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La Rochelle ; Premier parking de 550 places : complet. Deuxième parking. Près de l’aquarium. Même capacité. Une place se libère après avoir fait deux fois le tour. Ouf ! Vent d’est, léger. Soleil radieux. 27 degrés. Idéal.
Se promener dans La Rochelle, c’est toujours pour moi un émerveillement. Les quartiers et les quais de l’ancien port de commerce ont été réhabilités. Toute la zone est piétonne, zone dans laquelle ont été mis en valeur les bâtiments, les tours, les échauguettes, les écluses, où le port de plaisance a été agrandi pour recevoir près de 700 bateaux supplémentaires de plaisance, où les restaurants et autres crêperies, marchands de glace et de friandises s’alignent le long des quais, où un aménagement a été créé pour le spectacle, pour les représentations théâtrales et permettre de pouvoir danser, où le spectacle de rue est omni présent, où, enfin, les boutiques figurent dans des établissements de un ou deux étages, remis à neuf et chacun possédant une peinture de façade différente.
Mes enfants partagent mes sentiments et ne manquent jamais de s’arrêter pour faire une photo, un selfi, me demandent des explications, me demandent pourquoi la mer a disparu et quand elle reviendra.
Il y a foule sur les quais. Les odeurs de la mer et celles des marchands de gaufres se mêlent. Il y a foule mais il n’y a pas de brouhaha comme si se taire devant la beauté paraissait évident… Les tours de la Chaîne et de la Tour Saint Nicolas, fidèles gardiens depuis tant de siècles du port, des quais, des écluses et des habitants, nous saluent. Les pavillons nationaux qui chapeautent les tours, sont frappés par le vent, tiennent bon arrimés à leur mât et leurs couleurs nous envoient des messages de grandeur.
Le long des quais, les saltimbanques, les chanteurs, les funambules prennent place, pratiquement les uns contre les autres. L’on s’attarde, on sourit, on applaudit et on passe à une autre représentation en échangeant des commentaires, les yeux dépaysés et réclamant d’autres choses à voir.
Les filles décident d’aller faire des emplettes sous les arcades. Je reste avec mon petit fils. Bises et à tout à l’heure ! Première étape : manger une glace italienne. Il s’agit d’un devoir pour nous deux ! Derrière nous des dresseurs de chiens et de chats officient. J’ai une pensée pour Dany80 et ses chats.
Je lui explique l’Histoire de La Rochelle au travers des monuments devant lesquels nous passons. Il entre en 6ème et est ouvert à mes explications. Cela me fait plaisir et j’en tire une certaine fierté.
La foule est toujours présente et les terrasses des bars se remplissent au point de compléter l’ensemble des tables et chaises mises à disposition. Les serveurs portant haut le plateau, évoluent rapidement entre les tables.
Un rassemblement attire mon attention : c’est un croqueur de visage qui transpose sur le papier les silhouettes et les traits des personnes assises devant eux. C’est pas mal, je l’avoue.
Passé la Tour de la Chaîne, nous abordons l’immense parking qui, durant 10 jours du mois de juillet, laisse sa place aux Francofolies. J’ai une pensée pour vous car je sais que nombre d’entre vous aimeraient y assister… L’endroit a été également réaménagé. Le long des quais, le chenal qui mène à l’entrée dans le port. Quelques petits bateaux sont dans une position incongrue. Bientôt la mer sera de retour et ils retrouveront leur fierté en se redressant.
Nous passons devant la tour de la Lanterne. Ancienne prison dont les murs intérieurs sont couverts de graffitis et sont désormais protégés au patrimoine. Dans le lointain, une forêt de mâts. Il s’agit des voiliers accostés aux pontons du port des Minimes, premier port de plaisance français sur la façade Atlantique. Au milieu du chenal, l’imposant phare Richelieu peint en rouge et qui est, pour les navigateurs, la balise d’atterrissage, c'est-à-dire la marque de l’entrée du chenal. J’explique à mon petit fils qui était Richelieu, ce qu’il avait fait et lui montre l’emplacement où il avait positionné les barrages et les digues fermant l’accès au port…
Nous retournons sur nos pas et recherchons un emplacement pour nous asseoir. Devant moi, des couples se promènent, main dans la main, sans rien se dire avec les yeux pour seule complicité car il y a tant à voir à La Rochelle.
Petit à petit, la mer reprend sa place dans le port. Au loin, une corne de bateau prévient d’un départ imminent. Le chenal commence à ramener les uns après les autres les bateaux et voiliers qui ont passé la journée en mer. Non loin un chanteur, guitare en mains, chante du Dylan, chanson reprise par Hugues Auffrey.
Les filles vont nous rejoindre. Nous allons les attendre à la terrasse d’un bar. Le petit est fatigué et il a froid. Nous ne tardons à être à nouveau réunis et les filles me montrent leurs achats à grands mouvements de gestes et de commentaires. Nous rions, nous sommes heureux, nous sommes biens, très biens même. Pour ma part, j’ai pris un bol d’air salutaire, un bol d’air de bonheur.
Nous retournons à la voiture. En chemin, les filles ont décidé que pour ce soir, elles mangeraient bien des crêpes salées jambon/fromage et un œuf et des crêpes sucrées. D’accord papy ? Que voulez-vous que je dise ? J’ai acquiescé… tout simplement…. Avec un sourire que j’ai caché, un sourire de plaisir…
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