vous êtes là !
- Ah bon ? Tu es devin maintenant Martin ?
- Les nouvelles vont vite chef !
- Major, Martin, pas chef !

Le major avisa un homme assis au fond de la salle, un verre de vin blanc à la main. Il se dirigea vers lui, saisit une chaise et s'assit,

- Bonjour Jean, je t'écoute.

- Qu'est ce qui te fais croire que j'ai quelque chose à te dire ?
- tssss Jean, ne me prends pas pour un bleu, je te connais depuis ....quoi, bientôt 30 ans ? Alors si je viens directement vers toi, c'est que tu es le seul qui ne me racontera pas de bobards tout bourru que tu es ! Alors, vas y , je t'écoute .
- Moi, je n'ai rien à dire et ça n'est pas parce que l'on se connaît depuis longtemps que nous sommes amis !

Jean but une lente rasade de son vin, regarda son verre avant de le poser. Son regard se posa sur une affiche récemment collée sur le mur face à lui. L'affiche signalait une brocante à Sarlat, le dimanche prochain. Il leva un sourcil interrogateur en lisant l'affiche. Le major poursuivit.

- Ecoute, il est vrai que nous ne sommes pas amis mais nous sommes de la même famille, nous avons été beau frère et depuis le décès de ma sœur, il y a 5 ans, tu t'es éloigné de moi, mais j'ai toujours apprécié ton honnêteté.

Jean poursuivit sa lecture sans répondre. L'affiche l'accaparait.

- Bon, poursuivit le Major en se levant, tu sais où est mon bureau, si quelque chose te revient, n'hésite pas.

De retour à la gendarmerie,il appela son adjoint.

- Jean Pierre, tu savais qu'il y aura une brocante à Sarlat dimanche prochain ?
- Oui je le sais.
- Trouve moi l'affiche s'il te plait.

Quelques instant plus tard, le second donna un rouleau de papier au Major.

- Voilà l'affiche Major.

Il la déroula sur le bureau, le second à ses côtés.

- alors voyons voir ce qu'il y a sur cette affiche ....
- je ne vois rien de spécial, chef. Et au fait, quel est le lien avec notre affaire ?
- le lien ? ...justement il y en a un et Jean , même si il n'a rien voulu me dire m'a indiqué d'un regard cette affiche !

Jean-Pierre éplucha cette affiche avec un regard inquisiteur, on peut lire qu'il y aura un vide grenier, une brocante avec de l'outillage agricole, des stands de restauration, ainsi que la vente de noix, et en bas de l'affiche il est écrit que cette brocante est organisée par l'association des chasseurs de Sarlat et que les bénéfices iront au profit de cette association….

- alors JP cette affiche , elle te parle ?
- si elle me parle ? Mais enfin chef, si une affiche parlerait ça se saurait ! .....euh....pardon...
Et sous l'œil noir du major, JP se penche à nouveau sur l'affiche.
- ça y est ! J'ai trouvé ! L'association de chasse ! Il faut aller voir le président et lui...
- stop ! Non, non , nous irons à cette brocante incognito....enfin autant que nous pourrions l'être, tu commenceras par un bout et moi de l'autre et nous ferons comme si nous nous retrouvions par hasard .
- mais chef , dimanche c'est demain !
- oui et alors ?
- c'est que....Carine voulait aller danser et que..
- qui l'en empêche ? Personne ! Donc, demain rendez-vous à 10 h sur la brocante , oui 10 h c'est la bonne heure pour se mélanger à la foule et surtout ouvre bien tes oreilles !

La sonnerie du portable du Major retentit.

- Oui Claude !
- ...
- Ah bon ? Ok on arrive.

Il regarda son second et dit d'une voix grave.

- Ils ont commencé de fouiller la maison et ils se sont aperçus que la dalle en béton de la cave n'était pas si vieille que cela.

La maison d'Etienne Beauregard était bâtie sur un aplomb en bordure de la Dordogne. Magnifique demeure du XIXeme, avec un jardin arboré entièrement clos, un bassin alimenté avec l'eau du fleuve. Maison cossue, riche, très convoitée. Lorsqu'ils passèrent le lourd portail de fer forgé, le Major s'exclama.

- Purée va !

Ils rejoignirent l'équipe dans la cave. Le gendarme Claude Riberac et la gendarmette Catherine Mollard les accueillirent.

- Regardez Major. Il y a des tâches plus claires, bien sèches et d'autres très humides.
- C'est sûrement des remontées d'eau non ?
- Et regardez cette pioche, elle a encore de la terre et sous l'appentis il y a une bétonnière qui a servi il n'y a pas si longtemps.
- Bon, je vais voir le juge. J'aimerais bien creuser cette dalle...
- Jean-Pierre c'est foutu pour demain, on se consacre sur la cave. Fouillez partout !

Le gendarme et la gendarmette, équipés d'une grosse lampe commencent à inspecter cette grande cave, une cave bien entretenue, avec de nombreux casiers où sèchent des noix et qui en premier lieu n'apporte pas d'indice sur ce qui a pu se passer dans cet endroit où il règne une odeur d'humidité.

Jean-Pierre a un petit sourire satisfait, demain il pourra aller danser avec Carine, à moins que ...du bout du doigt, JP vient de sentir sur le mur un léger ' mou' , il appuit plus fortement et derrière ce mur qui n'en était pas un, découvre une autre pièce.
- chef ! Chef ! Venez voir !
- Qu'est ce que.. eh bien ! Cela sent le marché noir à plein nez !

Car en effet, se trouve devant lui une vraie caverne d'Ali baba faite de tableaux, sculptures, marbres, verreries ainsi que de nombreux objets appartenant à l'église !

- Mazette chef ! Notre homme pouvait être discret, oui ! Ah il cachait bien son jeu !
- oui, oui peut-être ....
- comment ça peut-être , chef ? Nous sommes bien chez lui , l'affaire ne fait aucun doute et...
- veux-tu un instant te taire et en profiter pour réfléchir ? Des terrassiers vont venir cet après-midi pour casser la dalle, poursuivit le Major, nous serons ainsi fixé.

Il saisit sur une étagère un ciboire en or massif incrusté de pierreries précieuses provenant sûrement d'une église ou cathédrale de la région. Il se tourna vers son second.

- C'est bien le parquet de Perigueux qui avait enquêté l'année dernière sur des vols d'objets du culte non ?
- Oui Major, c'est ça et vous pensez qu'il y a un rapport ?
- Je le pense, oui.

Il fixa le ciboire un long moment, les yeux en mouvement trahissant une réflexion soutenue.

- Purée va ! Viens on retourne à la brigade. Tu vas me mettre en place un service de garde jour et nuit avec la police municipale et nous allons revoir cette affiche.

De retour à son bureau, il déroula l'affiche, la regarda longuement. Il avait mémorisait un détail la première fous, sans s'en rendre compte.

- Que vois tu Jean Pierre ?
- Ben pareil que tout à l'heure !
- Mais bon sang, regarde mieux !
- J'avoue je ne vois rien d'autre rien, dit le second au bout d'un moment.
- Tu ne seras jamais Major mon pauvre gars ! Regarde bien le mot Association et le premier O !
- Mon Dieu, je ne l'avais pas vu !
- Moi non plus ! C'est bien le dessin en tout petit d'un ciboire, à l'intérieur du O, non ?
- Exact !
- Donc c'est un signe, un avertissement ou un appel !
- Sans doute, ça veut dire que c'est disponible à la revente dit le second non sans fierté.
- Bon, inutile d'aller perdre son temps à Sarlat, va me chercher Jean !

.......

  • Ambassadeur
  • Smile (1)

Dany80
Dany80 20/03/2020 à 21h28

La campagne s'éveille lentement. Une légère brume se lève et s'étire entre les noyers, déposant des gouttelettes de rosée sur les feuilles des arbres, participant ainsi à leur toilette matinale. Le silence, à peine troué par le cri de quelques corbeaux, ajoute à cette aube naissante une espèce de langueur de fin de nuit. Rien ne bouge, tout est figé comme si la nature retenait son souffle avant de s'éveiller et prendre de vie sous le soleil d'automne.

Un chemin caillouteux et sablonneux serpente entre les carrés de Poireaux et de plusieurs variétés de salades qu'un maraîcher cultive pour le marché voisin et les supérettes du coin.

Étienne Beauregard au volant de son Kangoo coupa le moteur de son véhicule. Il apprécie ce moment privilégié de la journée où il se retrouve seul dans la fraîcheur du matin. Plusieurs matins par semaine, il vient ici pour ramasser les noix tombées sur le chemin. Il sait parfaitement qu'il a le droit de le faire car les noix sont tombées sur le domaine communal et non privé. Quelquefois, il ose tendre la main sur le sol privé pour chiper quelques noix qui ne lui appartiennent pas.

Homme retraité de l'armée, chasseur de sanglier, veuf, taciturne toutefois, Étienne Beauregard ne se connaît pas d'amis. Ce n'est pas un ours ni un ermite mais il préfère vivre reclus dans sa propriété située en bordure de la Dordogne.

Il ouvrit la portière de son véhicule, posa les pieds bottés sur le sol et entreprit le ramassage des noix en se courbant, les jambes légèrement pliées. Dans un sac tiré de la poche de son manteau, il plaça les noix d'un geste machinal et calculé.

Il n'entendit pas le froissement des buissons derrière lui. Lorsqu'il se redressa et se retourna pour changer de position, il reçu la première balle en pleine poitrine qui lui fit faire un saut en arrière. Il entrevit à peine le visage de son assassin. Le cri d'étonnement qu'il poussa fut étouffé par la deuxième balle qui l'acheva.

C'est au milieu de la journée que le major Durieux commença son.....

Qui pouvait en vouloir à cet homme d'apparence tranquille…..

C'est ce que le major se devra de découvrir ; le major d'apparence ronde , lunettes d'une autre époque ainsi qu'une moustache brousaiileuse n'est pas à franchement parler une personne sur qui on se retourne, non, plutôt quelqu'un qui passe totalement inaperçu , ce qui joue énormément en sa faveur pour son métier ,car sous son aspect quelconque se cache un redoutable limier...

- Je veux tout savoir sur lui.

Le major Durieux a réuni dans son bureau, les 3 hommes et les 2 femmes de sa brigade. Sur un tableau blanc mural, il a fixé la photo de l'homme tué avec, comme légende écrite au feutre rouge : E. Beauregard suivi d'un gros ?

- je veux tout savoir de lui, ses comptes en banque, son casier judiciaire s'il en a un, sa famille, ses fréquentations, ses loisirs, ses courses, ce qu'il mange, ses maladie, comment il fait l'amour, je veux tout savoir ! Mettez vous en route et fissa !
- Major ?
- Oui Michel.
- Nous savons que c'est un sous off de la Légion. Il était stationné à Aubagne d'où il a pris sa retraite.
- Bien, je vais demander une commission rogatoire au juge et tu fonces à Aubagne. Prends Sarah avec toi. Je vais prévenir le commandant de la Légion de ton arrivée.
- A-t-on le compte rendu de l'autopsie ?
- Dans une heure Major.
- Quand penses tu Jean Pierre ?

Jean Pierre est le second du Major. Il prit son menton dans sa main, caressa un instant une barbe naissante et dit :

- Il a été tiré avec un calibre 12, à bout portant. Il n'a eu aucune chance. Une boucherie. Cette arme est courante parmi nos chasseurs.
- On a retrouvé les douilles ?
- Non, il les a ramassées, ce qui montre qu'il n'a rien laissé au hasard.
- Des traces ?
- Il a plu il y a deux jours et le chemin comporte plusieurs traces de roues ce qui est normal en cette saison de ramassage des noix. Des traces de pas, elles sont nombreuses et pratiquement inexploitables et, autour du cadavre, il y a bien des traces mais c'est comme si on avait marché avec des chaussures enveloppées dans des sacs.
- Bon, continue tes recherches, moi, je vais au bistrot faire un tour. C'est là que tout se raconte sur la vie de la commune. Paul, viens avec moi !

Le café des amis porte bien son nom. Bondé à midi et bondé dès la fin de l'après midi. Le silence s'installa lorsque le Major et son adjoint pénétrèrent dans le bar.

- Salut les gars !
- On sait rien !
- J'vous ai demandé quelque chose ?
- Non mais on sait pourquoi vous êtes là !
- Ah bon ? Tu es devin maintenant Martin ?
- Les nouvelles vont vite chef !
- Major, Martin, pas chef !

Le major avisa un homme assis au fond de la salle, un verre de vin blanc à la main. Il se dirigea vers lui, saisit une chaise et s'assit,

- Bonjour Jean, je t'écoute.

- Qu'est ce qui te fais croire que j'ai quelque chose à te dire ?
- tssss Jean, ne me prends pas pour un bleu, je te connais depuis ....quoi, bientôt 30 ans ? Alors si je viens directement vers toi, c'est que tu es le seul qui ne me racontera pas de bobards tout bourru que tu es ! Alors, vas y , je t'écoute .
- Moi, je n'ai rien à dire et ça n'est pas parce que l'on se connaît depuis longtemps que nous sommes amis !

Jean but une lente rasade de son vin, regarda son verre avant de le poser. Son regard se posa sur une affiche récemment collée sur le mur face à lui. L'affiche signalait une brocante à Sarlat, le dimanche prochain. Il leva un sourcil interrogateur en lisant l'affiche. Le major poursuivit.

- Ecoute, il est vrai que nous ne sommes pas amis mais nous sommes de la même famille, nous avons été beau frère et depuis le décès de ma sœur, il y a 5 ans, tu t'es éloigné de moi, mais j'ai toujours apprécié ton honnêteté.

Jean poursuivit sa lecture sans répondre. L'affiche l'accaparait.

- Bon, poursuivit le Major en se levant, tu sais où est mon bureau, si quelque chose te revient, n'hésite pas.

De retour à la gendarmerie,il appela son adjoint.

- Jean Pierre, tu savais qu'il y aura une brocante à Sarlat dimanche prochain ?
- Oui je le sais.
- Trouve moi l'affiche s'il te plait.

Quelques instant plus tard, le second donna un rouleau de papier au Major.

- Voilà l'affiche Major.

Il la déroula sur le bureau, le second à ses côtés.

- alors voyons voir ce qu'il y a sur cette affiche ....
- je ne vois rien de spécial, chef. Et au fait, quel est le lien avec notre affaire ?
- le lien ? ...justement il y en a un et Jean , même si il n'a rien voulu me dire m'a indiqué d'un regard cette affiche !

Jean-Pierre éplucha cette affiche avec un regard inquisiteur, on peut lire qu'il y aura un vide grenier, une brocante avec de l'outillage agricole, des stands de restauration, ainsi que la vente de noix, et en bas de l'affiche il est écrit que cette brocante est organisée par l'association des chasseurs de Sarlat et que les bénéfices iront au profit de cette association….

- alors JP cette affiche , elle te parle ?
- si elle me parle ? Mais enfin chef, si une affiche parlerait ça se saurait ! .....euh....pardon...
Et sous l'œil noir du major, JP se penche à nouveau sur l'affiche.
- ça y est ! J'ai trouvé ! L'association de chasse ! Il faut aller voir le président et lui...
- stop ! Non, non , nous irons à cette brocante incognito....enfin autant que nous pourrions l'être, tu commenceras par un bout et moi de l'autre et nous ferons comme si nous nous retrouvions par hasard .
- mais chef , dimanche c'est demain !
- oui et alors ?
- c'est que....Carine voulait aller danser et que..
- qui l'en empêche ? Personne ! Donc, demain rendez-vous à 10 h sur la brocante , oui 10 h c'est la bonne heure pour se mélanger à la foule et surtout ouvre bien tes oreilles !

La sonnerie du portable du Major retentit.

- Oui Claude !
- ...
- Ah bon ? Ok on arrive.

Il regarda son second et dit d'une voix grave.

- Ils ont commencé de fouiller la maison et ils se sont aperçus que la dalle en béton de la cave n'était pas si vieille que cela.

La maison d'Etienne Beauregard était bâtie sur un aplomb en bordure de la Dordogne. Magnifique demeure du XIXeme, avec un jardin arboré entièrement clos, un bassin alimenté avec l'eau du fleuve. Maison cossue, riche, très convoitée. Lorsqu'ils passèrent le lourd portail de fer forgé, le Major s'exclama.

- Purée va !

Ils rejoignirent l'équipe dans la cave. Le gendarme Claude Riberac et la gendarmette Catherine Mollard les accueillirent.

- Regardez Major. Il y a des tâches plus claires, bien sèches et d'autres très humides.
- C'est sûrement des remontées d'eau non ?
- Et regardez cette pioche, elle a encore de la terre et sous l'appentis il y a une bétonnière qui a servi il n'y a pas si longtemps.
- Bon, je vais voir le juge. J'aimerais bien creuser cette dalle...
- Jean-Pierre c'est foutu pour demain, on se consacre sur la cave. Fouillez partout !

Le gendarme et la gendarmette, équipés d'une grosse lampe commencent à inspecter cette grande cave, une cave bien entretenue, avec de nombreux casiers où sèchent des noix et qui en premier lieu n'apporte pas d'indice sur ce qui a pu se passer dans cet endroit où il règne une odeur d'humidité.

Jean-Pierre a un petit sourire satisfait, demain il pourra aller danser avec Carine, à moins que ...du bout du doigt, JP vient de sentir sur le mur un léger ' mou' , il appuit plus fortement et derrière ce mur qui n'en était pas un, découvre une autre pièce.
- chef ! Chef ! Venez voir !
- Qu'est ce que.. eh bien ! Cela sent le marché noir à plein nez !

Car en effet, se trouve devant lui une vraie caverne d'Ali baba faite de tableaux, sculptures, marbres, verreries ainsi que de nombreux objets appartenant à l'église !

- Mazette chef ! Notre homme pouvait être discret, oui ! Ah il cachait bien son jeu !
- oui, oui peut-être ....
- comment ça peut-être , chef ? Nous sommes bien chez lui , l'affaire ne fait aucun doute et...
- veux-tu un instant te taire et en profiter pour réfléchir ? Des terrassiers vont venir cet après-midi pour casser la dalle, poursuivit le Major, nous serons ainsi fixé.

Il saisit sur une étagère un ciboire en or massif incrusté de pierreries précieuses provenant sûrement d'une église ou cathédrale de la région. Il se tourna vers son second.

- C'est bien le parquet de Perigueux qui avait enquêté l'année dernière sur des vols d'objets du culte non ?
- Oui Major, c'est ça et vous pensez qu'il y a un rapport ?
- Je le pense, oui.

Il fixa le ciboire un long moment, les yeux en mouvement trahissant une réflexion soutenue.

- Purée va ! Viens on retourne à la brigade. Tu vas me mettre en place un service de garde jour et nuit avec la police municipale et nous allons revoir cette affiche.

De retour à son bureau, il déroula l'affiche, la regarda longuement. Il avait mémorisait un détail la première fous, sans s'en rendre compte.

- Que vois tu Jean Pierre ?
- Ben pareil que tout à l'heure !
- Mais bon sang, regarde mieux !
- J'avoue je ne vois rien d'autre rien, dit le second au bout d'un moment.
- Tu ne seras jamais Major mon pauvre gars ! Regarde bien le mot Association et le premier O !
- Mon Dieu, je ne l'avais pas vu !
- Moi non plus ! C'est bien le dessin en tout petit d'un ciboire, à l'intérieur du O, non ?
- Exact !
- Donc c'est un signe, un avertissement ou un appel !
- Sans doute, ça veut dire que c'est disponible à la revente dit le second non sans fierté.
- Bon, inutile d'aller perdre son temps à Sarlat, va me chercher Jean !
- oui chef, je file au café des amis, j'espère qu'il va encore s'y trouver !
- et tu me le ramènes de gré ou de force….

  • Ambassadeur
  • Smile (1)

Bettyoups
Bettyoups 21/03/2020 à 07h57


Dany8020/03/2020 à 21h28

La campagne s'éveille lentement. Une légère brume se lève et s'étire entre les noyers, déposant des gouttelettes de rosée sur les feuilles des arbres, participant ainsi à leur toilette matinale. Le silence, à peine troué par le cri de quelques corbeaux, ajoute à cette aube naissante une espèce de langueur de fin de nuit. Rien ne bouge, tout est figé comme si la nature retenait son souffle avant de s'éveiller et prendre de vie sous le soleil d'automne. 

Un chemin caillouteux et sablonneux serpente entre les carrés de Poireaux et de plusieurs variétés de salades qu'un maraîcher cultive pour le marché voisin et les supérettes du coin. 

Étienne Beauregard au volant de son Kangoo coupa le moteur de son véhicule. Il apprécie ce moment privilégié de la journée où il se retrouve seul dans la fraîcheur du matin. Plusieurs matins par semaine, il vient ici pour ramasser les noix tombées sur le chemin. Il sait parfaitement qu'il a le droit de le faire car les noix sont tombées sur le domaine communal et non privé. Quelquefois, il ose tendre la main sur le sol privé pour chiper quelques noix qui ne lui appartiennent pas. 

Homme retraité de l'armée, chasseur de sanglier, veuf, taciturne toutefois, Étienne Beauregard ne se connaît pas d'amis. Ce n'est pas un ours ni un ermite mais il préfère vivre reclus dans sa propriété située en bordure de la Dordogne. 

Il ouvrit la portière de son véhicule, posa les pieds bottés sur le sol et entreprit le ramassage des noix en se courbant, les jambes légèrement pliées. Dans un sac tiré de la poche de son manteau, il plaça les noix d'un geste machinal et calculé. 

Il n'entendit pas le froissement des buissons derrière lui. Lorsqu'il se redressa et se retourna pour changer de position, il reçu la première balle en pleine poitrine qui lui fit faire un saut en arrière. Il entrevit à peine le visage de son assassin. Le cri d'étonnement qu'il poussa fut étouffé par la deuxième balle qui l'acheva. 

C'est au milieu de la journée que le major Durieux commença son.....

Qui pouvait en vouloir à cet homme d'apparence tranquille…..

C'est ce que le major se devra de découvrir ; le major d'apparence ronde , lunettes d'une autre époque ainsi qu'une moustache brousaiileuse n'est pas à franchement parler une personne sur qui on se retourne, non, plutôt quelqu'un qui passe totalement inaperçu , ce qui joue énormément en sa faveur pour son métier ,car sous son aspect quelconque se cache un redoutable limier...

- Je veux tout savoir sur lui.

Le major Durieux a réuni dans son bureau, les 3 hommes et les 2 femmes de sa brigade. Sur un tableau blanc mural, il a fixé la photo de l'homme tué avec, comme légende écrite au feutre rouge : E. Beauregard suivi d'un gros ?

- je veux tout savoir de lui, ses comptes en banque, son casier judiciaire s'il en a un, sa famille, ses fréquentations, ses loisirs, ses courses, ce qu'il mange, ses maladie, comment il fait l'amour, je veux tout savoir ! Mettez vous en route et fissa !
- Major ?
- Oui Michel.
- Nous savons que c'est un sous off de la Légion. Il était stationné à Aubagne d'où il a pris sa retraite.
- Bien, je vais demander une commission rogatoire au juge et tu fonces à Aubagne. Prends Sarah avec toi. Je vais prévenir le commandant de la Légion de ton arrivée.
- A-t-on le compte rendu de l'autopsie ?
- Dans une heure Major.
- Quand penses tu Jean Pierre ?

Jean Pierre est le second du Major. Il prit son menton dans sa main, caressa un instant une barbe naissante et dit :

- Il a été tiré avec un calibre 12, à bout portant. Il n'a eu aucune chance. Une boucherie. Cette arme est courante parmi nos chasseurs.
- On a retrouvé les douilles ?
- Non, il les a ramassées, ce qui montre qu'il n'a rien laissé au hasard. 
- Des traces ?
- Il a plu il y a deux jours et le chemin comporte plusieurs traces de roues ce qui est normal en cette saison de ramassage des noix. Des traces de pas, elles sont nombreuses et pratiquement inexploitables et, autour du cadavre, il y a bien des traces mais c'est comme si on avait marché avec des chaussures enveloppées dans des sacs.
- Bon, continue tes recherches, moi, je vais au bistrot faire un tour. C'est là que tout se raconte sur la vie de la commune. Paul, viens avec moi !

Le café des amis porte bien son nom. Bondé à midi et bondé dès la fin de l'après midi. Le silence s'installa lorsque le Major et son adjoint pénétrèrent dans le bar. 

- Salut les gars !
- On sait rien !
- J'vous ai demandé quelque chose ?
- Non mais on sait pourquoi vous êtes là !
- Ah bon ? Tu es devin maintenant Martin ?
- Les nouvelles vont vite chef !
- Major, Martin, pas chef !

Le major avisa un homme assis au fond de la salle, un verre de vin blanc à la main. Il se dirigea vers lui, saisit une chaise et s'assit,

- Bonjour Jean, je t'écoute.

- Qu'est ce qui te fais croire que j'ai quelque chose à te dire ?
- tssss Jean, ne me prends pas pour un bleu, je te connais depuis ....quoi, bientôt 30 ans ? Alors si je viens directement vers toi, c'est que tu es le seul qui ne me racontera pas de bobards tout bourru que tu es ! Alors, vas y , je t'écoute .
- Moi, je n'ai rien à dire et ça n'est pas parce que l'on se connaît depuis longtemps que nous sommes amis !

Jean but une lente rasade de son vin, regarda son verre avant de le poser. Son regard se posa sur une affiche récemment collée sur le mur face à lui. L'affiche signalait une brocante à Sarlat, le dimanche prochain. Il leva un sourcil interrogateur en lisant l'affiche. Le major poursuivit.

- Ecoute, il est vrai que nous ne sommes pas amis mais nous sommes de la même famille, nous avons été beau frère et depuis le décès de ma sœur, il y a 5 ans, tu t'es éloigné de moi, mais j'ai toujours apprécié ton honnêteté.

Jean poursuivit sa lecture sans répondre. L'affiche l'accaparait.

- Bon, poursuivit le Major en se levant, tu sais où est mon bureau, si quelque chose te revient, n'hésite pas.

De retour à la gendarmerie,il appela son adjoint.

- Jean Pierre, tu savais qu'il y aura une brocante à Sarlat dimanche prochain ?
- Oui je le sais.
- Trouve moi l'affiche s'il te plait.

Quelques instant plus tard, le second donna un rouleau de papier au Major.

- Voilà l'affiche Major.

Il la déroula sur le bureau, le second à ses côtés.

- alors voyons voir ce qu'il y a sur cette affiche ....
- je ne vois rien de spécial, chef. Et au fait, quel est le lien avec notre affaire ? 
- le lien ? ...justement il y en a un et Jean , même si il n'a rien voulu me dire m'a indiqué d'un regard cette affiche ! 

Jean-Pierre éplucha cette affiche avec un regard inquisiteur, on peut lire qu'il y aura un vide grenier, une brocante avec de l'outillage agricole, des stands de restauration, ainsi que la vente de noix, et en bas de l'affiche il est écrit que cette brocante est organisée par l'association des chasseurs de Sarlat et que les bénéfices iront au profit de cette association…. 

- alors JP cette affiche , elle te parle ?
- si elle me parle ? Mais enfin chef, si une affiche parlerait ça se saurait ! .....euh....pardon...
Et sous l'œil noir du major, JP se penche à nouveau sur l'affiche.
- ça y est ! J'ai trouvé ! L'association de chasse ! Il faut aller voir le président et lui...
- stop ! Non, non , nous irons à cette brocante incognito....enfin autant que nous pourrions l'être, tu commenceras par un bout et moi de l'autre et nous ferons comme si nous nous retrouvions par hasard .
- mais chef , dimanche c'est demain !
- oui et alors ?
- c'est que....Carine voulait aller danser et que..
- qui l'en empêche ? Personne ! Donc, demain rendez-vous à 10 h sur la brocante , oui 10 h c'est la bonne heure pour se mélanger à la foule et surtout ouvre bien tes oreilles ! 

La sonnerie du portable du Major retentit.

- Oui Claude !
- ...
- Ah bon ? Ok on arrive.

Il regarda son second et dit d'une voix grave.

- Ils ont commencé de fouiller la maison et ils se sont aperçus que la dalle en béton de la cave n'était pas si vieille que cela.

La maison d'Etienne Beauregard était bâtie sur un aplomb en bordure de la Dordogne. Magnifique demeure du XIXeme, avec un jardin arboré entièrement clos, un bassin alimenté avec l'eau du fleuve. Maison cossue, riche, très convoitée. Lorsqu'ils passèrent le lourd portail de fer forgé, le Major s'exclama.

- Purée va !

Ils rejoignirent l'équipe dans la cave. Le gendarme Claude Riberac et la gendarmette Catherine Mollard les accueillirent.

- Regardez Major. Il y a des tâches plus claires, bien sèches et d'autres très humides.
- C'est sûrement des remontées d'eau non ?
- Et regardez cette pioche, elle a encore de la terre et sous l'appentis il y a une bétonnière qui a servi il n'y a pas si longtemps.
- Bon, je vais voir le juge. J'aimerais bien creuser cette dalle...
- Jean-Pierre c'est foutu pour demain, on se consacre sur la cave. Fouillez partout !

Le gendarme et la gendarmette, équipés d'une grosse lampe commencent à inspecter cette grande cave, une cave bien entretenue, avec de nombreux casiers où sèchent des noix et qui en premier lieu n'apporte pas d'indice sur ce qui a pu se passer dans cet endroit où il règne une odeur d'humidité.

Jean-Pierre a un petit sourire satisfait, demain il pourra aller danser avec Carine, à moins que ...du bout du doigt, JP vient de sentir sur le mur un léger ' mou' , il appuit plus fortement et derrière ce mur qui n'en était pas un, découvre une autre pièce.
- chef ! Chef ! Venez voir !
- Qu'est ce que.. eh bien ! Cela sent le marché noir à plein nez !

Car en effet, se trouve devant lui une vraie caverne d'Ali baba faite de tableaux, sculptures, marbres, verreries ainsi que de nombreux objets appartenant à l'église !

- Mazette chef ! Notre homme pouvait être discret, oui ! Ah il cachait bien son jeu !
- oui, oui peut-être ....
- comment ça peut-être , chef ? Nous sommes bien chez lui , l'affaire ne fait aucun doute et...
- veux-tu un instant te taire et en profiter pour réfléchir ? Des terrassiers vont venir cet après-midi pour casser la dalle, poursuivit le Major, nous serons ainsi fixé.

Il saisit sur une étagère un ciboire en or massif incrusté de pierreries précieuses provenant sûrement d'une église ou cathédrale de la région. Il se tourna vers son second. 

- C'est bien le parquet de Perigueux qui avait enquêté l'année dernière sur des vols d'objets du culte non ?
- Oui Major, c'est ça et vous pensez qu'il y a un rapport ?
- Je le pense, oui.

Il fixa le ciboire un long moment, les yeux en mouvement trahissant une réflexion soutenue.

- Purée va ! Viens on retourne à la brigade. Tu vas me mettre en place un service de garde jour et nuit avec la police municipale et nous allons revoir cette affiche.

De retour à son bureau, il déroula l'affiche, la regarda longuement. Il avait mémorisait un détail la première fous, sans s'en rendre compte.

- Que vois tu Jean Pierre ?
- Ben pareil que tout à l'heure !
- Mais bon sang, regarde mieux !
- J'avoue je ne vois rien d'autre rien, dit le second au bout d'un moment.
- Tu ne seras jamais Major mon pauvre gars ! Regarde bien le mot Association et le premier O !
- Mon Dieu, je ne l'avais pas vu !
- Moi non plus ! C'est bien le dessin en tout petit d'un ciboire, à l'intérieur du O, non ?
- Exact !
- Donc c'est un signe, un avertissement ou un appel !
- Sans doute, ça veut dire que c'est disponible à la revente dit le second non sans fierté.
- Bon, inutile d'aller perdre son temps à Sarlat, va me chercher Jean !
- oui chef, je file au café des amis, j'espère qu'il va encore s'y trouver !
- et tu me le ramènes de gré ou de force….

Arrivé devant le café, JP entend des cris provenant de l'intérieur , au moment de rentrer la porte s'ouvre sur un colosse qui le bouscule et manque de le renverser, JP hésite, il le suit ou pas ...il se décide plutôt à rentrer dans le café où gît étendu Jean dans une mare de sang .
- Jean ! Jean ! S'écrie JP .
- il a eut son compte !
JP regarde la personne qui vient de parler et cette personne n'est n'y plus n'y moins que le maire et décèle dans son regard une étincelle de satisfaction .
- comment ça son compte ?
JP pose son doigt sur le coup ensanglanté de Jean ..
- mais non , il est vivant !!! Appelez les secours, vite!

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Oss
Oss 21/03/2020 à 08h51

Dur dur la suite... Mais je vais relever le défi ! Ça se corse...

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Bettyoups
Bettyoups 21/03/2020 à 09h50

'Ça se corse ' tiens tiens la Corse, quelle bonne idée , OSS plume agile !

  • Ambassadeur
  • Smile (1)

Oss
Oss 22/03/2020 à 18h55

Jean-Pierre éplucha cette affiche avec un regard inquisiteur, on peut lire qu'il y aura un vide grenier, une brocante avec de l'outillage agricole, des stands de restauration, ainsi que la vente de noix, et en bas de l'affiche il est écrit que cette brocante est organisée par l'association des chasseurs de Sarlat et que les bénéfices iront au profit de cette association….

- alors JP cette affiche , elle te parle ?
- si elle me parle ? Mais enfin chef, si une affiche parlerait ça se saurait ! .....euh....pardon...
Et sous l'œil noir du major, JP se penche à nouveau sur l'affiche.
- ça y est ! J'ai trouvé ! L'association de chasse ! Il faut aller voir le président et lui...
- stop ! Non, non , nous irons à cette brocante incognito....enfin autant que nous pourrions l'être, tu commenceras par un bout et moi de l'autre et nous ferons comme si nous nous retrouvions par hasard .
- mais chef , dimanche c'est demain !
- oui et alors ?
- c'est que....Carine voulait aller danser et que..
- qui l'en empêche ? Personne ! Donc, demain rendez-vous à 10 h sur la brocante , oui 10 h c'est la bonne heure pour se mélanger à la foule et surtout ouvre bien tes oreilles !

La sonnerie du portable du Major retentit.

- Oui Claude !
- ...
- Ah bon ? Ok on arrive.

Il regarda son second et dit d'une voix grave.

- Ils ont commencé de fouiller la maison et ils se sont aperçus que la dalle en béton de la cave n'était pas si vieille que cela.

La maison d'Etienne Beauregard était bâtie sur un aplomb en bordure de la Dordogne. Magnifique demeure du XIXeme, avec un jardin arboré entièrement clos, un bassin alimenté avec l'eau du fleuve. Maison cossue, riche, très convoitée. Lorsqu'ils passèrent le lourd portail de fer forgé, le Major s'exclama.

- Purée va !

Ils rejoignirent l'équipe dans la cave. Le gendarme Claude Riberac et la gendarmette Catherine Mollard les accueillirent.

- Regardez Major. Il y a des tâches plus claires, bien sèches et d'autres très humides.
- C'est sûrement des remontées d'eau non ?
- Et regardez cette pioche, elle a encore de la terre et sous l'appentis il y a une bétonnière qui a servi il n'y a pas si longtemps.
- Bon, je vais voir le juge. J'aimerais bien creuser cette dalle...
- Jean-Pierre c'est foutu pour demain, on se consacre sur la cave. Fouillez partout !

Le gendarme et la gendarmette, équipés d'une grosse lampe commencent à inspecter cette grande cave, une cave bien entretenue, avec de nombreux casiers où sèchent des noix et qui en premier lieu n'apporte pas d'indice sur ce qui a pu se passer dans cet endroit où il règne une odeur d'humidité.

Jean-Pierre a un petit sourire satisfait, demain il pourra aller danser avec Carine, à moins que ...du bout du doigt, JP vient de sentir sur le mur un léger ' mou' , il appuit plus fortement et derrière ce mur qui n'en était pas un, découvre une autre pièce.
- chef ! Chef ! Venez voir !
- Qu'est ce que.. eh bien ! Cela sent le marché noir à plein nez !

Car en effet, se trouve devant lui une vraie caverne d'Ali baba faite de tableaux, sculptures, marbres, verreries ainsi que de nombreux objets appartenant à l'église !

- Mazette chef ! Notre homme pouvait être discret, oui ! Ah il cachait bien son jeu !
- oui, oui peut-être ....
- comment ça peut-être , chef ? Nous sommes bien chez lui , l'affaire ne fait aucun doute et...
- veux-tu un instant te taire et en profiter pour réfléchir ? Des terrassiers vont venir cet après-midi pour casser la dalle, poursuivit le Major, nous serons ainsi fixé.

Il saisit sur une étagère un ciboire en or massif incrusté de pierreries précieuses provenant sûrement d'une église ou cathédrale de la région. Il se tourna vers son second.

- C'est bien le parquet de Perigueux qui avait enquêté l'année dernière sur des vols d'objets du culte non ?
- Oui Major, c'est ça et vous pensez qu'il y a un rapport ?
- Je le pense, oui.

Il fixa le ciboire un long moment, les yeux en mouvement trahissant une réflexion soutenue.

- Purée va ! Viens on retourne à la brigade. Tu vas me mettre en place un service de garde jour et nuit avec la police municipale et nous allons revoir cette affiche.

De retour à son bureau, il déroula l'affiche, la regarda longuement. Il avait mémorisait un détail la première fous, sans s'en rendre compte.

- Que vois tu Jean Pierre ?
- Ben pareil que tout à l'heure !
- Mais bon sang, regarde mieux !
- J'avoue je ne vois rien d'autre rien, dit le second au bout d'un moment.
- Tu ne seras jamais Major mon pauvre gars ! Regarde bien le mot Association et le premier O !
- Mon Dieu, je ne l'avais pas vu !
- Moi non plus ! C'est bien le dessin en tout petit d'un ciboire, à l'intérieur du O, non ?
- Exact !
- Donc c'est un signe, un avertissement ou un appel !
- Sans doute, ça veut dire que c'est disponible à la revente dit le second non sans fierté.
- Bon, inutile d'aller perdre son temps à Sarlat, va me chercher Jean !
- oui chef, je file au café des amis, j'espère qu'il va encore s'y trouver !
- et tu me le ramènes de gré ou de force.

Arrivé devant le café, JP entendit des cris provenant de l'intérieur. Au moment d'entrer, la porte s'ouvrit sur un colosse qui le bouscula et manqua de le renverser. JP hésita, il le suit ou pas ... Finalement, il se décida d'entrer dans le café. Jean gisait étendu dans une mare de sang .


- Jean ! Jean ! S'écria JP .

- il a eut son compte !

JP regarda la personne qui venait de parler et cette personne n'est n'y plus n'y moins que le maire. Il,.décela dans son regard une étincelle de satisfaction .


- Comment ça son compte ? Dit il en posant son doigt sur le coup ensanglanté de la victime. Mais non , il est vivant !!! Appelez les secours, vite!

Dans le bureau de la Gendarmerie, c'est l'effervescence. Ce n'est pas tous les jours que les gendarmes soient confrontés à une situation comme celle-ci.

Autour du Major, l'équipe fait le point.

- Nous avons un cadavre, Etienne Beauregard, retraité de la Légion, résidant dans une riche propriété, mdans laquelle ont découvre un véritable trésor, semble-t-il le produit de plusieurs casses. Il est abattu de deux cartouches de 12. Remarque : une seule balle aurait suffit, d'autant plus qu'il a été abattu à bout portant. Autre remarqu : la deuxième balle ne l'a pas achevé car il était déjà mort avec la première. Donc, on peut conclure que l'assassin s'est acharné sur la victime, non pas pour un coup de grâce, mais une froide colère vengeresse. Le trésor : pourquoi ? Était il collectionneur, receleur, voleur à la manière d'Arsene Lupin ? Qu'en faisait il, à qui étaient destinées toutes ces pièces volées ?

Le Major se déplaça vers le tableau d'affichage.

- Entre en scène un autre personnage, Jean Madec qui ne veut rien me dire sur la victime mais se trahit par une affiche épinglée au mur du bar. Nous découvrons un signe sur cette affiche, un ciboire que Jean Madec a vu également. Il vient d'être la deuxième victime.

Il se tourna vers le gendarme Michel.

- Michel ton rapport sur ta visite au camp de la Légion d'Aubagne !
-

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Bettyoups
Bettyoups 22/03/2020 à 20h46

OSS , voilà ce que j'ai écrit
- mais non , il est vivant !!! Appelez les secours, vite! 

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Dany80
Dany80 22/03/2020 à 20h54


La campagne s'éveille lentement. Une légère brume se lève et s'étire entre les noyers, déposant des gouttelettes de rosée sur les feuilles des arbres, participant ainsi à leur toilette matinale. Le silence, à peine troué par le cri de quelques corbeaux, ajoute à cette aube naissante une espèce de langueur de fin de nuit. Rien ne bouge, tout est figé comme si la nature retenait son souffle avant de s'éveiller et prendre de vie sous le soleil d'automne.

Un chemin caillouteux et sablonneux serpente entre les carrés de Poireaux et de plusieurs variétés de salades qu'un maraîcher cultive pour le marché voisin et les supérettes du coin.

Étienne Beauregard au volant de son Kangoo coupa le moteur de son véhicule. Il apprécie ce moment privilégié de la journée où il se retrouve seul dans la fraîcheur du matin. Plusieurs matins par semaine, il vient ici pour ramasser les noix tombées sur le chemin. Il sait parfaitement qu'il a le droit de le faire car les noix sont tombées sur le domaine communal et non privé. Quelquefois, il ose tendre la main sur le sol privé pour chiper quelques noix qui ne lui appartiennent pas.

Homme retraité de l'armée, chasseur de sanglier, veuf, taciturne toutefois, Étienne Beauregard ne se connaît pas d'amis. Ce n'est pas un ours ni un ermite mais il préfère vivre reclus dans sa propriété située en bordure de la Dordogne.

Il ouvrit la portière de son véhicule, posa les pieds bottés sur le sol et entreprit le ramassage des noix en se courbant, les jambes légèrement pliées. Dans un sac tiré de la poche de son manteau, il plaça les noix d'un geste machinal et calculé.

Il n'entendit pas le froissement des buissons derrière lui. Lorsqu'il se redressa et se retourna pour changer de position, il reçu la première balle en pleine poitrine qui lui fit faire un saut en arrière. Il entrevit à peine le visage de son assassin. Le cri d'étonnement qu'il poussa fut étouffé par la deuxième balle qui l'acheva.

C'est au milieu de la journée que le major Durieux commença son.....

Qui pouvait en vouloir à cet homme d'apparence tranquille…..

C'est ce que le major se devra de découvrir ; le major d'apparence ronde , lunettes d'une autre époque ainsi qu'une moustache brousaiileuse n'est pas à franchement parler une personne sur qui on se retourne, non, plutôt quelqu'un qui passe totalement inaperçu , ce qui joue énormément en sa faveur pour son métier ,car sous son aspect quelconque se cache un redoutable limier...

- Je veux tout savoir sur lui.

Le major Durieux a réuni dans son bureau, les 3 hommes et les 2 femmes de sa brigade. Sur un tableau blanc mural, il a fixé la photo de l'homme tué avec, comme légende écrite au feutre rouge : E. Beauregard suivi d'un gros ?

- je veux tout savoir de lui, ses comptes en banque, son casier judiciaire s'il en a un, sa famille, ses fréquentations, ses loisirs, ses courses, ce qu'il mange, ses maladie, comment il fait l'amour, je veux tout savoir ! Mettez vous en route et fissa !
- Major ?
- Oui Michel.
- Nous savons que c'est un sous off de la Légion. Il était stationné à Aubagne d'où il a pris sa retraite.
- Bien, je vais demander une commission rogatoire au juge et tu fonces à Aubagne. Prends Sarah avec toi. Je vais prévenir le commandant de la Légion de ton arrivée.
- A-t-on le compte rendu de l'autopsie ?
- Dans une heure Major.
- Quand penses tu Jean Pierre ?

Jean Pierre est le second du Major. Il prit son menton dans sa main, caressa un instant une barbe naissante et dit :

- Il a été tiré avec un calibre 12, à bout portant. Il n'a eu aucune chance. Une boucherie. Cette arme est courante parmi nos chasseurs.
- On a retrouvé les douilles ?
- Non, il les a ramassées, ce qui montre qu'il n'a rien laissé au hasard.
- Des traces ?
- Il a plu il y a deux jours et le chemin comporte plusieurs traces de roues ce qui est normal en cette saison de ramassage des noix. Des traces de pas, elles sont nombreuses et pratiquement inexploitables et, autour du cadavre, il y a bien des traces mais c'est comme si on avait marché avec des chaussures enveloppées dans des sacs.
- Bon, continue tes recherches, moi, je vais au bistrot faire un tour. C'est là que tout se raconte sur la vie de la commune. Paul, viens avec moi !

Le café des amis porte bien son nom. Bondé à midi et bondé dès la fin de l'après midi. Le silence s'installa lorsque le Major et son adjoint pénétrèrent dans le bar.

- Salut les gars !
- On sait rien !
- J'vous ai demandé quelque chose ?
- Non mais on sait pourquoi vous êtes là !
- Ah bon ? Tu es devin maintenant Martin ?
- Les nouvelles vont vite chef !
- Major, Martin, pas chef !

Le major avisa un homme assis au fond de la salle, un verre de vin blanc à la main. Il se dirigea vers lui, saisit une chaise et s'assit,

- Bonjour Jean, je t'écoute.

- Qu'est ce qui te fais croire que j'ai quelque chose à te dire ?
- tssss Jean, ne me prends pas pour un bleu, je te connais depuis ....quoi, bientôt 30 ans ? Alors si je viens directement vers toi, c'est que tu es le seul qui ne me racontera pas de bobards tout bourru que tu es ! Alors, vas y , je t'écoute .
- Moi, je n'ai rien à dire et ça n'est pas parce que l'on se connaît depuis longtemps que nous sommes amis !

Jean but une lente rasade de son vin, regarda son verre avant de le poser. Son regard se posa sur une affiche récemment collée sur le mur face à lui. L'affiche signalait une brocante à Sarlat, le dimanche prochain. Il leva un sourcil interrogateur en lisant l'affiche. Le major poursuivit.

- Ecoute, il est vrai que nous ne sommes pas amis mais nous sommes de la même famille, nous avons été beau frère et depuis le décès de ma sœur, il y a 5 ans, tu t'es éloigné de moi, mais j'ai toujours apprécié ton honnêteté.

Jean poursuivit sa lecture sans répondre. L'affiche l'accaparait.

- Bon, poursuivit le Major en se levant, tu sais où est mon bureau, si quelque chose te revient, n'hésite pas.

De retour à la gendarmerie,il appela son adjoint.

- Jean Pierre, tu savais qu'il y aura une brocante à Sarlat dimanche prochain ?
- Oui je le sais.
- Trouve moi l'affiche s'il te plait.

Quelques instant plus tard, le second donna un rouleau de papier au Major.

- Voilà l'affiche Major.

Il la déroula sur le bureau, le second à ses côtés.

- alors voyons voir ce qu'il y a sur cette affiche ....
- je ne vois rien de spécial, chef. Et au fait, quel est le lien avec notre affaire ?
- le lien ? ...justement il y en a un et Jean , même si il n'a rien voulu me dire m'a indiqué d'un regard cette affiche !

Jean-Pierre éplucha cette affiche avec un regard inquisiteur, on peut lire qu'il y aura un vide grenier, une brocante avec de l'outillage agricole, des stands de restauration, ainsi que la vente de noix, et en bas de l'affiche il est écrit que cette brocante est organisée par l'association des chasseurs de Sarlat et que les bénéfices iront au profit de cette association….

- alors JP cette affiche , elle te parle ?
- si elle me parle ? Mais enfin chef, si une affiche parlerait ça se saurait ! .....euh....pardon...
Et sous l'œil noir du major, JP se penche à nouveau sur l'affiche.
- ça y est ! J'ai trouvé ! L'association de chasse ! Il faut aller voir le président et lui...
- stop ! Non, non , nous irons à cette brocante incognito....enfin autant que nous pourrions l'être, tu commenceras par un bout et moi de l'autre et nous ferons comme si nous nous retrouvions par hasard .
- mais chef , dimanche c'est demain !
- oui et alors ?
- c'est que....Carine voulait aller danser et que..
- qui l'en empêche ? Personne ! Donc, demain rendez-vous à 10 h sur la brocante , oui 10 h c'est la bonne heure pour se mélanger à la foule et surtout ouvre bien tes oreilles !

La sonnerie du portable du Major retentit.

- Oui Claude !
- ...
- Ah bon ? Ok on arrive.

Il regarda son second et dit d'une voix grave.

- Ils ont commencé de fouiller la maison et ils se sont aperçus que la dalle en béton de la cave n'était pas si vieille que cela.

La maison d'Etienne Beauregard était bâtie sur un aplomb en bordure de la Dordogne. Magnifique demeure du XIXeme, avec un jardin arboré entièrement clos, un bassin alimenté avec l'eau du fleuve. Maison cossue, riche, très convoitée. Lorsqu'ils passèrent le lourd portail de fer forgé, le Major s'exclama.

- Purée va !

Ils rejoignirent l'équipe dans la cave. Le gendarme Claude Riberac et la gendarmette Catherine Mollard les accueillirent.

- Regardez Major. Il y a des tâches plus claires, bien sèches et d'autres très humides.
- C'est sûrement des remontées d'eau non ?
- Et regardez cette pioche, elle a encore de la terre et sous l'appentis il y a une bétonnière qui a servi il n'y a pas si longtemps.
- Bon, je vais voir le juge. J'aimerais bien creuser cette dalle...


- Jean-Pierre c'est foutu pour demain, on se consacre sur la cave. Fouillez partout !



Le gendarme et la gendarmette, équipés d'une grosse lampe commencent à inspecter cette grande cave, une cave bien entretenue, avec de nombreux casiers où sèchent des noix et qui en premier lieu n'apporte pas d'indice sur ce qui a pu se passer dans cet endroit où il règne une odeur d'humidité.



Jean-Pierre a un petit sourire satisfait, demain il pourra aller danser avec Carine, à moins que ...du bout du doigt, JP vient de sentir sur le mur un léger ' mou' , il appuit plus fortement et derrière ce mur qui n'en était pas un, découvre une autre pièce.
- chef ! Chef ! Venez voir !
- Qu'est ce que.. eh bien ! Cela sent le marché noir à plein nez !

Car en effet, se trouve devant lui une vraie caverne d'Ali baba faite de tableaux, sculptures, marbres, verreries ainsi que de nombreux objets appartenant à l'église !



- Mazette chef ! Notre homme pouvait être discret, oui ! Ah il cachait bien son jeu !
- oui, oui peut-être ....
- comment ça peut-être , chef ? Nous sommes bien chez lui , l'affaire ne fait aucun doute et...
- veux-tu un instant te taire et en profiter pour réfléchir ? Des terrassiers vont venir cet après-midi pour casser la dalle, poursuivit le Major, nous serons ainsi fixé.



Il saisit sur une étagère un ciboire en or massif incrusté de pierreries précieuses provenant sûrement d'une église ou cathédrale de la région. Il se tourna vers son second.



- C'est bien le parquet de Perigueux qui avait enquêté l'année dernière sur des vols d'objets du culte non ?
- Oui Major, c'est ça et vous pensez qu'il y a un rapport ?
- Je le pense, oui.

Il fixa le ciboire un long moment, les yeux en mouvement trahissant une réflexion soutenue.

- Purée va ! Viens on retourne à la brigade. Tu vas me mettre en place un service de garde jour et nuit avec la police municipale et nous allons revoir cette affiche.

De retour à son bureau, il déroula l'affiche, la regarda longuement. Il avait mémorisait un détail la première fous, sans s'en rendre compte.

- Que vois tu Jean Pierre ?
- Ben pareil que tout à l'heure !
- Mais bon sang, regarde mieux !
- J'avoue je ne vois rien d'autre rien, dit le second au bout d'un moment.
- Tu ne seras jamais Major mon pauvre gars ! Regarde bien le mot Association et le premier O !
- Mon Dieu, je ne l'avais pas vu !
- Moi non plus ! C'est bien le dessin en tout petit d'un ciboire, à l'intérieur du O, non ?
- Exact !
- Donc c'est un signe, un avertissement ou un appel !
- Sans doute, ça veut dire que c'est disponible à la revente dit le second non sans fierté.


- Bon, inutile d'aller perdre son temps à Sarlat, va me chercher Jean !
- oui chef, je file au café des amis, j'espère qu'il va encore s'y trouver !
- et tu me le ramènes de gré ou de force.

Arrivé devant le café, JP entendit des cris provenant de l'intérieur. Au moment d'entrer, la porte s'ouvrit sur un colosse qui le bouscula et manqua de le renverser. JP hésita, il le suit ou pas ... Finalement, il se décida d'entrer dans le café. Jean gisait étendu dans une mare de sang .

- Jean ! Jean ! S'écria JP .
- il a eut son compte !

JP regarda la personne qui venait de parler et cette personne n'est n'y plus n'y moins que le maire. Il,.décela dans son regard une étincelle de satisfaction .

- comment ça son compte ?
JP pose son doigt sur le coup ensanglanté de Jean ..
- mais non , il est vivant !!! Appelez les secours, vite!

Il saisit son téléphone.

- Une ambulance vite au bar Des Amis ! J'ai un blessé entre la vie et la mort !

Dans le bureau de la Gendarmerie, c'est l'effervescence. Ce n'est pas tous les jours que les gendarmes soient confrontés à une situation comme celle-ci.

Autour du Major, l'équipe fait le point.

- Nous avons un cadavre, Etienne Beauregard, retraité de la Légion, résidant dans une riche propriété, mdans laquelle ont découvre un véritable trésor, semble-t-il le produit de plusieurs casses. Il est abattu de deux cartouches de 12. Remarque : une seule balle aurait suffit, d'autant plus qu'il a été abattu à bout portant. Autre remarqu : la deuxième balle ne l'a pas achevé car il était déjà mort avec la première. Donc, on peut conclure que l'assassin s'est acharné sur la victime, non pas pour un coup de grâce, mais une froide colère vengeresse. Le trésor : pourquoi ? Était il collectionneur, receleur, voleur à la manière d'Arsene Lupin ? Qu'en faisait il, à qui étaient destinées toutes ces pièces volées ?

Le Major se déplaça vers le tableau d'affichage.

- Entre en scène un autre personnage, Jean Madec qui ne veut rien me dire sur la victime mais se trahit par une affiche épinglée au mur du bar. Nous découvrons un signe sur cette affiche, un ciboire que Jean Madec a vu également. Il vient d'être la deuxième victime.

Il se tourna vers le gendarme Michel.

- Michel ton rapport sur ta visite au camp de la Légion d'Aubagne !

- oui tout de suite, mais ce rapport date d'un mois, attendez chef il n'est pas encore rangé je vous l'apporte…

Michel est mal à l'aise car ce rapport est très complexe, il a dû interroger plusieurs militaires suspectés d'avoir fait des vols dans la région, et rien n'est ressorti de concret, pas de preuve, il tend ce rapport d'une main hésitante..

- alors tu me le donnes ce rapport ?

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Oss
Oss 22/03/2020 à 20h56

J'ai corrigé BettyOups. C'est difficile pour moi car j'ai des fenêtres de pubs qui s'installent entre les paragraphes et des zones vides et il faut que je fasse défiler le texte plusieurs fois.

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Dany80
Dany80 22/03/2020 à 21h02

excuse moi j'avais rectifié en faisant copié collé pour bettyoups... j'espère que je n'ai pas fait de bétises… oss

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Oss
Oss 22/03/2020 à 21h04

T'inquiète Dany80

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Bettyoups
Bettyoups 23/03/2020 à 06h24

Bonjour, je me rend compte que je suis stricte trop ? Peut être, ne m'en veuillez pas les copains que j'♡.

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Oss
Oss 23/03/2020 à 07h51

B'jour

Tu n'es pas stricte. Tu as une rigueur littéraire.

Bisous la puce

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Bettyoups
Bettyoups 23/03/2020 à 08h30

♡ merci bisous itou . dany80 ? Toi aussi tu me bisouilles ?

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