En ces jours d’hiver où le froid engourdit nos membres, bien souvent, nous nous posons la question : « Que vais-je pouvoir manger aujourd’hui et pour pas cher et que ce soit bon ? »
Alors, je vous propose le bouillon à la queue de bœuf ! C’est une spécialité de nos grands parents, bien française et qui possède l’immense intérêt de produire un excellent bouillon et de valoriser une délicieuse viande.
Je vous donne la recette :
Votre boucher vous détaillera la queue de bœuf (ou de veau), en gros morceaux, à votre demande.
En premier lieu, faîtes revenir les morceaux de viande à la poêle, à feu moyen, quelques minutes en les retournant. Pendant ce temps, peler une carotte, un poireau, une pomme de terre et couper 2 à 3 feuilles de chou vert (légumes Bio de préférence) ou, mieux du chou fleur.. Vous pouvez également remplacer le chou vert par du chou de Bruxelles ou quelques brocolis. Mettre les légumes et les morceaux de viandes revenus à bouillir dans une grande casserole et laisser cuire à petits bouillons. Les légumes doivent être « al dente » dans tous les cas.
Buvez le bouillon en entier, seul, ou accompagné de petits pâtes si vous le souhaitez, ce qui pour moi est superflu. Dégustez les légumes et la viande avec un peu d’huile d’olive, d’une bonne moutarde de Dijon (Bio) et d’un filet de citron, légèrement salés. Vous pouvez, aussi, rajouter quelques câpres.
Les vertèbres contiennent de la moelle, du collagène, et sont entourées de morceaux de chair qui vont s’attendrir pendant la cuisson. Le chou fleur possède des vertus exceptionnelles -anti-inflammatoire et antioxydant - riche en vitamine A, C, B2, B3 et B6 et préconisé en alimentation contre les affections cancéreuses. Son eau de constitution contient des minéraux : potassium, magnésium et calcium, à des taux élevés. Elle fournit aussi de nombreux oligo-éléments : fer, zinc, manganèse, cuivre, bore, fluor... Ses fibres sont abondantes, et composées de cellulose, d’hémicelluloses (également abondantes) et en moindre proportion, de pectines, qui lui confèrent sa texture moelleuse après cuisson.
Il est également riche en glucides qui assurent l’essentiel de son apport énergétique. Parmi ses glucides, les sucres simples sont majoritaires : glucose, fructose, mais aussi pentosanes, hexanes. On y trouve aussi une petite quantité d’amidon.
Les lipides ne sont présents qu’à l’état de traces.
Les protéines en revanche, sont relativement abondantes pour un végétal frais. Elles comptent de plus de la lysine, un acide aminé essentiel dont sont peu pourvues les céréales, source essentielle de protéines pour les végétariens. Le chou-fleur s’avère donc une source de protéines complémentaire de choix pour ces derniers. Le manger cru et Bio est excellent !
Lorsque j’en trouve chez mon boucher et qu’il m’assure que sa viande provient d’un élevage sain et suivi, je rajoute un os à moelle. L’importance nutritionnelle de la moelle est énorme car elle est riche en éléments nutritionnels pour notre système immunitaire. En effet, les cellules de la moelle sont comme des usines biochimiques que le corps parvient à absorber, à démonter, puis à recycler, pour fabriquer des cellules sanguines et immunitaires à son tour.
Je me souviens que ma grand-mère faisait réchauffer l’os à moelle au four, puis elle l’étalait sur une tranche de pain de campagne grillé, quelques grains de gros sel et je n’avais plus qu’à savourer….
Bon appétit !!!
