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Et si on se faisait un petite histoire ? : discussion - Page 3

Bettyoups
Bettyoups 01/06/2015 à 21h17

Message par Johan404, 01/06/2015 à 10:13
Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans laquel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ca va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !

  • Ambassadeur
  • Smile

Oss
Oss 01/06/2015 à 21h25

Message par Johan404, 01/06/2015 à 10:13
Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans laquel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ca va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .

  • Ambassadeur
  • Smile

Bettyoups
Bettyoups 01/06/2015 à 21h36

Message par Johan404, 01/06/2015 à 10:13
Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans laquel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ca va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

  • Ambassadeur
  • Smile

Johan404
Johan404 02/06/2015 à 09h55

Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans laquel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ca va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.

  • Elite
  • Smile

Mababe
Mababe 02/06/2015 à 10h07

Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.

Et soudain... Charles trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...

  • Équipe Justacoté
  • Smile

Bettyoups
Bettyoups 03/06/2015 à 00h36

Message par Mababe, 02/06/2015 à 10:07
Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....

  • Ambassadeur
  • Smile

Oss
Oss 03/06/2015 à 00h58

Message par Mababe, 02/06/2015 à 10:07
Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

  • Ambassadeur
  • Smile

Mababe
Mababe 03/06/2015 à 09h30

Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

  • Équipe Justacoté
  • Smile

Johan404
Johan404 03/06/2015 à 09h49

Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage !

  • Elite
  • Smile

Oss
Oss 03/06/2015 à 10h04

Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.

  • Ambassadeur
  • Smile

Johan404
Johan404 03/06/2015 à 10h21

Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.

A cet instant précis, son seul objectif était de sauver sa femme bien aimé. Mais Lantier n'était pas né de la dernière pluie, il savait pertinemment que sauver sa femme aurait des conséquences sur le futur de son entourage et le sien, et que sa vie serait peut être totalement différente quelques années plus tard. Mais le jeu en valait la chandelle.

  • Elite
  • Smile

Bettyoups
Bettyoups 05/06/2015 à 08h18

Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.

A cet instant précis, son seul objectif était de sauver sa femme bien aimé. Mais Lantier n'était pas né de la dernière pluie, il savait pertinemment que sauver sa femme aurait des conséquences sur le futur de son entourage et le sien, et que sa vie serait peut être totalement différente quelques années plus tard. Mais le jeu en valait la chandelle.

Il ouvrit les yeux au son de la voix de Laurence..
-ça va ma chérie ? Tu n'as rien ?
- non non, rassure toi , tout va bien...mais tu te rends compte, quel imbécile celui-ci, et il ne s'est même pas arrêté !!!!!

  • Ambassadeur
  • Smile

Oss
Oss 05/06/2015 à 08h25

Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.

A cet instant précis, son seul objectif était de sauver sa femme bien aimé. Mais Lantier n'était pas né de la dernière pluie, il savait pertinemment que sauver sa femme aurait des conséquences sur le futur de son entourage et le sien, et que sa vie serait peut être totalement différente quelques années plus tard. Mais le jeu en valait la chandelle.

Il ouvrit les yeux au son de la voix de Laurence..
-ça va ma chérie ? Tu n'as rien ?
- non non, rassure toi , tout va bien...mais tu te rends compte, quel imbécile celui-ci, et il ne s'est même pas arrêté !!!!!

Ce véhicule, il le connaissait. Il l'a déjà vu. Ils arrivèrent chez madame de Fontenelle qui les accueillit avec sa bonne humeur. En pénétrant dans la maison après les civilités d'usage, ils virent Charles, le fils , assis dans un fauteuil, lisant un magazine.

  • Ambassadeur
  • Smile

Mababe
Mababe 05/06/2015 à 09h22

Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.

A cet instant précis, son seul objectif était de sauver sa femme bien aimé. Mais Lantier n'était pas né de la dernière pluie, il savait pertinemment que sauver sa femme aurait des conséquences sur le futur de son entourage et le sien, et que sa vie serait peut être totalement différente quelques années plus tard. Mais le jeu en valait la chandelle.

Il ouvrit les yeux au son de la voix de Laurence..
-ça va ma chérie ? Tu n'as rien ?
- non non, rassure toi , tout va bien...mais tu te rends compte, quel imbécile celui-ci, et il ne s'est même pas arrêté !!!!!

Ce véhicule, il le connaissait. Il l'a déjà vu. Ils arrivèrent chez madame de Fontenelle qui les accueillit avec sa bonne humeur. En pénétrant dans la maison après les civilités d'usage, ils virent Charles, le fils , assis dans un fauteuil, lisant un magazine.

Non loin de là rode un 4x4 noir.... Derrière les épais feuillages des arbres au fond de l'immense jardin, quelqu'un regarde....

  • Équipe Justacoté
  • Smile

Johan404
Johan404 05/06/2015 à 09h50

Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.

A cet instant précis, son seul objectif était de sauver sa femme bien aimé. Mais Lantier n'était pas né de la dernière pluie, il savait pertinemment que sauver sa femme aurait des conséquences sur le futur de son entourage et le sien, et que sa vie serait peut être totalement différente quelques années plus tard. Mais le jeu en valait la chandelle.

Il ouvrit les yeux au son de la voix de Laurence..
-ça va ma chérie ? Tu n'as rien ?
- non non, rassure toi , tout va bien...mais tu te rends compte, quel imbécile celui-ci, et il ne s'est même pas arrêté !!!!!

Ce véhicule, il le connaissait. Il l'a déjà vu. Ils arrivèrent chez madame de Fontenelle qui les accueillit avec sa bonne humeur. En pénétrant dans la maison après les civilités d'usage, ils virent Charles, le fils , assis dans un fauteuil, lisant un magazine.

Non loin de là rode un 4x4 noir.... Derrière les épais feuillages des arbres au fond de l'immense jardin, quelqu'un regarde....

Lantier essuie une énième goutte de sueur sur son front, il est nerveux. Les passagers à bord du 4x4 ne sont pas là par hasard, ils ont un compte a régler.
"Une dette non réglée ? Non, ma femme n'a jamais eu d'enemies, c'est impossible..." pensa t'il.

  • Elite
  • Smile

Bettyoups
Bettyoups 06/06/2015 à 07h28

Oss
Message par Oss, 03/06/2015 à 10:04
Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.
Johan404
Message par Johan404, 03/06/2015 à 10:21
Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.

A cet instant précis, son seul objectif était de sauver sa femme bien aimé. Mais Lantier n'était pas né de la dernière pluie, il savait pertinemment que sauver sa femme aurait des conséquences sur le futur de son entourage et le sien, et que sa vie serait peut être totalement différente quelques années plus tard. Mais le jeu en valait la chandelle.
Maliko
Message par Maliko, 05/06/2015 à 08:18
Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.

A cet instant précis, son seul objectif était de sauver sa femme bien aimé. Mais Lantier n'était pas né de la dernière pluie, il savait pertinemment que sauver sa femme aurait des conséquences sur le futur de son entourage et le sien, et que sa vie serait peut être totalement différente quelques années plus tard. Mais le jeu en valait la chandelle.

Il ouvrit les yeux au son de la voix de Laurence..
-ça va ma chérie ? Tu n'as rien ?
- non non, rassure toi , tout va bien...mais tu te rends compte, quel imbécile celui-ci, et il ne s'est même pas arrêté !!!!!

Modifier votre message
Oss
Message par Oss, 05/06/2015 à 08:25
Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.

A cet instant précis, son seul objectif était de sauver sa femme bien aimé. Mais Lantier n'était pas né de la dernière pluie, il savait pertinemment que sauver sa femme aurait des conséquences sur le futur de son entourage et le sien, et que sa vie serait peut être totalement différente quelques années plus tard. Mais le jeu en valait la chandelle.

Il ouvrit les yeux au son de la voix de Laurence..
-ça va ma chérie ? Tu n'as rien ?
- non non, rassure toi , tout va bien...mais tu te rends compte, quel imbécile celui-ci, et il ne s'est même pas arrêté !!!!!

Ce véhicule, il le connaissait. Il l'a déjà vu. Ils arrivèrent chez madame de Fontenelle qui les accueillit avec sa bonne humeur. En pénétrant dans la maison après les civilités d'usage, ils virent Charles, le fils , assis dans un fauteuil, lisant un magazine.
Mababe
Message par Mababe, 05/06/2015 à 09:22
Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.

A cet instant précis, son seul objectif était de sauver sa femme bien aimé. Mais Lantier n'était pas né de la dernière pluie, il savait pertinemment que sauver sa femme aurait des conséquences sur le futur de son entourage et le sien, et que sa vie serait peut être totalement différente quelques années plus tard. Mais le jeu en valait la chandelle.

Il ouvrit les yeux au son de la voix de Laurence..
-ça va ma chérie ? Tu n'as rien ?
- non non, rassure toi , tout va bien...mais tu te rends compte, quel imbécile celui-ci, et il ne s'est même pas arrêté !!!!!

Ce véhicule, il le connaissait. Il l'a déjà vu. Ils arrivèrent chez madame de Fontenelle qui les accueillit avec sa bonne humeur. En pénétrant dans la maison après les civilités d'usage, ils virent Charles, le fils , assis dans un fauteuil, lisant un magazine.

Non loin de là rode un 4x4 noir.... Derrière les épais feuillages des arbres au fond de l'immense jardin, quelqu'un regarde....
Johan404
Message par Johan404, 05/06/2015 à 09:50
Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.

A cet instant précis, son seul objectif était de sauver sa femme bien aimé. Mais Lantier n'était pas né de la dernière pluie, il savait pertinemment que sauver sa femme aurait des conséquences sur le futur de son entourage et le sien, et que sa vie serait peut être totalement différente quelques années plus tard. Mais le jeu en valait la chandelle.

Il ouvrit les yeux au son de la voix de Laurence..
-ça va ma chérie ? Tu n'as rien ?
- non non, rassure toi , tout va bien...mais tu te rends compte, quel imbécile celui-ci, et il ne s'est même pas arrêté !!!!!

Ce véhicule, il le connaissait. Il l'a déjà vu. Ils arrivèrent chez madame de Fontenelle qui les accueillit avec sa bonne humeur. En pénétrant dans la maison après les civilités d'usage, ils virent Charles, le fils , assis dans un fauteuil, lisant un magazine.

Non loin de là rode un 4x4 noir.... Derrière les épais feuillages des arbres au fond de l'immense jardin, quelqu'un regarde....

Lantier essuie une énième goutte de sueur sur son front, il est nerveux. Les passagers à bord du 4x4 ne sont pas là par hasard, ils ont un compte a régler.
"Une dette non réglée ? Non, ma femme n'a jamais eu d'enemies, c'est impossible..." pensa t'il.
La voix de Madame de Fontenelle le sort de ses sombres pensées
- Vous prendrez bien un peu de thé, Marcel ?....Marcel ?
-oh, pardon lui répondit ce dernier....oui oui, merci !
- Je vous trouve un peu ailleurs, des soucis, peut-être ?
- Non, non tout va bien, je vous remercie
A ce moment là , son regard croisât celui de Charles ....et il compris que.....

  • Ambassadeur
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Bettyoups
Bettyoups 07/06/2015 à 09h37

Mais Oss , .....tu n'as pas tout remis et en plus rien rajouté ???

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Oss
Oss 07/06/2015 à 09h39

Oui, je reprends pardon, c'est ma tablette...

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Oss
Oss 07/06/2015 à 09h49

Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.

A cet instant précis, son seul objectif était de sauver sa femme bien aimé. Mais Lantier n'était pas né de la dernière pluie, il savait pertinemment que sauver sa femme aurait des conséquences sur le futur de son entourage et le sien, et que sa vie serait peut être totalement différente quelques années plus tard. Mais le jeu en valait la chandelle.

Il ouvrit les yeux au son de la voix de Laurence..
-ça va ma chérie ? Tu n'as rien ?
- non non, rassure toi , tout va bien...mais tu te rends compte, quel imbécile celui-ci, et il ne s'est même pas arrêté !!!!!

Ce véhicule, il le connaissait. Il l'a déjà vu. Ils arrivèrent chez madame de Fontenelle qui les accueillit avec sa bonne humeur. En pénétrant dans la maison après les civilités d'usage, ils virent Charles, le fils , assis dans un fauteuil, lisant un magazine.

Non loin de là rode un 4x4 noir.... Derrière les épais feuillages des arbres au fond de l'immense jardin, quelqu'un regarde....

Lantier essuie une énième goutte de sueur sur son front, il est nerveux. Les passagers à bord du 4x4 ne sont pas là par hasard, ils ont un compte a régler.
"Une dette non réglée ? Non, ma femme n'a jamais eu d'ennemis, c'est impossible..." pensa t'il.
La voix de Madame de Fontenelle le sort de ses sombres pensées
- Vous prendrez bien un peu de thé, Marcel ?....Marcel ?
- oh, pardon lui répondit ce dernier....oui oui, merci !
- Je vous trouve un peu ailleurs, des soucis, peut-être ?
- Non, non tout va bien, je vous remercie
A ce moment là, son regard croisât celui de Charles ....et il compris que.....

Charles était sans doute pour quelque chose dans l'incident du 4 x 4. Marcel était intervenu dans la relation qu'avait eu Aurore avec Charles quelques mois plus tôt, relation difficile, tempêtueuse, violente à l'excès où Charles, jaloux, avait frappé Aurore : il n'était pas si ange que cela.

  • Ambassadeur
  • Smile

Bettyoups
Bettyoups 07/06/2015 à 09h57

Nous sommes en octobre, les dockers sur le quai s'arrêtent de travailler pour voir émerger du brouillard le navire tant redouté.... Marcel Lantier, le contremaître, proche de la retraite, se dit qu'il se serait bien passé d'avoir à s'occuper de ce foutu cargo. Après tout, ses petits enfants l'attendent à la maison. Il n'a que quelques jours pour en profiter avant que sa fille, Magalie, retourne chez elle, à 600km de son domicile.

Marcel Lantier est un homme pragmatique, il ne laisse rien au hasard et il compte bien demander des comptes à l'armateur propriétaire de ce navire.

Une fois amarré, il se précipite à sa rencontre, se rend dans sa cabine étriquée et lui dis : "Lestic, on ne peut pas dire que la joie m'étouffe quand je te vois. Tu ramènes encore ta carlingue pourrie dans mon port ! Je m'épuise à te raconter la même chose et la fatigue, ça me rend nerveux. Quand est ce que tu vas te décider à me prévenir 24h à l'avance ?!".
"C'est important Marcel, il faut que tu vois ça, tu ne vas pas en croire des yeux." rétorqua le vieux monsieur barbu.
Interloqué, Marcel suivit son ami jusque dans le cale. Ce qu'il vit le marqua à jamais. Au début, une forme indéfinissable, un animal ?..un être humain ?
L'épaisse crinière qui dépassait de la couverture ne permettait pas d'en juger, pas plus que les formes de sa silhouette répandue sur le sol. Marcel se raidit quand son portable sonna. Un rapide coup d'oeil sur l'écran. Numéro inconnu. Normalement il ne répond jamais à ce genre d'appel. Mais, mû par un instinct qu'il ne comprit pas, il appuya sur la touche pour entrer en communication.
- Marcel Lantier ? dit une voix sans timbre, monocorde.
- Oui c'est moi !
- Vous avez vu ?
- vu quoi?......mais qui êtes vous, d'abord ?
- Vous avez la mémoire courte monsieur Lantier
-allez-vous me dire enfin qui vous êtes ?
- Bientôt, monsieur Lantier, bientôt, vous avez vu ce dont je suis capable de faire ?
- Mais quoi'? Qu'avez vous fait ? Et à qui ???
- Allez voir dans la cale sous la bache, vous aurez un aperçu de mon pouvoir
-mais j'y suis et....Lanier se tait car c'est à cet instant que la forme commence à se mouvoir et, dans le mouvement, la toile glisse, seul le visage a un aspect humain, il reconnait sa fille disparue quelques mois plus tôt. Il s'élance en hurlant le prénom de sa fille , Aurore !!!!

Sa fille belle et sauvageonne, attirée par le grand large, avait disparu du domicile familial depuis qu'elle s'était sauvée avec le fils du capitaine du port. Une lettre, laissée à Lantier, lui apprenait que les deux jeunes embarquaient clandestinement à bord d'un navire : voir d'autres horizons concluait la missive...
- Aurore !!! Mais....laisse moi, laisse moi passer, cria Lantier à son ami qui l'empêchait d'avancer vers sa fille adorée

Aurore avait gardé son beau visage, ses yeux verts, sa chevelure blonde mais son corps était enfermé dans une espèce de gangue adipeuse, un cocon graisseux...

Elle était belle, son visage était encore intact et son expression faciale semblait paisible. Comment cet horrible personnage l'avait il tué ?
Marcel Lantier fut pris d'une crise de panique qui le tétanisa, puis fit un malaise.
Il se réveilla quelques heures plus tard à un endroit radicalement différent.
Autour de lui, des oiseaux, d'immenses arbres et des cris......de singes !!! Mais où suis-je, se demanda t'il ? Sur la droite, au travers des branches d'un pandanus, une cascade, dont les volutes d'eau tombaient comme un voile de mariée flottant au vent, l'invitait à venir se rafraîchir.

C'est alors qu'il eut une vision ahurissante, se demandant s'il était dans un rêve ou bel et bien dans la réalité.
Les minutes lui paraissait des heures, le temps était si long ici. Il sentait l'angoisse le parcourir mais ressentait paradoxalement un bonheur immense au fond de lui. Cet endroit l'apaisait
- Laurence, s'exclama t'il !! Non,c'est impossible et pourtant c'est bien elle !! ....car Laurence , sa femme n'est plus de ce monde depuis deux ans...

- Marc il faut que tu m'écoutes attentivement, je vais me faire enlever d'ici quelques jours en allant faire des courses, et tu as la possibilité de faire en sorte que ça n'arrive pas car tu peux voyager dans l'espace temps.
-Mais...que ? Comment est ce possible ?
-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Dans quelques secondes tu reviendras plusieurs mois en arrière et je serai avec toi, à la maison.
- Quoi? Que dis tu ? Est ce vraiment toi ? .....non non, attends, attends !!!!
30 secondes plus tard, sa femme disparut....

L'image de sa femme s'estompa. Petit à petit il repris ses esprits. Lentement, le brouillard dans lequel il baignait s'effaça. Les formes, les lieux dans lesquels ils se trouvait désormais lui apparurent et lui devinrent familiers. Il se vit assis à la table de la cuisine, dans sa maison. Laurence, occupée à ranger de la vaisselle lui dit :
"Ça va chéri ?"
Lantier balbutia quelques mots maladroits...
"Je...euh...Laurence ?
-Assieds toi quelques minutes, tu as l'air tout palot !"
-Laurence? C'est bien toi ?
-Mais évidemment que c'est moi ! Qui veux-tu que ce soit ?
- Toi, bien évidemment !
- Non, Marcel, je dois aller chez madame de Fontenelle pour lui tenir compagnie comme je le fais chaque mercredi. Peux-tu t'occuper de la reparation de la machine à laver ?
- Oui ma chérie. Tu comptes aller comment chez cette dame ?
- A pied, comme d'habitude
- Attends, je vais t'accompagner.
Lantier se souvient du "rêve "
- Mais , quelle drôle d'idée , tu n'as jamais voulu m'y accompagner ! ...d'ailleurs je te trouve un peu bizarre, aujourd'hui !
- Tout va bien ma chérie, crois moi, seulement, une fois n'est pas coutume, je veux t'accompagner, faire quelques pas à tes côtés .
- Bon ....si tu insistes, mais je te préviens , Charles, le fils de madame de Fontenelle sera
présent et je sais que tu ne l'apprécie guère depuis son escapade avec Aurore !

Le couple se mit alors en route. Sur le chemin, il ne la lâchait pas du regard. Il la dévorait. Il semblait embrasser chaque seconde supplémentaire passée avec l'amour de sa vie, cette femme qui l'avait rendu si heureux, son repère.
Et soudain... Marcel trébucha sur une branche, comme posée là en travers de sa route...
- Oh Marcel !! Ça va, mon chéri ? ...mais que fait cette branche ici ?
- Oui, oui ça va....si je ne m'étais pas rattrapé à ton bras , j'aurai pu me faire très mal, regarde...un énorme clou dépasse de ia branche ....
- Mon Dieu, mais c'est dangereux, tu te rends compte un peu !
- Je me demande qui a bien pu faire une telle chose.
Lantier prit les branches et la grosse pointe, déposa le tout dans une benne. Il regarda sa femme, le visage blême.
- Viens chérie, reprenons notre marche.
Il ne leur reste que deux pâtés de maisons pour arriver à leur destination. Ils ne se sont pas aperçus qu'une voiture les suivait. Au carrefour, elle fonça sur eux.

Horrifié, Lantier poussa sa femme sur le bas côté, sans se soucier de ce 4x4 noir qui allait en une fraction de seconde le percuter.

A deux doigts d'une mort certaine, il cria en se protégeant le visage comme pour mieux se préparer à l'impact destructeur qu'il allait connaitre. Mais encore une fois, il perturba l'espace temps. La voiture se figea. Encore une fois, il prit conscience du potentiel de ses pouvoirs, sans vraiment les comprendre. Il acceptait juste que sa vie soit, pour une fois, à son avantage ! Et il compris de suite que ce 4x4 était bien le même, celui qui avait tué sa femme Laurence deux ans auparavent alors qu'elle se rendait, seule, chez madame de Fontenelle.

A cet instant précis, son seul objectif était de sauver sa femme bien aimé. Mais Lantier n'était pas né de la dernière pluie, il savait pertinemment que sauver sa femme aurait des conséquences sur le futur de son entourage et le sien, et que sa vie serait peut être totalement différente quelques années plus tard. Mais le jeu en valait la chandelle.

Il ouvrit les yeux au son de la voix de Laurence..
-ça va ma chérie ? Tu n'as rien ?
- non non, rassure toi , tout va bien...mais tu te rends compte, quel imbécile celui-ci, et il ne s'est même pas arrêté !!!!!

Ce véhicule, il le connaissait. Il l'a déjà vu. Ils arrivèrent chez madame de Fontenelle qui les accueillit avec sa bonne humeur. En pénétrant dans la maison après les civilités d'usage, ils virent Charles, le fils , assis dans un fauteuil, lisant un magazine.

Non loin de là rode un 4x4 noir.... Derrière les épais feuillages des arbres au fond de l'immense jardin, quelqu'un regarde....

Lantier essuie une énième goutte de sueur sur son front, il est nerveux. Les passagers à bord du 4x4 ne sont pas là par hasard, ils ont un compte a régler.
"Une dette non réglée ? Non, ma femme n'a jamais eu d'ennemis, c'est impossible..." pensa t'il.
La voix de Madame de Fontenelle le sort de ses sombres pensées
- Vous prendrez bien un peu de thé, Marcel ?....Marcel ?
- oh, pardon lui répondit ce dernier....oui oui, merci !
- Je vous trouve un peu ailleurs, des soucis, peut-être ?
- Non, non tout va bien, je vous remercie
A ce moment là, son regard croisât celui de Charles ....et il compris que.....

Charles était sans doute pour quelque chose dans l'incident du 4 x 4. Marcel était intervenu dans la relation qu'avait eu Aurore avec Charles quelques mois plus tôt, relation difficile, tempêtueuse, violente à l'excès où Charles, jaloux, avait frappé Aurore : il n'était pas si ange que cela.
Ce dernier le regarda d'un œil glacial et détourna la tête avec un rictus qui lui déforma son beau visage, car effectivement, Charles aurait pu être beau si son âme n'avait pas été si noire....Marcel en frissonnât et se leva d'un bon......

  • Ambassadeur
  • Smile

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