L'ENIGME DU CROQUE MORT... ! : discussion

Il y a comme cela des mots, des expressions, des noms, des situations qui prêtent à sourire et pour lesquels certains prennent un malin plaisir à vouloir trouver la meilleure explication possible, voire à essayer d’en dénaturer le sens, la véritable histoire ou l’étymologie en elle-même.

Il en est ainsi pour le mot « croque-mort ». Nous savons tous ce qu’est un croque mort n’est-ce pas ? Nous avons eu affaire à lui, à eux… mais connaissons-nous réellement son origine… Et ce que l’on peut dire, c’est qu’il ne nous laisse pas beaucoup dormir en paix, ce croque-mort…. !



Le croquemort est un surnom populaire, attribué à ceux travaillant pour les pompes funèbres. Ce sont ceux qui s'occupent des cadavres et de leur enterrement. Ce terme est utilisé depuis le 18e siècle et il est bien mystérieux. On ne sait pas exactement d'où il provient...

Deux explications subsistent pour justifier cette appellation. On ne sait toujours pas laquelle est la bonne, mais il est intéressant de les connaître !

Il y a quelques années, pour être sûr que l'on n'enterrait pas quelqu'un vivant, celui qui était chargé de fermer le cercueil mordait l'orteil du présumé mort. S'il ne bougeait pas, c'est qu'effectivement, il avait passé l'arme à gauche. On pouvait donc l'enterrer sans crainte que celui-ci ne se réveille. L'homme qui s'occupe du cercueil est ainsi resté le "croque-mort" ! Brrr...

Étrange explication qui donne froid dans le dos tout de même !

L'autre théorie est que le croque-mort est nommé de cette façon parce qu'il croquait les morts non pas en leur mordant un orteil, mais en les "croquant". C'est en fait un ancien mot qui voulait dire : faire disparaître. En effet, ces hommes font disparaître les cadavres en les mettant dans un monument funéraire. C'est pour cette raison que ce mot aurait été repris et donc pourquoi le "croque-mort" s'appelle ainsi.

Pourtant, d’aucuns diront qu’il n'a jamais été question de croquer l'orteil d'un défunt, l'homme a découvert le fer bien avant notre ère, s'il avait voulu faire mal en pressant un orteil, il n'aurait jamais utilisé ses dents. Hé oui, il s'agit là d'une légende urbaine CQFD !
Bon, admettons… Mais le mot croquer peut nous interpeller ! En effet, croquer ne pourrait-il pas s’attacher, en cette circonstance, à une personne dessinant « ad-postem », le portrait du défunt ? Le peintre, le « croquiste », immortalise le mort en le croquant !

Mais cela ne suffit pas ! Il y a d’autres hypothèses toutes aussi plausibles les unes que les autres…

Il existe bien deux autres hypothèses :

La première voudrait que le "professionnel" croquait le mort (« faire disparaître" en fermant la bière, le cercueil. d'où le terme "croque-mort").

La seconde veut que lors des épidémies de pestes qui ont fait ravage au 13ème siècle, une personne s'occupait d'amener les défunts à l'extérieur des villages dans les charniers de pestes, à l'aide d'un grand bâton crochu. Il était appelé le croche-mort. Ensuite, on l'appela le croque-mort. Voilà, on l’a tient la vérité. Mais oui, c’est bien cela ! Sauf que…

Il faut savoir que cette fonction de croque-mort, qui était considérée comme une vraie charge, au même titre que celle de bourreau, se transmettait de père en fils. Mais, il advint un jour dans un hameau que le croque mort du lieu mourût sans progéniture mâle. Sa fille aînée reprit donc la charge, après réunion, et reçu l’aval favorable du conseil des sages du hameau.

Le premier présumé mort, dont on lui demanda de vérifier le décès, avait était atteint d'une grave maladie des membres inférieurs puis d'une gangrène, ce qui avait conduit les barbiers-chirurgiens de l'époque à l'amputer des deux jambes jusqu'à mi-cuisse. La jeune fille examina cette situation nouvelle sans se démonter pour autant et mordit avec précaution le premier membre inférieur qu'elle put trouver…. Sage personne que voilà !!!

Voilà qu’une « croque-mort » s’installe dans la profession et de quelle manière !!! Mais, lorsque la bagatelle s’insinue jusque dans le cercueil, avouez tout de même qu’il y a matière à rire, sourire, s’émerveiller que dis-je S’ENORGUEILLIR !!! Allons messieurs, ne sommes nous pas flattés dans notre vanité ? Le baiser suprême, l’ultime baiser ! Il y a de quoi partir au Paradis de bonne humeur, n’est-ce pas ? Attendez, ne soyez pas si pressés, il y a une suite….

Ce fut à cette époque et dans ces circonstances très précisément qu'on abandonna le terme de croque mort pour le remplacer par celui de pompe funèbre. POMPE FUNEBRE y avez-vous pensé une seule fois ? Même, les pompiers n’y ont jamais réfléchis, j’en suis convaincu, avec leur lance tenue à bout de bras en essayant d’éteindre le feu ravageur qu’une belle aurait allumé !!!

Trêve de plaisanterie, le sujet est sérieux et revenons à l’ordre moral.

Un médecin du Pays du Soleil Levant nous dit ceci : Le point d'acupuncture 9, Coeur, est situé du côté externe de l'auriculaire, près de l'ongle. Une douleur intense va jusqu'au coeur s'il est pressé (surtout avec les dents). Il peut être utilisé, entre autre, contre les pertes de conscience. Apparemment, pour s'assurer qu'une personne était vraiment morte, on pressait cet endroit, qui correspond au pont d'acupuncture 9, Coeur. La personne fut surnommée par la suite "croque-mort". C’est pas beau ça ? Même l’acupuncture s’y est mise pour trouver une définition à nos chers hommes en livrée noire.

Nous n’en avons pas fini avec la recherche de l’origine de ce mot et, des dérivations linguistiques se plaisent à mettre un peu de pagaïe dans la définition. C’est ainsi pour la locution : « Passer l'arme à gauche ».

Je pense qu'il fallait plutôt dire : passer l'âme à gauche. Ce qui veut dire qu'au moment de la mort, l'âme est séparée de son corps. Mais, imaginez un seul instant que je vous passe une lame à la hauteur gauche de la poitrine. Quel organe vais-je toucher ? De ce fait dans la logique militaire le bouclier se porte du côté gauche. Et c'est la même logique qui a poussé à contrarier les gauchers pendant des siècles, les outils militaires étant prévus pour des droitiers il existait de vrais risques à les utiliser de la main gauche. Aujourd'hui encore les gauchers sont plus souvent victimes d'accidents du travail ou domestiques que les droitiers.

Alors voilà mes réflexions et recherches. Je vous les laisse à votre sagacité sachant pertinemment que vous saurez en faire bon usage… le plus tard possible bien entendu…

Et dire que ce matin je vous disais que je n’avais rien à dire…