Le Covid-19 et le confinement que la pandémie a occasionné nous a contraint à un retour vers l’essentiel. Avec une mobilité restreinte et des déplacement contrôlés, nous avons tous été forcés de repenser nos modes de consommation. Les petits achats journalier dans les commerces de proximité ont été une réelle nécessité pendant la crise. De plus, les actualités anxiogènes nous obligent à regarder l’avenir d’un autre œil. Les crises sanitaires à répétition touchant gravement à la santé et à l’avenir de la planète rendent le futur incertain. L’arrivée du Covid-19 aura t-elle été la goutte d’eau qui fait déborder le vase, suscitant une prise de conscience générale sur le long terme ? Les mentalités d’achats seraient-elles en pleine mutation face à la grande distribution et aux hypermarchés ?
L’essor de la grande distribution et des hypermarchés
Depuis plusieurs décennies les hypermarchés de la grande distribution ont déjà asphyxié une grande partie des petits commerces de proximité de banlieues. Les campagnes sont aujourd’hui dénuées de leur dynamisme économique, à part quelques bars et boulangeries qui subsistent tant bien que mal. L’exode des populations en font aujourd’hui des communes désertées. D’un autre côté, les citadins se ruent dans les grandes surfaces pour faire leurs courses. Pendant le confinement, ce sont des rayons entiers de produits qui ont été dévalisés : farines, papier toilette, pâtes… Comme si un temps de guerre se profilait. C’est indéniable, l’essor des hypermarchés et le développement des grandes zones commerciales ne sont pas prêts de s’écrouler. Cependant, les mentalités changent depuis quelques années, notamment en ce qui concerne l’alimentation et les commerces de bouche.
Vers de nouvelles attentes des consommateurs ?
Des consommateurs plus écoresponsables
Avec tous les scandales sanitaire de par le monde, de plus en plus de consommateurs s’engagent aujourd’hui dans une approche de consommation réfléchie. Ils recherchent des produits de meilleure qualité certes, mais aussi qui répondent à leur éthique. Les consommateurs engagés s’orientent alors vers des magasins de proximité mettant en avant des valeurs qualitatives mais aussi morales. Dans cette réflexion, les aspects pratiques et qualitatifs du circuit de fabrication sont aussi importants que le respect de l’humain, et la réduction de l’empreinte écologique. Une éthique qui s’inscrit de plus en plus dans les mémoires.
Un souhait de réduire l’empreinte écologique
Les consommateurs écoresponsables privilégient leurs achats de fruits et légumes, et autres produits frais, dans les commerces de proximité. Ainsi ils privilégient le circuit des producteurs locaux et régionaux. Ils consomment des fruits et légumes de saison, dont la distribution n’engage pas ou peu de transport. De même, ils préfèrent retrouver la qualité optimale des saveurs du terroir.
Une recherche de qualité et de savoir-faire
Les consommateurs écoresponsables préfèrent payer un peu plus cher des produits faisant l’objet d’un vrai savoir-faire et d‘une qualité optimale. Ils sont de plus vigilants et prennent progressivement conscience du juste prix de la qualité des produits. Ces valeurs fortes sont aussi en lien avec leur santé.
Des consommateurs plus soucieux de leur santé
Le commerce de proximité proposant des produits frais, locaux et de saison, apporte une réponse satisfaisante aux consommateurs soucieux de leur santé. La prise de conscience sur les nombreux méfaits des scandales de l’industrie alimentaire ; mais également la campagne sur la nécessité de consommer 5 fruits et légumes par jour, ont crée une volonté ardue de manger des produits sains. Ceci est aujourd’hui largement ancré dans les esprits.
L’importance du lien social
Enfin, le commerce de proximité est le symbole de l’art du vivre-ensemble. Entre échange et convivialité, l’interaction crée un vrai contact relationnel entre le vendeur et son client, et cet aspect est largement apprécié. Le consommateur peut ainsi recueillir des conseils d’utilisation et autres informations comme la provenance d’un produit. Ce lien social est d’autant plus important dans les campagnes, où certaines personnes sont défavorisées, comme les personnes âgées.
Pour résumer, le commerce de proximité est loin d’avoir disparu, il est même en constante progression depuis une dizaine d’années, même si ce n’est pas le cas en zone rurale. Effet covid ou pas, tous ces atouts qualitatifs pourraient bien devenir indispensable sur le long terme. Convivialité, qualité, éthique, production du terroir, goût... Les commerces de bouche sont bien sûr en toute première ligne car rien ne remplacera jamais une odeur, un toucher, le goût d’un produit offert en dégustation, ou encore une odeur de croissant au beurre !