FLORE INTESTINALE – 2
Une découverte surprenante a vu le jour dans les laboratoires de chercheurs américains : l’inflammation et la dépression sont étroitement associées. Le constat est le suivant : la dépression est très associée à de l’inflammation et l’inflammation peut contribuer au développement d’une dépression. D’où le corollaire : l’inflammation se révèle élevée chez les dépressifs.
Les maladies comportant de l’inflammation (cancers, polyarthrite, psoriasis…), sont des facteurs de risque de dépression. Et d’une manière plus simple, le stress a également des effets inflammatoires d’où plusieurs mécanismes interviennent :
- le système nerveux,
- la sécrétion de cyrokines (messagers pro-inflammatoires des globules blancs)
- l’excès de fer dans les cellules,
- une perturbation de la flore intestinale.
Les études sur les dépressifs démontrent que ceux-ci ont une alimentation pauvre en fruits et légumes. Rappelons que ces aliments sont normalement riches en antioxydants et sont anti-inflammatoires. La viande, riche en fer, reste l’aliment le plus inflammatoire de tous. Il a été démontré également que l’apport alimentaire en oméga-6/oméga-3 élevé par les margarines et autres produits industriels, sont inflammatoires et associés à une fréquence plus élevée de dépression. Les charcuteries sont à proscrire.
Comme nous l’avons dit précédemment, l’équilibre de notre flore intestinale est essentiel et son dérèglement peut entraîner toutes sortes de maladies, sans compter qu’il peut influer directement sur notre humeur. Il n’est pas étonnant de retrouver une très forte corrélation entre : le surpoids, l’inflammation, les troubles du sommeil, la dépression, les dysfonctions sexuelles, le diabète, les maladies cardiovasculaires. Les perturbations digestives (fermentation, ballonnements), ont donc des répercussions sur notre bien-être et notre moral.
Dans cette constatation, les troubles du sommeil aggravent les pathologies inflammatoires et, à l’inverse, l’inflammation altère le sommeil, d’où : baisse de l’humeur, mal-être. Les femmes y sont plus sensibles que les hommes. Donc voici ci-dessous quelques éléments qui vous permettront de reconstituer une flore intestinale puissante pour votre mieux-être.
Une alimentation anti-inflammatoire est :
- végétalienne, végétarienne ou à dominante végétale,
- riche en légumes secs, céréales semi-complètes (riz, quinoa, sarrasin), de préférence sans gluten, légumes verts, courges, soja, champignons, algues et dérivés oléagineux et purée d’oléagineux (amandes complètes), fruits, jus de fruits, smoothies (grenade, myrtille, cassis, fraise, framboise, mûre, groji…), chocolat noir
- riche en oméga-3. Poissons (choisir les petits moins pollués) hareng, sardine, maquereau, anchois non salés et pas en boîte, cuisinés crus, marinés, vapeur douce, pochés à feu éteint. Les huiles de tournesol, maïs, pépins de raisin, soja, noix (trop riches en oméga-6) sont remplacées par les huiles d’olive vierge, l’huile de colza ou l’huile de chanvre (BIO et en bouteille de verre fumée.
- aromatisée par des épices puissamment anti-inflammatoire : curcuma, clou de girofle, gingembre, moutarde sans poivre, cannelle, toutes les herbes, l’ail et l’oignon.
- privilégiant les thés (vert, noir), l’hibiscus à la place du café. Au sujet du café, abandonnez de suite les capsules !!!
Ce n’est qu’après 30 jours au moins, après avoir suivi ces conseils que vous pourrez introduire, plus tard, les probiotiques (yaourts, bifidus…) et voir avec votre médecin si un apport en zinc pourrait vous aider.
Et n’oubliez pas de faire le plein de vitamines B et D, vitamines E et C (à voir avec votre médecin), nécessaires au début de ce traitement.
Enfin n’hésitez pas à boire de l’eau minérale fortement chargée en magnésium.
