En cette période d’après fête où les repas ont été riches, les cures détox vont bon train et les magazines sont remplis de remèdes en tout genre, plus ou moins miraculeux. Mais qu’en est-il vraiment, quelles sont les plantes qui marchent vraiment ? Faisons le point sur les vrais besoins de l’organisme en matière de détox, et les plantes qui peuvent lui apporter un vrai réconfort.
Pourquoi faire une cure détox ?
L’organisme, tout au long de l’année, se charge de toxines accumulées de par la nourriture ingérée, souvent trop riche ou déséquilibrée et l’air parfois pollué que l’on inspire. Certains déchets non évacués (les toxines) finissent par faire obstacle au bon fonctionnement de certains organes. Il est donc important de diminuer le niveau d’intoxication du corps, parce qu’à force d’accumulation de toxines, le système immunitaire de l’organisme finit par montrer des symptômes de fatigue, qui se caractérisent par de nombreux troubles. Fatigue chronique et déprime, mauvaise digestion et surpoids, problèmes de peau, intolérance aux variations de température et autres troubles saisonniers... A la longue, ces troubles sont des déclencheurs de fatigue générale et de maladies plus ou moins importantes.
L’importance des émonctoires
Chargés de l’élimination des déchets indésirables de l’organisme, les émonctoires sont au nombre de cinq : le foie qui agit entre autres comme filtre du sang, les intestins qui filtrent les aliments, les reins qui ont à leur charge de purifier le sang et d’éliminer les liquides, les poumons qui évacuent les toxines volatiles ; et enfin la peau qui rejette les toxines par la transpiration et le sébum. En naturopathie, il est préconisé de stimuler les fonctions de ces organes avec des plantes drainantes et détoxifiantes adaptées afin de nettoyer l’organisme en profondeur.
Quand faire une cure détox ?
L’idéal pour remettre l’organisme sur pied est de faire une cure à chaque changement de saison, soit deux fois par an au printemps et à l’automne. La cure détox d’après fête est elle aussi recommandée, en raison de l’excès de nourriture qu’ont occasionné les repas pendant cette période.
Les plantes détoxifiantes et dépuratives
Il existe de nombreuses plantes détoxifiantes et dépuratives qui agissent sur la stimulation des fonctions des cinq émonctoires, du drainage des reins au drainage du foie et de la vésicule biliaire, en passant par ceux des intestins et de la peau. Je vous propose ici de nous intéresser à cinq plantes alliées à la fois des reins et du foie.
Le pissenlit
Bien loin d’être une mauvaise herbe comme on pourrait le penser, on utilise les racines de pissenlit ramassées à l’automne pour détoxifier l’organisme. Diurétiques et dépuratives, elles permettent au foie d’améliorer ses fonctions hépatiques et biliaires. Le pissenlit agit également sur le drainage des reins, sur tout le système digestif et sur la peau. Comme disait le Dr. Brel : « Le pissenlit rince le filtre rénal et essore l’éponge hépatique ». Une plante épatante !
La fumerette
Réputée depuis la nuit des temps, on utilise ses parties aériennes fleuries pour assainir le système digestif dans son ensemble. Outre sa fonction drainante et cholagogue (favorise l’évacuation de la bile vers l’intestin), la fumerette agit également comme régulateur sur le système nerveux, elle apaise les migraines dues à l’engorgement du foie. Enfin, elle aurait aussi des fonctions agissant sur la satiété, ce qui est intéressant pour minimiser la faim. La fumerette est une plante dépurative par excellence.
L’ortie commune
Loin d’être - elle aussi - une mauvaise herbe et qui plus est piquante, l’ortie commune a plus d’un tour dans son sac. Elle aussi utilisée depuis l’Antiquité, des parties aériennes aux racines, elle possède de nombreux atouts pour la santé. Purifiante, dépurative et diurétique, reminéralisante et antioxydante, elle agit sur l’ensemble de l’organisme et notamment sur les systèmes immunitaire, rénal et génito-urinaire, articulaire et cutané. Une plante polyvalente !
Le romarin
Plante emblématique, le romarin était déjà utilisé dans l’Egypte ancienne, et ce n’est pas pour rien. Lui aussi particulièrement polyvalent, le romarin possède une odeur camphrée très aromatique. On utilise ses rameaux entiers pour ses vertus cholérétique et cholagogue (qui agissent sur la sécrétion et l’évacuation de la bile par le foie). Plante drainante du foie par excellence, le romarin est une de ses meilleures alliées. Une plante aromatique de grand intérêt !
