pixel FB
Partageons nos bonnes adresses
Trouvez les meilleures adresses !

Et si on se faisait un petite histoire ? : discussion - Page 14

Oss
Oss 24/05/2018 à 18h42

Agrippé à ses accoudoirs, Hervé reprit son souffle après l'atterrissage de l'avion qui l'amènait en Grèce voir sa grand-mère ; encore une petite heure de traversée pour l'île de Cythère et il sera enfin arrivé... Il se souvient peu de sa grand-mère, cela fait longtemps qu'elle a quitté la France, partie faire un pèlerinage, elle a rencontré un homme dont elle était tombée follement amoureuse, elle avait tout quitté pour habiter Cythère avec lui...

L’histoire de Marguerite n’est pas banale. Enfant, durant la deuxième guerre mondiale, elle avait vu partir son père au front et il n’en est jamais revenu. "Disparu sur le champ de bataille" avait conclu le communiqué officiel. Son imagination d’enfant lui conférait moult hypothèses : son papa a sans doute été enseveli par une bombe, ou alors son corps a été pulvérisé, ou encore, blessé, il fut conduit dans une infirmerie et y serait décédé et l’impensable à ses yeux, il a tout quitté pour une autre femme, son épouse, sa fille, sa ferme.

Cette dernière hypothèse l’a longtemps travaillée, toute sa vie. Un jour des années soixante, dans un livre caché au fond d’une malle, elle a découvert une carte postale. Le recto montrait un paysage aux collines décharnées, Cythère ; au verso, une écriture malhabile avait tracé ces mots : « je t’attends, viens vite mon amour. » La carte datait de février 1940, quelques mois avant sa mobilisation.

Hervé n'a qu'une obsession ...savoir ce qu’il s'est réellement passé, il aimerait comprendre. Mais pour cela il faut qu'il interroge sa grand-mère et si elle est restée la même, avec un caractère aussi taciturne, cela ne va pas être facile. Mais ce qu'il ignore encore c'est que cela n'a pas toujours été le cas. Marguerite à l'époque, jeune fille ravissante de 19 ans, est une « touche-à-tout » au grand dam de ses parents qui auraient aimé plutôt avoir une fille au caractère plus doux et qui doit se consacrer aux travaux et loisirs qui sied aux jeunes filles. Et c'est sans compter sur ce caractère fort, curieux et enjoué qui l'emmène souvent là où il ne faudrait pas.

- Souhaitez-vous un rafraîchissement monsieur ? demanda l’hôtesse à Hervé.
- Avez-vous du Perrier ?
- Un instant, je vais voir, je reviens.

Son verre de Perrier à la main, Hervé parcoure un magazine, sans vraiment le regarder. Il ne peut s’empêcher d’avoir la photo de sa grand-mère devant les yeux. Lorsque le mois dernier il avait demandé, au téléphone, si elle pouvait le recevoir pour une semaine de vacances, il avait perçu comme une sorte de réserve ou de crainte, un léger agacement même, dans la voix de Marguerite. Mais elle s’était vite reprise et ce doute passager qui l’avait hanté, faisait que non seulement il était ravi de faire ce voyage et la rejoindre mais également, éclaircir une situation pour le peu énigmatique qui venait de naître. « Nous verrons bien ! », se dit-il en se penchant vers le hublot.

Sous l’avion, la mer Egée s’étirait en un long ruban bleu tacheté de points blancs. L’île grecque de Cérigo est située non loin de la Crète et du Péloponnèse et ne reçoit pas de longs courriers. Il avait dû changer d’avion à Athènes.

- Mesdames, messieurs, veuillez rejoindre votre siège, nous allons atterrir dans quelques minutes.

L’aéroport de blanc immaculé est constamment balayé par les vents venant de Méditerranée. Dans la salle de réception des bagages, Hervé attendit que sa valise le rejoigna. Sur sa droite, derrière une large baie vitrée, il aperçut sa grand-mère qui parlait avec un homme élégamment vêtu. Leur conversation semblait animée et le visage de Marguerite exprima la sévérité. Ils ne l’ont pas vu. Valise en main, il passa derrière un pilier, vit Marguerite. Elle était seule. Il se dirigea vers elle avec un large sourire. Elle était vêtue d'une longue jupe grise, d'un chemisier blanc, coiffée d'un chignon, de drôles de lunettes sur le nez, un sac en toile à la main,

- Bonjour grand-mère, je suis super heureux de te voir enfin, tu m'as tellement manqué !

Il se jeta dans ses bras, l'embrassa tendrement. Sa grand-mère, le regard froid, l'embrassa du bout des lèvres en le repoussant gentiment.
- Allons, allons calme toi Hervé, tu n'as plus 5 ans....

Hervé a malgré tout un sourire et se recula pour bien regarder sa grand-mère.

- Cinq ans, Yaya ? Eh oui, le temps passe vite ! Et tu n'as pas changé !
- Yaya ? Cela fait très longtemps que personne ne m'a appelée ainsi ! Et c'est pourtant vrai que je suis une grand-mère! Ne dis pas de sottises, oui j'ai changé, comme toi d'ailleurs. Tu m'as l'air d'être devenu un homme, bon arrêtons là les blas blas, en route !

La Clio avalait les kilomètres pour rejoindre la ville de Kithira, la ville principale. Margueritte conduisit vite et nerveusement. La route, sinueuse et étroite, serpentait entre les collines rocheuses.

- C’est un ami ?
- Qui ça ?
- L’homme avait qui tu parlais à l’aéroport.
- Non, pas vraiment un ami, disons une relation, répondit-elle nerveusement.

Hervé tourna la tête et regarda les collines dont la crête se détachait du bleu du ciel. Puis, sans la regarder, il lui demanda.


- Tu habites une maison ou un appartement ?
- Une maison. Tu verras, elle est assez petite mais tu auras une chambre très confortable avec une vue sur le port.
- Ah ! fit-il simplement.
- Tu as peur ?
- Peur de quoi Yaya?
- De ma façon de conduire.
- Je trouve que tu conduits trop vite et la route est assez dangereuse. Tu devrais ralentir un peu. Puis il rajouta en tournant son visage vers elle. Tu es pressée d’arrivée ?

Elle ne répondit pas. Quelques rapides coups d’œil dans le rétroviseur lui montrèrent qu’ils étaient suivis. Une Lada rouge les suivait à distance. Elle reconnu la voiture. « Il ne me lâchera pas ce bonhomme » maugréa-t-elle entre les lèvres.

- Pardon Yaya que dis-tu ?
- Non rien je pensais simplement. Puis détournant la conversation, surprise qu’Hervé l’ait entendue, elle rajouta. Je dois passer chez l’épicier. Aimes-tu les tzatziki et les dolmadakia ?
- C’est quoi les dolmadakia ? répondit-il en souriant.
- Des feuilles de vigne farcies à la viande et au riz. Le tzatziki c’est une salade de concombre râpé avec de l’ail, de la menthe, des herbes, huile, sel, poivre et un yaourt de brebis. Tu verras c’est frais et fameux.

Hervé se réjouissait à la pensée de faire un bon repas traditionnel. Marguerite jeta un coup d’œil au rétroviseur : la Lada suivait toujours…

Arrivés devant l'épicerie, Marguerite tout en prenant son cabas dans le coffre, jeta un coup d'oeil sur la route et vit la Lada rouge qui passa tout doucement en la dévisageant. Agacée, elle claqua le coffre de sa voiture d'un geste brusque qui fit sursauter Hervé et le fit sortir précipitamment.

- Yaya, que se passe-t-il ?
- Rien, rien le coffre est un peu lourd et je dois bien appuyer pour le fermer, allez allons voir si nous aurons de quoi nous faire un bon repas !

L'épicier les salua d'un air jovial :

- Kaliméra ! Qui amènes-tu donc là, Marguerite?
- mon petit-fils Hervé et dis moi, aurais-tu un concombre et des feuilles farcies ?
- mais oui j'ai tout ça, j'en connais qui vont se régaler dit l'épicier en lançant un clin d'oeil à Hervé. Attendez moi, je fais les chercher derrière.

De retour, il déposa les légumes dans le cabas qu'il tendit à Hervé. Puis, prenant Marguerite par le bras, il l’emmena à l'arrière du magasin afin de lui montrer ses dernières floraisons. Hervé ne sachant que faire, décida d'aller à la voiture pour y attendre sa grand-mère. Au bout d'un moment une voiture rouge s'arrêta derrière lui. Un homme en descendit et s'approcha d'Hervé. Il reconnut aussitôt l'homme qui discutait avec sa grand-mère à l'aéroport. Son élégance l’avait frappé. Sourcils froncés, Hervé ne comprit pas pourquoi cet homme l'accosta.

L’homme ajusta son Panama sur son crâne, retira ses Ray ban et entreprit de les essuyer en ayant tiré un mouchoir plié dans sa pochette de veste. Puis il les chaussa sur ses yeux et, en marchant vers Hervé, tira sur les pans de sa veste rouge, couleur de la Lada. La main gauche dans la poche de son pantalon de toile blanche, il demanda :

- Καλημέρα, κύριε. Μπορώ να μιλήσω στην Μαργαρίτα ?
- Pardon monsieur, mais je ne parle pas un mot de grec !
- Ah vous êtes français, dit-il avec une pointe d’accent. J’aurais dû m’en douter. Bonjour monsieur, Marguerite est dans le magasin ?

L’homme, bronzé à souhait, une fine moustache barrant la lèvre supérieure avait un faux air de Curt Jurgens. Hervé avait remarqué, lorsque l’homme essuyait ses lunettes, qu’il avait des yeux très bleus. D’ailleurs, il s’en étonna car, un Grec aux yeux bleus, c’est rare. Du moins, c’est ce qu’il pensait.

- Oui, bonjour monsieur, elle en a pour un petit moment, elle va arriver.
- Vous êtes son parent ?
- Oui, son petit fils.
- Ah bien, fit l’homme avec une voix soudainement cassée. Puis il reprit rapidement. Vous êtes en vacances ?
- Oui, pour quelques jours.
- Ecoutez, je suis pressé, je vais vous quitter. Vous direz à votre Yaya que je reprendrais contact avec elle. Αντίο ! Pardon, au revoir !

Hervé ne répondit pas. L’homme démarra et Marguerite fit sont apparition, l’air furieux.

- Qu’est-ce qu’il te voulait celui là, dit-elle tout de go.
- Je n’en sais rien. Il voulait te voir et m’a chargé de te dire qu’il prendra contact avec toi.
- Il commence vraiment à m’agacer ce bonhomme et je vais m’occuper de lui, tu vas voir ! Allez monte, nous rentrons !

Marguerite maudissait le ciel d'avoir mis sur son chemin cet homme-là et c'est très nerveusement qu'elle conduisait sur la petite route qui menait à sa maison. Hervé n'en menait pas large et c'est avec un ouf bien sonore qui fit sourire sa yaya, que la voiture s'arrêta à destination.

Hervé descendit du véhicule et resta un moment à contempler la maison ; elle lui semblait plus grande dans son souvenir. Le jardin, sur le coté, est toujours aussi bien entretenu et est agrémenté de très belles fleurs, sans doute, celles de l'épicier.

- Qu'attends-tu pour venir m'aider, Hervé ? demanda Marguerite.
- Oui, oui Yaya, j'arrive ! Portant les sacs de course, Hervé entra dans la maison où, pour lui, le temps semblait s'être arrêté ; tout était resté à la même place, le rocking-chair vers la cheminée, le pétrin qui servait de table à manger, le poste de radio sur le buffet entouré de photos. Les photos ? Il les revoyait posées sur les meubles lors d’un précédent séjour. La remarque qu’il se fit était : la vie de Yaya, avant ? Aucune photo ancienne ne marquait ce passé. Pourtant, il se souvenait parfaitement d’en avoir vues et, malgré le trouble qui l'envahissait, il n'osa pas demander à Yaya pourquoi elle avait retiré les anciennes photos.

Il déposa les paquets et retourna dans la salle à manger, se dirigea vers le buffet. Il se remémora le cadre de bois acajou où Yaya assise sur l’aile d’une traction, souriait à pleines dents. Près d’elle se tenait un homme au front dégarni, grand, aux épaules larges, une chemise blanche ouverte à moitié sur sa poitrine velue et les yeux rieurs qu’il savait bleus : c’était son grand père, l’homme qui avait tout abandonné pour venir rejoindre son amour à Cythère. Yaya ne manquait jamais de fleurir se cadre : un petit verre rempli d’eau dans lequel elle fichait une rose fraîche cueillie dans le jardin. Sur la droite de se cadre, il y avait une autre photo représentant un jeune garçon, un adolescent monté sur une bicyclette. Une casquette dont la visière était relevée sur son front, lui donnait un air de champion de la petite reine. Lui également souriait à plaine dents et semblait vouloir mordre à la Vie.

Hervé se souvint qu’il restait longuement à contempler cette photo comme si elle était un symbole pour lui, comme une image pieuse, une icône ou encore la représentation d’un héros. Plus tard, sa mère lui avait dit que ce jeune homme avait 18 ans sur la photo et qu’elle l’avait épousé deux années plus tard. Il était donc son père et le fils de Yaya. Militaire en Algérie, il fut tué au cours d’une embuscade dans les Gorges de Palestro, en Kabylie. Hervé avait 18 mois lorsque son père disparut.

Ce fut un drame dans la famille. Yaya et son mari étaient venus aux obsèques puis sont retournés à Cythère. Yaya, au moment du départ, confia à sa belle fille la volonté d’avoir Hervé près d’elle pour qu’il puisse grandir dans le souvenir familial.

Mais pourquoi ces photos ont-elles été enlevées ? Pourquoi Yaya avait-elle organisé ce rangement ? Dans quel but ?

Il se retourna subitement. Yaya le contemplait avec un sourire forcé et des yeux qui semblaient marquer la fatalité.

- J’ai été contrainte de les ranger, dit-elle dans un souffle. Ne m’en veux pas mon chéri.

Petit, elle ne l’appelait pas Hervé mais mon chéri, mon petit chéri. Il eut un léger tremblement à l’écoute de ce souvenir.

- Ne t’inquiète pas, je les ai rangées dans une boite avec les albums de photos. Tu pourras les regarder à loisir, quant il te plaira.
- Tu avais une raison à cela Yaya ? Il me semble que tu as voulu effacer un moment de ta vie, non ?
- Tu es perspicace mon petit Hervé. Ton père l’était également. C’est une très belle qualité tu sais !
- Sans doute, mais pourquoi ?

Elle prit son temps avant de répondre, les mains se nouant et se dénouant sans cesse.

- L’homme que tu as vu à l’aéroport est un policier, un ami même. Il avait enquêté sur la disparition soudaine de ton grand père. Il a des révélations à me faire mais je ne veux pas les entendre. Trop de temps s’est écoulé.
- Mais enfin Yaya pourquoi ?
- Pourquoi...pourquoi ! Ah mais tu ne vas pas t'y mettre aussi !
- Mais Yaya, il faudra bien qu'un jour tu acceptes de...
- Non, ça suffit maintenant ! Je vais aller préparer le repas et pendant ce temps va t'installer dans la chambre de gauche en haut.
- Oui je sais Yaya, celle où j'avais l'habitude d'y dormir !
- C'est ça, à plus tard !

Hervé s'exécuta sans dire un mot de plus. C'est qu'elle a du caractère sa grand-mère ! L'escalier craqua sous ses pieds, il eut un sourire car il se rappella bien que plus jeune, quant il rentrait tard de soirée passée avec Andréas, Théos et sa soeur Athéa. Athéa, son coeur avait longtemps battu pour cette jolie jeune fille qu'il n'a jamais pu oublier vraiment.

La nuit fut difficile pour Hervé. Se retournant sans cesse dans son lit, la discussion avec Yaya, les photos enlevées, le policier à l’allure peut engageante, ses souvenirs d’enfant et de jeune homme, contribuaient à son insomnie involontaire.

Il se redressa pour allumer la lampe de chevet et boire un peu d’eau. Il reposa la bouteille et, à l’aide de son pouce et de son index, il essuya ses lèvres. C’est à ce moment qu’il entendit des voix en bas, dans la cuisine. Quelqu’un chuchotait. Prenant mille précautions afin que le parquet ne craque pas, il se leva et lentement s’approcha de la porte de sa chambre. Sa main droite posée sur le loquet en porcelaine, la main gauche appuyée contre la porte pour la retenir lorsqu’il l’ouvrirait, il pesa sur le loquet et, lentement, il l’ouvrit.

Le couloir était plongé dans le noir. Au fond, vers l’escalier, une pâle lueur. Son cœur bondissait dans sa poitrine tandis que quelques perles de sueur s’accrochaient à son front. Il sentit un léger courant d’air sur ses pieds nus et il craignit d’éternuer. Il savait que pour s’empêcher d’éternuer, il fallait se racler le palais avec la langue. Il l’avait lu dans un roman policier…

- Non, je ne peux pas ! Yaya prononça ces mots d’une voie triste et lasse, du moins c’est ce que Hervé pensa.
- Tu comprends bien qu’il le faut ! C’est voix avait un fort accent grec. Il pensa au policier mais ne la reconnue pas vraiment.

Un silence. Puis, un léger bruit de chaise que l’on traîne, un verre qui se remplit, une allumette qui craque. Puis à nouveau le silence. En bas, l’atmosphère devait être pesante, angoissante même, pensa Hervé. De toute façon, il était dans le même état d’esprit.

- Je sais. Mais, tu vois, j’avais pensé que l’on aurait pu attendre encore quelques semaines, quelques mois, prononça Yaya.
- Pourquoi attendre ! Toujours attendre ! dit l’homme d’une voix forte.
- Parle plus bas bon sang ! Tu veux le réveiller ? Et puis c’est insensé que tu sois venu ce soir. Il n’y avait aucune raison !
- Aucune raison ? Mais quand me donneras-tu cet argent ? Dis moi quand ? Je ne peux plus attendre moi ! J’ai des frais et des dettes tu comprends ça ?

Hervé n’eut aucune peine à reconnaître le policier. Il s’en doutait, mais désormais il en était certain. Serait-ce un chantage dont Yaya serait la victime ?

Une porte claqua en bas. Il entendit sa grand-mère pleurer. Il voulu descendre et la rejoindre mais il se ravisa. Il rejoignit son lit, éteignit et s’endormit. Sa dernière pensée fut de se dire : demain, je lui parlerai.

C'est un rayon de soleil qui le réveilla, juste un petit rayon qui passait par la persienne, Hervé s'étira ...hummmm quel beau rêve il avait fait ! Un rêve où Atéas et lui se promenaient main dans la main sur la plage et....mais au fait ...hier soir....vite il sauta de son lit et dévala l'escalier.

- Ah tu n'as pas changé ! Lui dit sa grand-mère avec un grand sourire. Toujours à descendre les escaliers comme si tu avais le feu quelque part , s'esclaffa-t-elle !

Hervé resta coi devant sa Yaya, aurait- il rêvé hier soir ?

- Eh bien, tu as oublié comment on dit bonjour ici ?
- Non non...euh....kaliméra Yaya, comment vas-tu ? As- tu bien dormi ? Tu es levée depuis ....
- Eh Sherlock Holmes, que sont toutes ces questions ? Hein ? Vas plutôt t'asseoir pour prendre ton petit-déjeuner, prends-tu toujours du lait avec du miel ?
- Non, cela fait longtemps que je ne prends plus de lait, tu sais, j'ai grandi Yaya, lui répondit Hervé en lui lançant un clin d'oeil.
- Tu as grandi, c'est vrai, que le temps passe vite ! Te voici un homme maintenant. Mais au fait quel travail fais-tu ?

Hervé en pyjama, les cheveux ébouriffés, une tartine dans la main, regarde sa grand-mère ; il est surpris par cette question matinale, il n'y a pas si longtemps qu'il a terminé ses études et il n'a aucune envie de lui parler de son nouveau travail, enfin pas maintenant. Finalement, après un court temps d’arrêt, il se ravisa et lui dit :

- J’ai terminé ma troisième année de droit et cela fait six mois que je suis stagiaire dans une étude notariale. J’aime beaucoup ce métier même si, à longueur de journée je classe, sors des documents, fais des copies, enregistre de nombreux actes, etc… Des actes de mariages, des transactions immobilières et, tu sais Yaya, la semaine dernière je classais un dossier de succession. Si tu savais combien les gens peuvent s’entredéchirer lors d’un décès et d’une succession ! Ce n’est pas croyable ! Il s’agissait d’une veuve qui, au moment du décès de son époux, a hérité en totalité des biens de son mari. Ils avaient fait un contrat de mariage qui stipulait lors du décès de l’un ou de l’autre des époux, la part restant serait octroyée aux enfants à naître car ils n’en avaient pas au moment de la rédaction du contrat. D’ailleurs, ils n’ont jamais eu d’enfants. Si bien que la veuve eut la totalité des biens de son époux car il avait rédigé un testament en sa faveur quelques mois avant de décéder.

Hervé ne vit pas sa grand-mère devenue subitement pâle. Préparant des toasts, elle lui tournait le dos. Ses gestes étaient suspendus à la poursuite du récit d’Hervé.

- Donc, je te disais que ce fut une belle empoignade avec deux ou trois neveux du défunt qui contestaient ce testament. Et tu sais quoi ?
- Euh non ! réussissait-elle à dire d’une voix faible.
- Eh bien, accroche toi Yaya, cette dame est décédée il y a un mois et il a été ordonné l’ouverture de son testament devant la famille réunie. Ecoute moi bien Yaya, tous les biens de cette dame furent légués à des associations caritatives. C’est pas beau ça ?

Marguerite se racla la gorge avant de répondre.

- Oui, je trouve ! Quelle histoire ! Prends des toasts Hervé !

Ignorant l’invitation de sa grand-mère, il poursuivit.

- Et toi Yaya, au décès du grand père, tu n’as pas eu de soucis ? Maman ne t’a pas fait de problèmes ?
- Mais enfin Hervé, pas du tout ! dit-elle sur un ton dominé par une subite colère. Ta maman était jeune lorsque ton grand père est mort et…

Elle ne poursuivit pas sa phrase. Les yeux légèrement levés vers le plafond trahirent une profonde pensée, un secret qui se révélait soudainement, qui surgissait de ce passé et de ce décès.

- Et ? fit Hervé impatient.
- Non rien ! Je revoyais un instant ton grand père. Bon, dépêchons nous car j’aimerais t’emmener au port. Nous aurons du poisson pour ce midi.

Hervé compris qu’un secret planait dans cette maison…

  • Ambassadeur
  • Smile (1)

Bettyoups
Bettyoups 24/05/2018 à 20h48

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Bettyoups
Bettyoups 25/05/2018 à 07h55

Un secret....mais quel secret ? Hervé se jura de le découvrir avant son départ. Il se dirigea vers Marguerite qui s'impatientait :
- ah enfin ! Je sais que tu es en vacances mais les journées sont courtes et si tu veux en profiter, il faut que tu te mettes à mon rythme et tu verras tout ce que tu vas pouvoir faire !
- oui oui Yaya, répondit Hervé d'un ton évasif .
Ils arrivèrent chez le poissonnier où Hervé laissa sa grand-mère faire ses achats , il sortit et déambula dans les rues sinueuses, quelles bonnes odeurs ! Le boulanger sort ses pitas, pain grecque, ou déja dans sa vitrine le Revani, gâteau typiquement grec à base de semoule et au goût d'agrumes qui côtoie de nombreuses pâtisseries aux miel; ses pas l'amène jusqu'à l'épicier qui sortait à ce moment sur le pas de sa porte.
- kaliméra mikró gio , lui dit ce dernier . Hervé surpris lui répondit sur le même ton .
- kaliméra mikró gio ! Ce qui fit éclater de rire l'épicier , Hervé surpris ne savait plus que dire mais l'épicier d'une grande tape dans le dos, l'invita à entrer en lui expliquant que mikró gio voulait dire ' petit-fils ' et que ça faisait très longtemps que l'on ne l'avait pas appelé ainsi !
- assis toi mikró gio , tu prendras bien un bon café ?
- euh..oui, merci monsieur.
- monsieur ? Quel monsieur ? Lui demanda l'épicier en tournant sur lui-même ?
- appelle-moi bak comme tout le monde , c'est le diminutif de bakális qui veut dire épicier et surtout tu me dis tu, ça n'empêche pas le respect , d'accord ?
Décidément cet épicier lui plaisait, pensa Hervé .
- d'accord mons...Bak ! Et d'accord pour le café aussi !
- bien mikró , alors quel bon vent t'amène chez ta yaya , demanda Bak en remplissant les tasses .
- eh bien j'avais des vacances à prendre et cela faisait longtemps que je n'avais pas vu ma grand-mère alors me voici.
- bien, bien , tu sais, elle ne te le dira pas, mais elle est drôlement contente d'avoir de la visite dit Bak, pensif .
- oui Yaya m'a l'air contente bien qu'elle ne me l'ait effectivement pas dit mais vous ..euh tu sembles me faire comprendre qu'elle ne reçoit personne ?
- en tout cas pas de sa famille, famille dont elle ne parle jamais d'ailleurs, je vais te dire une chose car tu me plaît , mikró, et je sens que je peux te faire confiance, je me trompe rarement., Marguerite est une femme de caractère , ça tu as du le remarquer dit il avec un sourire, mais elle a aussi un bon coeur , c'est une femme toujours prête à rendre service et ça lui a valu quelques soucis il y a quelques années.....


  • Ambassadeur
  • Smile (1)

Dany80
Dany80 26/05/2018 à 18h52

en effet elle a voulu rendre service à un couple qui voulait acheter leur maison familiale, ce couple l'aidait pour le jardin et pour le ménage, leurs parents étant décédés, il leur fallait donner la part au frére et à la soeur, s'ils voulaient garder la maison, ils se sont confiés à ta Yaya et comme elle avait de l'amitié pour ce couple elle leur a prêté la somme qui leur manquait....et ...

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Bettyoups
Bettyoups 27/05/2018 à 18h37

Coucou OSS !

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Oss
Oss 27/05/2018 à 20h20

Je ne sais plus ce que j'ai fait de mon stylo !

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Bettyoups
Bettyoups 27/05/2018 à 20h28

Regarde au bout de ta main, tu vas y trouver de quoi écrire

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Oss
Oss 27/05/2018 à 20h55

Ma main ? La droite est posée sur une épaule bienveillante et la gauche carresse une boucle de cheveux couleur d'or...

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Bettyoups
Bettyoups 28/05/2018 à 07h16

Bonjour, si Boucle d'or, dort encore, peux-tu noys écrire quelques lignes ? OSS , merci d'avance

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Oss
Oss 28/05/2018 à 07h24

Oui la puce ! Prépare moi un thé s'il te plaît merci.

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Oss
Oss 28/05/2018 à 17h32

Et mon thé, hum ?


C'est un rayon de soleil qui le réveilla, juste un petit rayon qui passait par la persienne, Hervé s'étira ...hummmm quel beau rêve il avait fait ! Un rêve où Atéas et lui se promenaient main dans la main sur la plage et....mais au fait ...hier soir....vite il sauta de son lit et dévala l'escalier.

- Ah tu n'as pas changé ! Lui dit sa grand-mère avec un grand sourire. Toujours à descendre les escaliers comme si tu avais le feu quelque part , s'esclaffa-t-elle !

Hervé resta coi devant sa Yaya, aurait- il rêvé hier soir ?

- Eh bien, tu as oublié comment on dit bonjour ici ?
- Non non...euh....kaliméra Yaya, comment vas-tu ? As- tu bien dormi ? Tu es levée depuis ....
- Eh Sherlock Holmes, que sont toutes ces questions ? Hein ? Vas plutôt t'asseoir pour prendre ton petit-déjeuner, prends-tu toujours du lait avec du miel ?
- Non, cela fait longtemps que je ne prends plus de lait, tu sais, j'ai grandi Yaya, lui répondit Hervé en lui lançant un clin d'oeil.
- Tu as grandi, c'est vrai, que le temps passe vite ! Te voici un homme maintenant. Mais au fait quel travail fais-tu ?

Hervé en pyjama, les cheveux ébouriffés, une tartine dans la main, regarde sa grand-mère ; il est surpris par cette question matinale, il n'y a pas si longtemps qu'il a terminé ses études et il n'a aucune envie de lui parler de son nouveau travail, enfin pas maintenant. Finalement, après un court temps d’arrêt, il se ravisa et lui dit :

- J’ai terminé ma troisième année de droit et cela fait six mois que je suis stagiaire dans une étude notariale. J’aime beaucoup ce métier même si, à longueur de journée je classe, sors des documents, fais des copies, enregistre de nombreux actes, etc… Des actes de mariages, des transactions immobilières et, tu sais Yaya, la semaine dernière je classais un dossier de succession. Si tu savais combien les gens peuvent s’entredéchirer lors d’un décès et d’une succession ! Ce n’est pas croyable ! Il s’agissait d’une veuve qui, au moment du décès de son époux, a hérité en totalité des biens de son mari. Ils avaient fait un contrat de mariage qui stipulait lors du décès de l’un ou de l’autre des époux, la part restant serait octroyée aux enfants à naître car ils n’en avaient pas au moment de la rédaction du contrat. D’ailleurs, ils n’ont jamais eu d’enfants. Si bien que la veuve eut la totalité des biens de son époux car il avait rédigé un testament en sa faveur quelques mois avant de décéder.

Hervé ne vit pas sa grand-mère devenue subitement pâle. Préparant des toasts, elle lui tournait le dos. Ses gestes étaient suspendus à la poursuite du récit d’Hervé.

- Donc, je te disais que ce fut une belle empoignade avec deux ou trois neveux du défunt qui contestaient ce testament. Et tu sais quoi ?
- Euh non ! réussissait-elle à dire d’une voix faible.
- Eh bien, accroche toi Yaya, cette dame est décédée il y a un mois et il a été ordonné l’ouverture de son testament devant la famille réunie. Ecoute moi bien Yaya, tous les biens de cette dame furent légués à des associations caritatives. C’est pas beau ça ?

Marguerite se racla la gorge avant de répondre.

- Oui, je trouve ! Quelle histoire ! Prends des toasts Hervé !

Ignorant l’invitation de sa grand-mère, il poursuivit.

- Et toi Yaya, au décès du grand père, tu n’as pas eu de soucis ? Maman ne t’a pas fait de problèmes ?
- Mais enfin Hervé, pas du tout ! dit-elle sur un ton dominé par une subite colère. Ta maman était jeune lorsque ton grand père est mort et…

Elle ne poursuivit pas sa phrase. Les yeux légèrement levés vers le plafond trahirent une profonde pensée, un secret qui se révélait soudainement, qui surgissait de ce passé et de ce décès.

- Et ? fit Hervé impatient.
- Non rien ! Je revoyais un instant ton grand père. Bon, dépêchons nous car j’aimerais t’emmener au port. Nous aurons du poisson pour ce midi.

Hervé compris qu’un secret planait dans cette maison…

Un secret....mais quel secret ? Hervé se jura de le découvrir avant son départ. Il se dirigea vers Marguerite qui s'impatientait :

- Ah enfin ! Je sais que tu es en vacances mais les journées sont courtes et si tu veux en profiter, il faut que tu te mettes à mon rythme et tu verras tout ce que tu vas pouvoir faire !
- Oui oui Yaya, répondit Hervé d'un ton évasif.

Ils arrivèrent chez le poissonnier où Hervé laissa sa grand-mère faire ses achats. Il sortit et déambula dans les rues sinueuses. Quelles bonnes odeurs ! Le boulanger sortit ses pitas (pain grec) et les déposa dans sa vitrine près du Revani (gâteau typiquement grec à base de semoule et au goût d'agrumes) et de nombreuses pâtisseries au miel. Ses pas l'amenèrent jusqu'à l'épicier qui sortait à ce moment sur le pas de sa porte.

- Kaliméra mikró gio , lui dit ce dernier. Hervé, surpris, lui répondit sur le même ton.
- Kaliméra mikró gio ! Ce qui le fit éclater de rire.

Hervé ne savait plus que dire mais l'épicier, d'une grande tape dans le dos, l'invita à entrer en lui expliquant que mikró gio voulait dire « petit-fils » et que cela faisait très longtemps que l'on ne l'avait pas appelé ainsi !

- Assois toi mikró gio , tu prendras bien un bon café ?
- Euh..oui, merci monsieur.
- Monsieur ? Quel monsieur ? Lui demanda l'épicier en tournant sur lui-même ? Appelle-moi bak comme tout le monde, c'est le diminutif de bakális qui veut dire épicier et surtout tu me dis tu, ça n'empêche pas le respect, d'accord ?

Décidément cet épicier lui plaisait, pensa Hervé.

- D'accord mons...Bak ! Et d'accord pour le café aussi !
- Bien mikró, alors quel bon vent t'amène chez ta yaya, demanda Bak en remplissant les tasses.
- Eh bien j'avais des vacances à prendre et cela faisait longtemps que je n'avais pas vu ma grand-mère alors me voici.
- Bien, bien, tu sais, elle ne te le dira pas, mais elle est drôlement contente d'avoir de la visite, dit Bak, pensif.
- Oui Yaya m'a l'air contente bien qu'elle ne me l'ait effectivement pas dit mais vous ..euh tu sembles me faire comprendre qu'elle ne reçoit personne ?
- En tout cas pas de sa famille, famille dont elle ne parle jamais d'ailleurs, je vais te dire une chose car tu me plais, mikró, et je sens que je peux te faire confiance, je me trompe rarement. Marguerite est une femme de caractère, ça tu as dû le remarquer dit il avec un sourire, mais elle a aussi un bon coeur, c'est une femme toujours prête à rendre service et ça lui a valu quelques soucis il y a quelques années... En effet elle a voulu rendre service à un couple qui voulait acheter leur maison familiale. Ce couple l'aidait pour le jardin et pour le ménage, leurs parents étant décédés, il leur fallait donner la part au frère et à la soeur, s'ils voulaient garder la maison. Ils se sont confiés à ta Yaya et comme elle avait de l'amitié pour ce couple elle leur a prêté la somme qui leur manquait.
- Une somme importante ?
- D’après ce que je sais, c’était 50 ou 60 000 euros !
- Belle somme tout de même !
- Et ses soucis ?
- Bah, tu sais, lorsqu’il s’agit d’argent, il n’y a plus d’amis, ni de frère, ni de sœur, il n’y a plus personne. Moi, je dis toujours qu’il faut passer obligatoirement devant un notaire, ce n’est pas vrai ?
- Si, si, tu as raison. Mais elle a retrouvé son argent ? Ils lui ont remboursé ?
- Oui, je le crois mais cela a été dur pour elle. Elle a fait intervenir un policier, un ami à elle qui a réussi à obtenir le remboursement.
- Et comment savez-vous tout cela ?
- Oh tu sais, ici, tout se sait, les secrets… fit-il en agitant sa main, paume en l’air, pour mettre fin à la conversation.

Hervé fut soulagé de savoir que sa grand-mère avait pu retrouver son argent et il espérait à juste raison, que cette histoire était bien vraie. Mais, pour l’instant, il y avait autre chose. Mais quoi ? La vie de sa grand-mère avait été tellement mouvementée que toute occasion aurait pu être dramatique.

- Dis-moi mikró, reprit l’épicier, tu te souviens d’Athéas ?
- Athéas ? répondit Hervé relevant subitement la tête.
- Oui la belle Athéas.
- Je m’en souviens bien, oui, oui, pourquoi ?

Le regard de l’épicier s’assombrit. Hervé retint son souffle, suspendu à la réponse que cet homme allait lui faire.
- Tu as été amoureux d’elle lors de ta dernière visite ici, n’est-ce pas ?
- Amoureux, heu… oui, dit-il embarrassé. Un amour de jeunesse, c’est vrai.
- Qu’un simple amour de jeunesse ?
- Ben oui ! Je ne pouvais pas vivre ici et puis nous étions trop jeunes pour formuler des vœux.

L’épicier répéta :

- Qu’un simple amour de jeunesse ?
- Mais enfin, puisque je vous le dis ! Et puis c’était il y a 5 ans !
- Vois-tu mikró, Athéas t’a aimé, profondément, oui profondément. A ton départ, elle est devenue inconsolable. Rien ne pouvait lui faire oublier l’amour qu’elle avait eu pour toi. Des jours et des jours elle est restée enfermée dans sa chambre à pleurer, refusant tout repas, ne sortant plus. Cela a duré trois mois au moins. Elle a arrêté ses études. Un matin, sa mère est entrée dans sa chambre. Elle n’y était plus. Elle avait disparue. On le l’a jamais revue ! On craint toujours le pire.

Hervé, la gorge nouée, écouta le récit avec l’image de son amoureuse de vacances devant lui. Il arriva à prononcer :

- Vous craignez toujours le pire ?

L’épicier ne répondit pas.

- Et, comment savez-vous tout cela ?

Au bout d’un silence, l’épicier releva la tête, regarda Hervé dans les yeux et lui dit d’un ton détaché, murmurant presque :

- Athéas était ma fille, elle a disparue ! Puis, marquant en temps d’arrêt, la voix plus menaçante, il poursuivit… Je suis certain qu’elle t’a suivi !

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Bettyoups
Bettyoups 29/05/2018 à 07h09

  • Ambassadeur
  • Smile

Dany80
Dany80 29/05/2018 à 08h19

coucou maliko.....je crois qu'il doit manquer une page......

  • Ambassadeur
  • Smile (1)

Oss
Oss 29/05/2018 à 20h44

Maliko ? Un problème ma puce ?

  • Ambassadeur
  • Smile (1)

Bettyoups
Bettyoups 30/05/2018 à 07h36

- Athéas nous a avoué qu'elle était enceinte , rajouta Bak ...

Hervé sous le choc se tassa sur lui-même, oui ils avaient flirté, oui ils s'étaient avoués leurs sentiments et oui ils avaient fait l'amour sur la plage la veille de son départ pour la France, mais Athéas lui avait juré  qu'elle prenait un contraceptif et...Hervé se leva et se mit à marcher de long en large.
- Bak, je vais être honnête avec toi...oui nous avons fait l'amour Athéas et moi, mais une seule fois et  si elle ne m'avait pas juré qu'elle prenait la pilule , et bien je....enfin tu comprends ,j'avais ce qu'il fallait pour nous protéger !

Bak ne disait pas un mot, il regardait Hervé d'un air dubitatif.

- Écoute moi, continua Hervé , je t'assure que mes sentiments pour ta fille étaient très forts et si nous n'avions pas été si jeunes, je  l'aurai épousé sur le champ ! Mes parents m'ont ordonné de rentrer pour continuer mes études, car je leurs ai avoué mes sentiments, mais trop jeune, m'ont -il dit ! Je suis rentré et...

- et Athéas ? As tu pris de ces nouvelles ? Non ! Lui as tu seulement transmis un mot par ta grand-mère ? Non ! S'exclama Bak . Et donc elle ne t'aurait pas suivi ? Hum, hum j'ai du mal à le croire !

- je te jure que non car combien de fois me suis-je retourné lors de mon départ avec l'espoir qu'Athéas soit là ! Et pour répondre à ta question, oui j'ai écrit à Athéas une,deux dix lettres au moins qui sont restées sans réponse et le temps passant je me suis fais une raison en pensant qu'elle avait du faire sa vie, se marier avoir des enfants..
Mais tu me dis qu'elle est partie ? Sans un mot ? Pas une lettre ?

- rien, je te dis, ma femme est montée dans sa chambre car ma fille ne répondait pas à mes appels pour le petit-déjeuner mais la pièce etait vide, toutes ses affaires étaient là ,sur le coup je ne me suis pas inquiété mais le midi personne , je commençais à être inquiet et le soir ne la voyant toujours pas arriver j'ai appelé la police...

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Dany80
Dany80 30/05/2018 à 08h44

qui ne nous a pas prise au sérieux, j'avais apporté quelques photos récentes, en voyant ces photos la police a eu un petit sourire en me disant mignonne comme elle est, elle a dû faire une fugue avec son amoureux, et elle nous a conseillé d'attendre son retour, car généralement c'est l'affaire de quelques jours, et ils n'ont pas fait d'appel ni de diffusion pour la retrouver...

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Oss
Oss 30/05/2018 à 08h56

Les filles

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Bettyoups
Bettyoups 01/06/2018 à 08h14

Coucouuuuuuuuuuuuuu ! OSS !!!!!!!!!!!!!;!

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Oss
Oss 01/06/2018 à 08h16

Bonjour toi ! Je n'oublie pas mais to day I have pas the time !

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Bettyoups
Bettyoups 01/06/2018 à 10h08

Ok asta la vista !

  • Ambassadeur
  • Smile (2)

Signaler un abus

Répondre

Envie de partager votre opinion ? Les Justacotins sont impatients de vous lire !


Répondre