Que dire,que penser. ..je ne sais plus en quoi ou qui croire. ...ne pas oublier que se sont des hommes avec leurs vies privées dont certains journaux à scandales se délectent. ..quant à leurs soifs de pouvoir et tous les abus ' co-organisés ' car n'oublions pas que l'on parle de celui-ci ou d'un autre, derrière eux une meute affamée les tiens dans le bon ou moins bon chemin , l'homme n'est-il pas fait ainsi ? Loin de moi de prendre leurs défenses car paraît-il que l'on entre en politique comme en religion et que l'histoire ainsi que le présent , malheureusement, nous montrent que l'être humain sera toujours un être intéressé. ...
Belle conclusion à cet article, merci à toi. Je réfléchis à une suite sur un autre président ...
Paul DESCHANEL
Paul Deschanel, durant son « règne » avait une explication sur la fonction présidentielle… « Il y faut un homme mûri dans la pratique des affaires de l’état, qui soit comme orateur apte à prendre la parole à l’improviste sous la soudaineté des événements ou des questions. »
Pour le moins que l’on puisse le dire, l’improvisation fut la pièce maîtresse de sa fonction.. Mais voyons plutôt…
Il est né en 1855 en exil, à Bruxelles. Fils d’un professeur à Paris, Emile Deschanel, auteur d’ouvrages et de mémoires traitant à sa façon les structures sociales et républicaines, ayant participé à la révolution de 1848 (nom donné au mouvement révolutionnaire de février 1848, qui substitua la IIe République à la monarchie de Juillet et prit fin le 26 juin 1848 avec l'écrasement des forces révolutionnaires. Née dans un contexte de crise économique (1845-1847), cette révolution, s'insère dans un mouvement européen : les révolutions européennes de 1848.). Révolutionnaire avoué et actif, il fut donc expulsé.
Paul Deschanel fut un brillant élève, licencié es lettres, licencié en droit, épris de politique, secrétaire au Ministère de l’intérieur et devint secrétaire de Jules Simon, Président du Conseil de 1876 à 1877.
Sous-préfet de Dreux puis secrétaire général à la Préfecture de Seine-et-Marne, il se lance en 1879 dans la carrière préfectorale. Revenu rapidement à la politique, notre futur président apprécie les mondanités et ne passe pas inaperçu dans les salons de la Capitale et, en fin tacticien et plein d’éloquence, il sait parfaitement ménager la droite et la gauche. Le 28 juin 1886, les électeurs de l’Eure l’envoient à la Chambre. Et il sait parfaitement se faire remarquer grâce à ses interventions à la Tribune. Il est sur de nombreux fronts : l’affaire des céréales avec appui à nos paysans, défend les intérêts de la France dans les pays du Moyen-Orient. Ses succès sont unanimement salués par la presse.
En fait, c’est un malin, un fin stratège ! Il profite de cette situation pour se faire valoir. Il dit à qui veut l’entendre, qu’il espère deux choses : l’Académie Française et la Présidence de la République. Et il y arrivera ! Mais finalement, avouant qu’il devient moins sûr de lui dans la préparation de ses discours, qu’il ne sait pas improviser et, qu’enfin, la Présidence de l’Elysée lui suffirait bien… En fait, Paul Deschanel était plus un député mondain très recherché dans les salons et ses discours qu’il y donnait plaisaient comme s’il s’agissait de conférences.
Nos sommes en 1920. La France panse ses blessures de la première guerre mondiale. Et la bataille pour les Présidentielles, bat son plein. Clemenceau déclare alors : « Je ne suis candidat à rien, sauf à la retraire ! ».
Toutefois, le 16 février 1920, la réunion plénière préparatoire aux élections l’engage à faire acte de candidature pour succéder à Raymond Poincaré. Clemenceau est battu, trahi par Aristide Briand. Paul Deschanel est élu et prend ses fonctions le 18.
Et l’Histoire est en route avec ses bienfaits et ses maléfices… Paul Deschanel a réussi. Il est arrivé au but qu’il s’était fixé. Mais c’est sans compter sur le destin. Fatigué par une campagne présidentielle âpre où il s’est totalement investi et impliqué, il parait écrasé par son succès ; il est diminué, de mauvaise humeur, ne sachant pas trop réagir. La dépression, l’agressivité commencent à s’installer en lui, il devient jaloux de tout son entourage, il en veut à tout le monde. Bref, notre Président ne va pas bien, pas bien du tout. Et il était déjà connu pour ses impatiences, ses fantaisies, ses éclats de voix, ses gestes saccadés et tous se taisaient.
En déplacements en province, il impose un véritable marathon aux officiels. Il lui arrive souvent de quitter un banquet au dessert. Il ne manque pas d’envoyer des baisers à la foule, il ne craint pas de ramasser des fleurs dans la boue pour les renvoyer au public. Et il vient d’être élu Président !!!
Deux mois après son élection, la situation s’aggrave. Ses discours sont dits d’une façon théâtrale voire tragédienne. Au Cap St Martin, il a ces mots pour le maire : « Je reviendrai, je reviendrai seul, tout seul, aujourd’hui je suis entouré de policiers. »
Et le plus tragique reste à venir. Dans la nuit du 22 au 23 mai 1920, il part de la gare de Lyon vers Montbrison pour une inauguration. Au km 110, vers Montargis, un cheminot fait une ronde sur la voie après le passage du rapide. Il rencontre, marchant sur la voie ferrée, un homme en pyjama, pieds nus qui lui dit : « Mon ami, ça va vous étonner, vous ne me croirez pas, je suis le Président de la République ! ». Le cheminot le ramena chez lui, le soigna, appela les gendarmes. Le sous-Préfet prévenu arriva, prit en charge Paul Deschanel. Ce n’est qu’à Roanne que l’on constata que le compartiment était vide et la fenêtre ouverte…
Il est ramené à Paris. On le place entre les mains de psychiatres. Il est déclaré victime du syndrome d’Elpenor (appelé parfois « ivresse du sommeil ». Il est caractérisé par une confusion mentale et une désorientation spatiale et temporelle).
Placé en maison de repos en Normandie, il rechute alors qu’on le croyait guéri. On l’a retrouvé au milieu d’un bassin, à 5 heures du matin, pêchant des carpes. Un autre jour, il grimpait aux arbres. Il lui fit signer sa démission le 21 septembre et retourna en maison de repos. Finalement, il est mort d’une pleurésie le 22 avril 1922.
Il était resté 7 mois au pouvoir…
Que c'est intéressant ...et dramatique ! Merci pour cette histoire dans l'histoire de nos présidents !
Notre France et son Etat actuel, il y a comme un petit quelque chose de déjà vu, du moins notre Histoire a déjà vécu ce dont nous sommes actuellement les témoins : chômage, récession, pauvreté, riches, Président pas vraiment à la hauteur, contestation du pouvoir en place, partage du pouvoir, constitution remise en cause et parfois en panne, etc… etc…
Après la révolution de 1789 et l’abolition de la Royauté en 1804, la République n’avait pas de Président détenteur du pouvoir exécutif. La « chaise » était vide. L’Assemblée législative de 1792 (15 août), confie ce pouvoir à un Conseil Exécutif provisoire formé d’hommes de la révolution, (partis de gauche), devenus ministres et assurant la présidence, tour à tour, pendant une semaine. Le 10 octobre de la même année, la convention supprimera les ministres et ce Conseil Exécutif pour remplacer tout ce beau monde par douze Commissions rattachées au Comité de Salut Public (contrôle des ministres, assurer l’autorité du gouvernement, défense générale extérieure et intérieure… En 1958, en pleine guerre d’Algérie, un comité de salut public civil et militaire est constitué sous la présidence du Général Massu. Il exige du Président de la République, René Coty, qu’il crée un gouvernement de salut public à Paris, car il estime que la République est gérée par un gouvernement d’abandon. Le général de Gaulle est élu l’année suivante, la Vème république est née, vous connaissez la suite…Ce terme de comité de salut public a d’ailleurs été évoqué il y a quelques semaines par quelques responsables politiques).
Revenons à notre propos. Robespierre (avocat de métier…), joue le rôle de chef d’état mais en qualité de chef des républicains. Traité de dictateur, il cesse de prendre part aux délibérations du Comité (je vous ai dit que c’est du déjà vu dans ce que nous vivons…). Il est guillotiné le 28 juillet 1794 à 36 ans seulement.
Le 24 juin 1793, la Constitution donne le pouvoir exécutif à 24 membres élus à qui elle attribuait certains pouvoirs de décision d’un chef d’état. La Ière République n’avait donc pas de véritable Président !
En 1824, une nouvelle monarchie est en place. Charles X est roi de France. Il est destitué en 1830 au profit de son frère Louis-Philippe.
Durant les années 1847 et 1848, la crise économique est générale en Europe et la France est entraînée dans le chaos et le désordre économique. Le chômage atteint des chiffres impressionnants. Il est largement aggravé lorsque la crise gagne les chemins de fer en construction. Faute de capitaux, les travaux sont arrêtés et 800 000 ouvriers n’ont plus de travail. Les salaires diminuent, les budgets familiaux sont étranglés, les exportations insuffisantes, les retraits d’épargne sont supérieurs aux dépôts, le mauvais rendement de l’impôt crée un budget constamment déficitaire, le gouvernement doit emprunter près de 30 millions et la Banque de France émet 25 millions de billets de 200 francs (situation dangereuse !). Bien évidemment, la grogne monte dans le pays. Guizot, ministre de l’Instruction publique, éclaboussé par de vilaines histoires est incapable de redresser la situation. Barbès, Ledru-Rollin, Louis Blanc, Arago et Schoelcher, tous républicains et dans l’opposition, profitent et exploitent à fond la situation. Le 23 février, Louis-Philippe, roi des Français sans pouvoir (et non Roi de France), est contraint d’abdiquer. Les émeutiers prennent et pillent les Tuileries. En toute hâte Dupont de l’Eure, Lamartine et Arago forment un gouvernement provisoire. A 17 heures, un deuxième gouvernement est formé à l’Hôtel de Ville. Louis-Philippe gagne l’Angleterre, en exil. A 20 heures, la IIème république est née et Lamartine fait acclamer, sur les marches de l’Hôtel de Ville, le drapeau tricolore. Louis Napoléon Bonaparte, frère du grand Napoléon sera le premier Président de la République. Tour à tour il sera, de 1848 à 1851 Président de La République, de 1851 à 1852 Chef du Pouvoir Exécutif et, enfin, de 1852 à 1870 Empereur des Français. Ce n’est pas si loin !
Actuellement, chaque soir, sur la place de la République, des personnes se réunissent et parlent d’un avenir meilleur, de vivre autrement… Certains incidents montrent que quelques penseurs et philosophes ne sont pas les bienvenus dans ces réunions. Cette initiative devait réunir tout le monde, de toute confession, religieuse et politique. Ce n’est pas le cas. Les ficelles sont tirées par des personnes bonnes (ou mal ?) intentionnées…. L’Histoire n’est qu’une roue qui tourne…
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