Bordéliques vous allez vous sentir visés, aujourd’hui nous avons trouvé un sujet croustillant pour vous. Chez Justacoté on adore les analyses et on a pesé le pour et le contre. Entre un bordélique professionnel et un bordélique organisé, qu’est-ce que cela traduit de sa santé mentale ?
Etre bordélique c'est bon pour la santé
Certains vous diront : être bordélique, c’est bon pour la santé. Comme le décrit si bien Jennifer McCartney, auteure du livre “De la joie d'être bordélique”, cet état de “désordre intérieur” rendrait même créatif, stimulerait l’efficacité et l’intellect, nous rendrait vivant et même “bon vivant”, nous libèrerait des prises de tête et des contraintes, et nous rendrait maître de nous-même. Bon d’accord, on veut bien voir les choses sous cet angle, c’est plutôt rassurant, n’est-ce pas ?
Mais, nous allons contrecarrer cette théorie, juste histoire d’embêter gentiment les bordéliques chroniques qui adorent leur joyeux désordre !
Oui mais pas trop !
D’après la psychologue Maryse Vaillan, le fait d’être bordélique traduirait plutôt un esprit de rébellion, un refus de grandir et de se confronter à des contraintes ; une sorte de dépendance infantile.
Pour le psychanalyste Alberto Eiguer, auteur de « L'Inconscient de la maison », le désordre traduirait une certaine forme d’égocentrisme : « Au sein du couple, par exemple, le désordre qu'on laisse derrière soi peut traduire une retenue plus ou moins consciente à laisser de l’espace à l’autre ». Le désordre traduirait le reflet de son “soi” intérieur. Comme si vivre dans le chaos dénoterait d’une vie chaotique, d’un refus de mettre de l’ordre dans sa vie. Tout comme laisser exister les choses et les amasser nous permettraient d’exister, et de refuser de mourir en accumulant des preuves de son existence sur terre. Ranger son intérieur, faire de la place, trier, jeter, est aussi libérer de l’espace à l’intérieur de soi pour vivre mieux dans le présent.
Un juste milieu...
Après, bien sûr, il y a comme pour tout un juste milieu et comme le prône Alberto Eiguer, le “désordre tempéré” peut effectivement être source de créativité. Et l’ordre et le désordre sont des notions bien relatives, et ont moulte manières d’être interprétées. Ce qui peut être ordonné pour l’un peut être désordonné pour l’autre !